AQUA R’AILES


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AQUA R’AILES

D’où que je viens il m’est doux d’avoir en vie d’être

C’est que j’ai des chapeaux de roues en épargne

Alors prendre la mer quelque part c’est l’encre à l’abordage

Que j’a pareil à m’aime pas peur

Tout à rosée d’embruns, la bruyère a goût de selle

Lande des r’nord a pas fini d’m’en causer

Le taiseux se fait tout oreille a sonder la portée des échos sous-marins

Trois pousses et un coup d’pied c’est plus profond qu’une pensée d’BHL

Noeud t’en déplaise Barbie

Un fat dans les rochers ça n’éclaire que l’étoc en surface

Bonjour le naufrage

Pour avoir pris le train dans toutes les gares des musées de mon enfance

J’ai gardé du ballast la granulométrie de la nuance

Aux aiguillages du sic le littéral est en corps niche

Qu’est-ce que c’est beau la terre vu d’en haut

D’au-d’ssus tu découvres à toucher ce que le bas occulte

C’est pareil qu’une histoire d’ô

Tellement de fois j’ai vu des chercheurs avec des cartes vendues à la t’lasse

Que l’aiguille se déroutait de l’étoile, la borne en bide ben d’homme

La foi se porte en soi

Les tas lisses ment c’est gris gris que tu te bourres l’oeil charre latent

Mon bleu pourtant innocent pire qu’un naïf, se délave pas au soleil

A croire qu’il azure mieux qu’un agrégé de sciences ô cultes

Vert entre jaune et bleu, des chemins cachés jouent à glisser contre la peau de l’émotion

Pire ils trempolinent, coeur grand-huit dans le frisson du passage d’un doigt 

hérissant le triangle engazonné

Sans savoir lire ni écrire

J’ai fresqué une genèse dépouillée de l’usine à produire la fausse-idée

J’m’en fous du « elle dort à dos », j’me sens si riche contre son ventre nu, que la télé vision peut se la jouer Narcissique dans l’émir.

Du baille les z’aimirats c’est qu’harem toute la s’maine.

Garde tes migraines

Je résonne comme un fou

A la volée

Ouvrant les murs de « Je taime » non épars pillés au hasard du mensonge

Un goût de lèvres aux fruits du verger fait battre les lices du coeur

Tu me manques à peine que tu bats des cils

M’aime que je sais qu’en dehors de la même godasse nos pieds se cherchent pour ne pas sortir de l’amble

C’est pas grand chose

Prends-moi

Je t’aime jusqu’après l’amor

ma Claire Fontaine

en te chevauchant le canal sans besoin de gondole

Niala-Loisobleu – 13 Ooctobre 2016

Je ne suis du soleil qui couche ses matins sous l’ô rayé


Je ne suis du soleil qui couche ses matins sous l’ô rayé

A tes boutonnières

je n’ai pas cousu

ce que nous avions à nous dire

comme une légion

que le déshonneur s’empresse d’exhiber

Aucun de mes mots

je t’aime

n’a jamais tenu à un fil

Mes tremblements

sont d’une autre nature

que celles du vouloir lapider

par le reniement

du parapluie alibi

Niala-Loisobleu

28 Février 2016

Trini Schultz

AUX JARDINS DE MON AMOUR 5


AUX JARDINS DE MON AMOUR 5
Quand bien et beaucoup
trop sans doute
surviennent
le loin et le près
forment un rassemblement
secouant l’affect en remue-ménage
Lequel climat en s’y adoubant
joue à faire tilt
Savoir l’immensité de l’Univers
et voir la pauvreté humaine faire cocorico
me rend incompatible au discours
L’incohérence politique
dans ce qu’elle s’efforce à nous baver
ne veut rien d’autre que gagner le maquis juridique
paradis de la longévité
J’en suis plus que couleur du con qui croit
AIMEZ-VOUS !
en témoigne
Ici gis-je
 
Niala-Loisobleu
12 Février 2016
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TOUS MES OEUFS DE NOS AILES


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TOUS MES OEUFS DE NOS AILES

Casser les placards à coups de cris déployés

naître qu’un chien

griffes écrites à tenir les hanches du soc

sillons ouverts

Le verre se souffle tous les jours de l’han

les wagonnets charriant la gangue

grisou grisou

tango tango

que fétu là viens dis-moi Petite-Souris ?

Je vais te faire sentir la paille de ma mangeoire

l’absurde garde en mains la blancheur des dents de mon innocence

Tu crois ?

Bien sûr l’inexistence de Dieu ou son existence sont sang lien avec ma foi

l’iconoclaste vision fait chaque jour son grand-pardon

Ils râlent comme ils vivent

morts-debout

le chemin de fer

la lumière

les ferry-boats

les îles et leurs coulis de pont

les outrenoirs

les outres anses

les outre-amers de mer morte

les outres âges par attouchements

l’outrecuidant abus

l’outrepassé à côté des pompes

l’outsider projet

la concierge dans laisse cailler

le femme gonflable et la faim des allocations familiales

le concile et le mariage pour tous

le jésuite de lion et la rosette du va tiquant

le socialisme des maux-crate qui relance la mode de la chemise noire

un iceberg nommé désir sur un minou brûlant

la varice et l’art pas gond

des asséchements de campagne pour un accroissement céréalier présidentiel

noël à gogo

de la fève bananière

du roué mage

the voice tousse de boue

des accordéons lasers dans le goût pillons

ton cul à l’encan

vide-bourses en promo

Dans la nuit l’enfant fugue, monte dans son camion de pompiers, la grande échelle appuyée contre le vide, pour rejoindre son cheval de bois. Avant de partir il a mis superman et l’homme-araignée a détartrer la conduite de ses parents. Posé ses peluches entre les cuisses de l’amer, en défi à l’abandon de la nature. Sans laisser un maux, il a déserté l’école. Puis renversant son chocolat de goudron, s’est déchaussé la plante des pieds du potager, sans le pace-maker, cœur à nu, pour faire prendre l’air à l’âme de toute chose. D’un grand shoot dans le hamburger il a mis le mac d’ô entre les deux poteaux, pêté, rôté, pissé sur les marques, pôle emploi, contrat jeûne, piétiné les robots et cloué la porte à la Marine après avoir cassé la clef dans le pène.

Tout seul au milieu de la clairière de La Concorde, il a noyé le djihad dans le grand bas sein du luxe en bourre, puis à jeté le trou sot de clefs que le roi fait néant s’apprête à brandir devant sa Cour au milieu

d’un mandat d’abus de pouvoir.

Emerveillé aux pieds des yeux endormis de son Amour, de ses lèvres de poète, il laisse sa main écrire le silence de l’émotion que lui inspire sa Beauté Sauvage.Que tu sois d’une autre croyance, d’une autre obédience, d’une autre couleur ne peut qu’être la pierre angulaire de nôtre édifice.

Qui ne voudrait  dire sans mentir, la simplicité d’être juste l’Amoureux Bleu allumé d’arbres sur un gâteau de vie?

Il écoute battre son coeur jamais endormi

sa cabane en villégiature des deux Charentes

au centre du marais

Moëze-Oléron

Niala-Loisobleu

6 Novembre 2014/24 Décembre 2015

https://www.youtube.com/watch?v=0KFM3dMTPr8

COGITO, ERGO SUM : LA PASSION


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Je pense donc je suis

René abat ses cartes

Je suis fou de Toi dit Valéry

Niala-Loisobleu

19 Décembre 2015

JE SUIS FOU DE TOI

Février 1938, 11 rue de l’Assomption, Paris : devant la grille d’une maison silencieuse, un homme fragile et vieillissant, s’apprête à rendre les armes. A soixante-sept ans, écrivain et poète célébré, professeur au Collège de France, père de famille modèle et mari aimant, il est le grand personnage de la Troisième République.

Pourtant, en ce soir d’hiver, c’est un homme sans défense qui s’avance pour s’engager dans une bataille qu’il s’était juré de ne plus livrer : celle du cœur.

Jeanne Voilier est la plus terrible des guerrières. Loin des murs tapissés de Renoir et de Degas de l’immeuble animé où Valéry habite depuis trente ans avec son épouse, sa famille élargie, les Manet-Rouart, et leurs enfants, Jeanne a dû lutter seule pour se faire une place. Née de père inconnu et d’une mère comédienne, adoptée par un beau-père qui lui offre un état-civil et une situation, elle s’invente ce nom de Voilier, qui fait partie de son charme mystérieux.

Avocate, éditrice, divorcée et très libre de mœurs, courtisée par les plus grands, elle a pris sa revanche sur ses origines lorsqu’elle rencontre Paul Valéry. Lui aussi a connu d’autres femmes, mais jamais il n’a laissé l’amour briser la forteresse de son esprit ou nuire à sa famille et son écriture. Seulement voilà, devant le corps sculptural et la fraîcheur de Jeanne, il va se laisser emporter par la passion.

C’est l’histoire de leur amour que nous raconte merveilleusement Dominique Bona, biographie d’un couple hors du commun, talentueux, tendre, cruel, traversé par la littérature et par la grande histoire

(Source Babelio)

https://www.youtube.com/watch?v=cE87BWq-rPQ

BRUNO ODILE


BRUNO ODILE

Prendre un autre pour l’offrir comme sa propre pensée, c’est plus qu’espérer, c’est voir de ses propres yeux ce que ce monde dissimule sous un aspect autre.

Bruno Odile

je te le donne à Toi comme ce qui me manque de savoir te dire

Niala-Loisobleu

19 Septembre 2015

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19 septembre 2015
RésonNances (53)

J’écris à présent comme on dépose une seconde de réalité insaisissable sur les fêlures de l’oubli. Clos dans un monde qui s’achève là où il commence, je suis cadenassé de l’intérieur, fermé d’avoir souffert dans un silence avare d’inutiles propos.

Tout est présent dans ma pensée, mais ce qui voit le jour est déformé, dépecé, divisé. L’instant a le délicieux frisson de n’être qu’un infime fragment du grand tout.

Tout s’accole en un éclat. La nature même de mon sentiment est absorbée sans que je ne puisse intercéder.

Et dans ce défilé de mots lumineux, l’éclair est dans mes yeux, faisant flamboyer des images écarlates dans une voix épluchée à vif.

En persévérant à refuser le vide qui l’entoure, ma volonté espère sans doute le moment où tout bascule. Le moment où l’on ne sent plus rien, où l’on touche du doigt les frontières du néant, où la tête puis le corps lâchent prise, où l’on abdique.

Comment parler de concision ? Rien n’est condensé sur une pensée. Rien n’est vraiment concentré comme on le croit ou le souhaite. J’en suis réduit à m’engourdir d’hypothèses par lesquelles je m’éparpille.

Cependant, écrire est essentiel pour délivrer les nœuds de l’obscurité. L’émotion sème en moi la vigueur d’une rose printanière et toute la fermeté de la fragilité et de la défaillance.

L’écriture pourrait être une avalanche d’humeurs, d’émotions, de vestiges inhumés ou même une fresque lumineuse au fond d’une grotte perdue.

Mais, chaque fois, la perception revendicative m’échappe. Elle m’égare, me trompe, me perd. Ecrire me secoue, me ballote, m’empoigne et me jette du haut de la falaise émotionnelle.

J’ai l’impression de me désencombrer de quelque chose de fort, d’insidieux ou d’avarié. En définitive, je ne fais qu’avaler les tourbillons de mes brisures.

Dans mes soupirs, la petite lampe frontale s’éteint, m’obligeant à continuer le chemin à l’aveugle. Mes friches se mélangent alors à l’air que je respire et dans l’immobilité parfaite, je crois détenir la corde qui m’entrave.

L’illusion est si complète qu’il m’arrive de ne plus savoir qui je suis, où je suis, ni ce que je deviens. Mais je persiste, je m’entête et je me révolte.

Tous les chemins qui me permettent de ressentir la brûlure originelle dans la proximité de mon recueillement sont d’une nécessité plus forte que mon entendement. La terre coule dans mes veines comme un long jet où s’étire le temps.

– Bruno Odile –

http://brunoodile.canalblog.com/

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