QUAND LE VENT FORCE LES FENÊTRES
Quand le vent force les fenêtres,
annoncé par tant de portes, tant de forêts battantes,
et que le soir passe sa tête
dans ce qui reste, immobile et défiguré,
Quand la rue s’accroche aux lumières qui, d’un seul coup, tirent à elles tout le ciel, lourdes du feu qui s’écoule des carreaux, étranges prisonniers au long des
villes,
il faut dominer l’amour, le dénuder
du sang qui en fait une soif sans remède,
le jeter aux gueules du sexe
comme un vivant qui s’éveille en plein incendie,
il faut oublier les mots trop tendres
qui tremblent dans la bouche comme des feuilles
et, crispé sur la chair comme les racines autour de la terre,
il faut fermer la femme à la clarté du jour.
Dans la ville, que le soir rassemble en hâte autour des murs, autour des lampes livides, la pluie tombe, transpercée de vent et le monde comme un tunnel rampe dans la nuit.
Lucien Becker

Grand coup de vent par ici en effet, Niala, et fenêtres qui claquent.
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Oui, mais sans casser les cars ô…
Merci Gilles.
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La femme-bateau-à-voile…porte plus au large que d’autres voiles..
Merci Audrey.
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Merci lesfaitsplumes
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Ouvrez yeux de boeufs, mansardes, lucarnes, puits de jour ruisselants qu’entre l’évent…
Merci Célestine.
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Merci Zoryana.
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Merci Boris.
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