ENTRE LEURS DRAPS BLANCS 1
Après le café froid dont la fumée partie vers quelque sucre, restée là seule sur ma langue, j’aime à voir ta présence à table
nudité blanche sur un drap nappant les derniers fruits rouges, l’automne s’apprête à gîter ton gibier à poil à la racine de ton ventre
mille et une nuits n’y suffirent, écrira plus tard leur biographe dans son tableau de bord, une histoire de vie de cette trempe pourrait avoir un écho au Grenelle du jour, vu les coups qu’elle donne
pourtant ils vécurent plus heureux qu’un royaume rapportant gros aux allocations familiales
et leur asile proche de Ste-Anne monte une garde en concomitance sur le rempart personnel qui les protège.
Niala-Loisobleu 4 Septembre 2019

Comme des écureuils fidèles à l’éclat redonné, ces deux-là FONT LA VIE sur leurs pattes étonnées…
Bestiaire de l’écureuil/ Claude Roy
Tes doigts distraits, à force d’indolence, de se dénouer, d’effleurer tes cheveux, tes doigts légers, écheveau d’impatience, ont inventé un pelage et deux yeux.
Un écureuil se glisse auprès de moi,
très courtois et très roux comme un bois en automne,
sensible aux mots, aux regards, à la voix,
un écureuil, attentive personne.
Il me regarde et je regarde ailleurs. Comment répondre à son appel discret? La vie est là, et moi toujours ailleurs, pas plus que lui je ne sais le secret.
Être écureuil est un jeu difficile hors des forêts, très loin des noisetiers. Notre lit n’est pas arbre ni asile, être écureuil ici devient très malaisé.
Tes doigts distraits, à force d’innocence, ont effacé en peignant tes cheveux cet écureuil, ce timide non-sens qui vit ici — parce que je le veux.
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Refus pour point de départ intensifie le voyage
rien n’est semblable
du paysage des conversations à l’ouragan des caresses, comme aà la saveur d’un apéritif et surtout au mot-écrit dans la boîte
Parce qu’on le veut …
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La biquette dans un crin long
crie épelez-moi
Julie
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