ENTRE LEURS DRAPS BLANCS 2
Le chant d’un filet d’eau, une senteur de peint, la caresse du poil, la sollicitude de la langue, le frôlement du genou, l’ouÏe allant au nom de chaque chose, le caniveau blanc des rues noires, la chandelle du pouls qui résiste, cet instant qu’on prolonge après l’heure, le mot juste, son silence, le cri lancé dans l’isoloir, la marguerite intarissable le bleu en suffisance, les murs percés de tableaux, la fin de l’absence
Niala-Loisobleu – 05/09/19

Toutes les choses au hasard
Tous les mots dits sans y penser
Et qui sont pris comme ils sont dits
Et nul n’y perd et nul n’y gagne
Les sentiments à la dérive
Et l’effort le plus quotidien
Le vague souvenir des songes
L’avenir en butte à demain
Les mots coincés dans un enfer
De roues usées de lignes mortes
Les choses grises et semblables
Les hommes tournant dans le vent
Muscles voyants squelette intime
Et la vapeur des sentiments
Le coeur réglé comme un cercueil
Les espoirs réduits à néant
Tu es venue l’après-midi crevait la terre
Et la terre et les hommes ont changé de sens
Et je me suis trouvé réglé comme un aimant
Réglé comme une vigne
A l’infini notre chemin le but des autres
Des abeilles volaient futures de leur miel
Et j’ai multiplié mes désirs de lumière
Pour en comprendre la raison
Tu es venue j’étais très triste j’ai dit oui
C’est à partir de toi que j’ai dit oui au monde
Petite fille je t’aimais comme un garçon
Ne peut aimer que son enfance
Avec la force d’un passé très loin très pur
Avec le feu d’une chanson sans fausse note
La pierre intacte et le courant furtif du sang
Dans la gorge et les lèvres
Tu es venue le vœu de vivre avait un corps
Il creusait la nuit lourde il caressait les ombres
Pour dissoudre leur boue et fondre leurs glaçons
Comme un œil qui voit clair
L’herbe fine figeait le vol des hirondelles
Et l’automne pesait dans le sac des ténèbres
Tu es venue les rives libéraient le fleuve
Pour le mener jusqu’à la mer
Tu es venue plus haute au fond de ma douleur
Que l’arbre séparé de la forêt sans air
Et le cri du chagrin du doute s’est brisé
Devant le jour de notre amour
Gloire l’ombre et la honte ont cédé au soleil
Le poids s’est allégé le fardeau s’est fait rire
Gloire le souterrain est devenu sommet
La misère s’est effacée
La place d’habitude où je m’abêtissais
Le couloir sans réveil l’impasse et la fatigue
Se sont mis à briller d’un feu battant des mains
L’éternité s’est dépliée
O toi mon agitée et ma calme pensée
Mon silence sonore et mon écho secret
Mon aveugle voyante et ma vue dépassée
Je n’ai plus eu que ta présence
Tu m’as couvert de ta confiance.
Paul Eluard.
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N’attends pas ma réponse, n’est-elle pas déjà venue déshabiller les parties souillées, épiler la mauvaise herbe, jeter le mot creux, suspendre l’orage en mûrissant le vers peinant à marcher ?
Et surtout dire après Grindel…
N-L
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quand on attend tout , mon, on n’attend rien de particulier, c’est ça qui est bien…
Il y a tout dans ce poème qui appelle davantage le baiser que la réponse.
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Eluard, à mon avis, était la réponse, il a centré la parole sur le bon usage de la langue..:
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Merci Daniel, content de te savoir présent.
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Merci ma Julie, je t’embrasse…
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Merci Gabrielle, content si cette vidéo exceptionnelle t’a apporté.
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