OBLIVION
Aux paroles des derniers pas, la glisse en corps, j’enfouis ma voix contre le caillou de ma poche ouverte sur l’horizon
le vélo seul sur la piste invite le cheval pour une reconstitution d’un Vel d’Hiv bannissant la rafle
et la boule se perd dans un noir où s’écrasent les mégots en ronds de fumée
Reste cette odeur de transpiration du dernier tango accrochée aux lames du parquet
La voix de poche converse entre deux danses sans rien noter au carnet de bal, ton oreille s’est invitée pour se rassurer
Non tu n’as rien de l’oubliée
Le bandonéon te rejoint se coucher, il y a le mouvement du lit que fait la mer en caressant le quai pour garder la conversation ouverte
la mer lâche ses îles comme les bulles de savon destinées à canonner l’apparat du lucre
On voit la maison au creux de l’Arbre à Soie tenir son herbe au matelas de sable
L’ombre s’oublie.
Niala-Loisobleu – 06/09/19


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