LA BOÎTE A L’ÊTRE 38 – LA VRAIE COULEUR DU ROSE EST-ELLE FANEE ?


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LA BOÎTE A L’ÊTRE 38 –

LA VRAIE COULEUR DU ROSE EST-ELLE FANEE ?

Amniotique croisière

spéléologique randonnée

Lascaux genèse ses tisons

pour bruler l’angoisse de vivre

La main boussole en se cognant au ciel éteint

le pied butte

dans la motte prise aux ongles

l’ocre mâche une intestine encre à dire

les vibrations sorties du feu enfoui épèlent la lumière

en tordant le ventre d’un noeud d’aime

Vers où vais-je ?

Je te reconnais caillou à aiguiser

Qui es-tu toi rose plafond bas ?

Je rampe

aux lianes du rai qui sourd par la fissure tellurique

Et ce bruit qui marche en faisant trembler l’ombre projetée

animal à dévorer l’espace

j’ai froid

un feu glacé couche à terre

il faut que le pigment efface les rugissants

repousser le néant jusqu’au bord de l’encrier

pour que des yeux les larmes ouvrent les voies d’eau

d’une forme oblongue refermée en bulle

où un cordon se déploie en liaison avec le mystère de la création

A la verticale

les ailes déploient les pierres des oiseaux libres

un lampion déplisse dans le noir

rose accordéon goualant le premier cri

des colibris blancs

Niala-Loisobleu

16 Janvier 2016

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LA BOÎTE A L’ÊTRE 37 – BON JOUR ALORS


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LA BOÎTE A L’ÊTRE 37

BON JOUR ALORS

Des chemins d’eau sortent aussi bien des crues que des tarissements

le caillou ne trempe pas toujours au sel

et l’humide peut se cacher derrière la ligne de flottaison

non embusqué

juste le temps qu’il lui faut de sourdre à nouveau

A l’étiage mes pinceaux et moi

on a planté notre atelier-jardin

des iris au liseré du palier

quelques canards plus amoureux que jamais

et des ondes en ronds excentriques

Au vent

quand le temps est au souffle

la toile de lin bande des quatre coins

quelque nouvelle histoire d’amour

d’un jour de vie ajouté à la suite des autres

Ne sommes-nous pas la suite de nous ?

Bien sûr que si

et m’aime sans savoir écrire

Certains ont avec la craie leur langage

d’autres trouvent à tremper leurs mots aux éclairs des orages

plus enclins à faire tonner le ton

beaucoup se taisent à l’abri d’un pied de mur

monté en pierres de suspension

C’est ainsi qu’aux almanachs des sentiers on voit des oiseaux de toutes les couleurs

ils font le jour la semaine et les mois

chacun tout seul ou tous ensemble comme un kaléidoscope.

qui tourne en toupie

au son d’un orgue de barbarie

que des enfants percent pour y accrocher leurs rondes

Je suis enfant père

je suis le buisson la forêt et le désert

je suis la femme mère de mes landes et chemins douaniers

senteurs bruyères de mauves parfums où vient le sébum des racines

je suis rien qui sert je suis tout ce qui serre

Mes doigts braillent l’alphabet de ton émotionnel partage

lisant pore après pore le chemin de tes attentes

sans idées tordues

sans dessein indécent

que de la folie d’aimer

naïvement

infiniment

parce mon air à moi c’est de te respirer uniquement

Bon Jour alors !

Niala-Loisobleu

24 Octobre 2014

 

bernard-accoup

LA BOÎTE A L’ÊTRE 34


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LA BOÎTE A L’ÊTRE 34

BUEES

Traversée du frisson voilà qu’elle ondule

resserrant les épaules

autour du chenal blanc

Juste ce qu’il faut de bruit

dis-je

l’oreille à l’oeil ouvert

Et pas du n’importe lequel

bord d’elle

s’écrient-îles !

Tiens un aile rond

au beau milieu dune carrée ô val…

Long de dieu c’est quoi cette accro bath ?

Non non non

de rien

je ne regrette rien

gouaille le piaf seulement vêtu d’un marcel

Une réception dans la pièce d’à-côtés

c’est quoi ?

Un plat car à ballets

Ah bon excusez-moi

javelle cru des filets de chants élysées

ranimés d’un mors inconnu

Laisse ta fenêtre ouverte que j’voye l’estuaire du lit d’eau

pigeons lavés aux seins marre

qu’un lion de bel fort liche de la crinière

Mordiou quand tu traverses la chambre à air

t’es pas qu’un pneu belle comme l’amour

T’as le jardinet suspendu bien ouvert

qui fait crac boum hue

Dans l’allez les bleus

perdent

les deux mains

La victoire que l’amor trace

a r’trouvé ses deux bras

Pourquoi tu t’arrêtes ?

Chut

Sodade

Un Bleu-Blanc Matin

est devant la porte

aux carreaux en buée

mes doigts s’écrient

« Je t’aime comme la vie »

Niala-Loisobleu

17 Novembre 2013

Le Facteur sonne-il toujours ?


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Le Facteur sonne-il toujours ?

Fébrile passage,les jambes d’un escalier mécanique n’ayant pu obtenir l’autorisation de chausser un temps qui est hors des marches forcées, faut voir la gueule qui tire. A croire que j’ai pris une salve dans la hanche droite, suis bloqué…

Seulement du mouvement pas de l’élan, s’écrie mon phare pointé

C’est vrai qu’il est tendu vers la Vallée qu’il fouille de son trait lumineux..

 

Niala-Loisobleu – 07/03/18

LA BOÎTE A L’ÊTRE 33


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LA BOÎTE A L’ÊTRE 33

MOTS PEINTS,TRACES DE PLUME 1

« Un peintre c’est quelqu’un qui essuie la vitre entre le monde et nous avec de la lumière, avec un chiffon de lumière imbibé de silence. »

Christian Bobin

Rien de ce qui apparaît dans la lumière, n’est parti d’elle. La ligne de départ est toujours à l’ombre, voire en pleins ténèbres.

Je me reconnais dans bien des domaines, avec cet auteur. Son goût inné du lieu de vie, éloigné des bruits de toutes sortes, en particulier de ceux de la renommée. Sa simplicité, sa poésie, sa belle écriture aux clartés humbles, et sa foi si pure, j’en accepte pleinement le regard tourné vers Dieu. Elle force mon respect d’agnostique et de mécréant, par la non allégeance au dogme que j’y sens. Il a l’esprit d’ascèse d’un Franciscain.

Aujourd’hui il est un maillon qui, dans un moment de doute, ramène à la surface. Qui, sans remettre les choses en cause, aide à les franchir. A ne pas se laisser bouffer par la gangrène d’une société en faillite.

Peindre en écrivant son espérance, c’est nettoyer la vitre sale. Je suis conscient de la réalité de cet acte. J’en ai l’intime conviction.

Et de penser que mes pinceaux se croisent avec son écriture, ranime la flamme de mon désir d’aller peindre, jusqu’à encore plus loin.

« Je ne connais pas d’apôtres du néant sinon par imposture. Ce qu’on veut nous faire croire aujourd’hui, ce que clame cette littérature de la nuit, c’est que la vérité est toujours plus du côté du mal que du bien. Une croyance comme celle-là signale la disparition d’une personne. C’est une disparition bien plus profonde que la mort. Celui qui pense que la vérité est du côté du mal s’assoit très profondément dans le fauteuil de l’air du temps, et il n’est pas près d’en sortir. C’est pire qu’un lieu commun. »

Christian BOBIN, La Lumière du monde,

Paroles réveillées et recueillies par Lydie Dattas,

Gallimard, 2001.

Dans la société occidentale, tous les chemins nous sont donnés pour nous perdre. Le seul qui nous soit enlevé est le vrai chemin.

Christian BOBIN, (La Lumière du monde)

Niala-Loisobleu – 7 Décembre 2010

 

ET LE VOICI…

 

Il faut autre chose que le temps pour retrouver le vrai chemin, ni les états civils , ni les états de service n’y contribuent. Il surgit au détour d’un virage, d’un méandre, au bout d’un tunnel, sur le précipice à franchir…et…

Les MOTS PEINTS voici qu’ils se dressent désormais et à jamais à la verticale de l’ECRITURE…Ils se sont unis en blanche, pure et complète Union POESIE-PEINTURE.

Niala-Loisobleu – 06/03/18

 

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EN FAN D’ARTHUR


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EN FAN D’ARTHUR

La télévision mise en quarantaine

il se fourra jusqu’au sourd s’il était une fois

hélas même pas un gondolier pour l’ambiance soupir

Le rêve vu par le Ministère de la Santé, tu parles ça fait annonce au Bon Coin

pour une opération kamikaze de revente de pull de belle-mère

Et si délaissant les Victoires j’allais vers une défaite de spots publicitaires pour le dragon dans la peau qui, après avoir ouvert ses ailes aux omoplates, puis tiré la queue dans le couloir des sphincters, crache le feu dans un grand-écart par le cratère de Gars verni un soir où t’aurais pu rester bloqué dans ton épave sur une route enneigée d’un coin paumé…on s’f’rait des crêpes fourrées genre fin de Grand Pardon en sortie de fesses noz, la belette et l’heureux narre se la comptant à l’éveillé…

N-L – 09/02/18

Tes doigts en sont maculés conception


 

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Tes doigts en sont maculés conception

 

L’émotion trop forte

les yeux peuvent dirent dans une langue de bouche

touche

tu ne rêves pas, tu peins clair l’espoir des nuits à chercher

le jour dernier d’un tant manquant dépassé

tu rêves à croire c’est vrai ce que tu vois

Tes doigts en sont maculés conception

Les rizières de Bali, le lac Inlé et la plaine des Temples en Birmanie m’ont ancré cette identique impression d’atteinte, de présence, d’aboutissement, de concrétisation…cet instant de détachement absolu du misérablement laid par le néant..la quête nitzschéenne sans la retraite de montagne

en dehors du détail marchand du politiquement correct mis en appât dans l’objectif numérique

instant où l’élément en vigueur vient s’offrir, se donner à tenir, à embrasser, à vivre l’Acte

parler dans son attente, dire dans le présent j’y suis, je ne sers à rien et je m’y efforce utile, sans la technique de la couche

la peinture m’a privilégié ces moments intenses en me permettant de ne pas désespérer de l’Amour…je suis vivant je peux mourir…

 

Niala-Loisobleu – 5 Février 2018

 

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Ainsi soit-il – Série In Temporalibus –

1983 – Niala

Huile s/toile 195×130 – Musée Ville de Cognac

(Oeuvre causée par la crue de 1982 où Niala perdit sa maison et tout son contenu)

 

 

J’m’ai souviens-dit


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J’m’ai souviens-dit

– En vie de changer le NIL des choses ?

– P’t’être ben, à force de vent se voir derrière, peut porter à réfléchir. Quand c’est la guerre, au fond du trou d’l’ô bu, le merle ictère jaunit la pensée, en s’efforçant de se voir en paix

J’m’ai souviens-dit

c’était y a pas si longtemps, le tant des « Arbres Bleus et des Jardins Soleil»…j’m’en pique un rappel…

A peine levé j’entendis un bruit insolite traverser ma pensée. Non cette fois ce n’était pas la Générale des Eaux qui se rejouait Austerlitz en défonçant la chaussée, tuyau de plomb sabre au clair. Alors les voisins sont absents, c’est donc pas eux qui se crêpent pour un chant de leur chignon. Un petit détail attira soudain mon attention. Dans l’entrée le duffel-coat n’était plus là, à sa place un chapeau de paille sans moufle ni passe-montagne, regardait une paire de sandales posée en dessous d’une chemise à fleurs étalant ses manches bien au-delà du parterre. Des violets pris à bras d’ocres rouges coulaient à plein verts, comme une bacchanale qui se serait sentie soif de changement. Au point qu’en photo l’arbre se fit voir en côté-femme, le tronc à la motte de chez nous. Fendue à point. Même la tapisserie semble délavée, la fenêtre se prend dans le rebord du balcon, tellement pressée de voir la boîte-à-l’être s’ouvrir.

Reconnaissant plus rien au passé, elle lève la tête au présent-futur.

Non je ne rêve pas dit-elle, ça se saurait si j’avais fait entrer une armoire dans le tas de cartons où mes affaires transitent. On me l’aurait dit, si des peintres avaient labouré la cour et repeint la cave en grenier, quand même j’ai conscience d’être chez moi en même temps que je suis sûr d’être prêt à sortir de l’inhabitable.

. J’ai vu passer des gens célèbres en compagnie de petits enfants la mémoire grande ouverte. J’ai entendu une très forte émotion ébranler l’escalier en montant dans le train qui me ramenait de la mer, où je laissais la cabane au ponton des voiles qui se lèveraient sur un nouveau cap. J’ai senti que les mauvaises odeurs de friture du poste se mettaient à bronzer sous un vent chargé d’iode. Puis par transparence, sans qu’elle s’ouvre, la grande porte m’a montré des étendues de campagne douces, si protectrices avec leurs arbres forts, que ma main s’est posée sur la béquille, un pied a suivi l’autre, je suis passé de l’autre côté de mes peurs.

Toute la nature est prise dune frénésie si calme, que je me sens porté par un printemps magique. Me voici devant mes « Arbres Bleus et mes Jardins Soleil ».

Mon Pt’tit-Gars, comme à peindre je peux vivre sans m’inventer de faux-prétextes, c’est si beau l’Univers vu d’en haut!

Bien mal à quai ne profite jamais.

Plutôt que les oh de hurle-vent qui sinistrosent les futaies, en cassant les bras des arbres qui ne demandaient qu’à bien faire, j’ai choisi l’ache pour me dire céleri qui met la peau au feu. Et d’un mouvement de largage, la grand-voile, a poussé plus loin que le nez du vague , le sommet de la hune en ordonnant à l’édito de se réduire la grosseur de l’horreur en titre.

Quoi qu’il arrive, après que j’aurai mourri, je m’endormirai plus tranquille d’avoir d’un autre bleu nouveau, repeint le ciel. Je refais à zéro le site niala-galeries.com et ouvre chantier  à partir de l’adresse zoizobleu@gmail.com.

Niala-Loisobleu – 3 Février 2018

 

LA BOÎTE A L’ÊTRE 33


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LA BOÎTE A L’ÊTRE 33

 

INCOMMUNICABILITE

La pierre

elle a, elle a

tant

et

temps

d’histoires à me dire

que

je sois là où ailleurs

qu’au grand jamais

elle ne cesse de me communiquer

l’essence ciel

Sans besoin de phrases à n’en plus finir

tout en silences partagés

On a si profondément voyagé

intérieurs de nous-mêmes

inutile de mentir en boucle

Les scies et de là

c’est que rengaine et navette

comme ces musiques d’ascenseurs

qui ne vous montent nulle part

L’encre où trempe la plume du coeur

comprend du premier trait

ce qui trace la correspondance

en tous points

de la différence complémentaire

les oui-oui-dits

en fait

n’ont jamais rien compris

C’est ainsi que les hommes vivent à s’entretuer

T’as une grande bouche

Kayapo Raoni

dommage qu’ils n’aient pas d’oreilles

l’Amazone c’est souffle

 

« Le plus grand voyageur n’est pas celui qui a fait dix fois le tour du monde,

mais celui qui a fait une seule fois le tour de lui-même »

Ghandi

 

Niala-Loisobleu

18 Janvier 2015 / 18 Janvier 2018

 

ADDICTION

Cinq ans après (Migration)


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Cinq ans après (Migration)

Besoin de témoigner
une réelle présence
loin d’un film à raffoler l’écoeure
arrive toujours un signe discret
sans qu’un cinéma glisse
son illusion perfide

On le voit à palper
peu tapageux
point causeux
mais généreux
simple comme c’qu’on passe pas à côté de voir

Hier ce fut sous un plafond lourd d’épais nuages noirs
que des rayons soulevèrent mieux qu’une espérance

La cabane est fermée
l’automne lui a fait un lit de feuilles pour que l’hiver
ne la fracasse pas d’un échouage
sous les coups de ses vagues

Demain l’Atlantique charriera ses norias de coquillages
en destination de festivités lointaines
sans qu’aucun collatéral dégât ne trouble ma quiétude
Qu’ils festoient faces masquées dans leur mensonge d’être
les bals de toutes les décadences n’ont jamais écarté les naufrages
en débandade ils iront sans moi crécher leur main dans ma soeur

Le printemps porte en bagage l’ouverture de tous les vélos, celui avenir comme ceux passés ont pneus ou prou laissé l’ornière dans les glings-glings de leur timbre. Si l’écart radicalise la femme de l’homme, au moindre prétexte, comment peuvent-ils avoir l’audace de trouver que les fruits sont devenus fades. L’imbécile pérore sur tout avec ses mots à côté du sujet, le sage tait l’ô rayé. Il utopise plus pugnace que sa lucidité. L’espoir est un mythe que l’on s’efforce de rendre concret pour ses Autres. Quoi qu’ils et qu’elles fassent pour m’amollir je bande à part sans tirer le coup vert hure à moi. Je repeins malgré ton crime scélérat.

Le Pont des Arts se décadenasse.

Regardes bien cette image de Doisneau, le chien c’est moi à l’origine de la passerelle, sauf qu’avec mon père campé dans son rêve de naître tout qu’au chevalet, j’aurai jamais été tenu au bout d’une chaîne

Toi qui m’a trompé au pluriel
je te dis adieu au singulier

Niala- Loisobleu
12 Octobre 2013 et 12 Janvier 2018