
ENTRE MAIS
Le vieux livre d’un reportage est au bord du placard à valises, la boîte à chaussures de ses photos dedans
La fraîcheur du teint reçu ce matin au travers de la monture de tes lunettes j’en fais le guide de mon voyage
Pas de plage de sable blanc, les galets font mieux qu’émeri pour ébarber les bavures de fonderie laissées par le moule d’une vie où le calice porte un masque
Je te serre si fort que l’odeur veut sortir en soupir du klister de bas de gondole
Ces immeubles flottants qui entrent à Venise cachent la lagune, à filer le vertige au carnaval
Chante moi au sol et mis haut jusqu’aux prunelles le noir restera au chien
alors j’aboierai à te griffer au sein de l’avalé
Niala-Loisobleu – 10/09/19
Toi ma dormeuse mon ombreuse ma rêveuse ma gisante aux pieds nus sur le sable mouillé toi ma songeuse mon heureuse ma nageuse ma lointaine aux yeux clos mon sommeillant œillet
distraite comme nuage et fraîche comme pluie trompeuse comme l’eau légère comme vent toi ma berceuse mon souci mon jour ma nuit toi que j’attends toi qui te perds et me surprends
la vague en chuchotant glisse dans ton sommeil te flaire et vient lécher tes jambes étonnées ton corps abandonné respire le soleil couleur de tes cheveux ruisselants et dénoués
Mon oublieuse ma paresseuse ma dormeuse toi qui me trompes avec le vent avec la mer avec le sable et le matin ma capricieuse ma brûlante aux bras frais mon étoile légère
je t’attends je t’attends je guette ton retour et le premier regard où je vois émerger Eurydice aux pieds nus à la clarté du jour dans cette enfant qui dort sur la plage allongée.
Claude Roy/ Dormante
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N’est pas liber…
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C’est vrai…
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