PEAU DE JARDIN


PEAU DE JARDIN

De l’eau qui tombe, évitons de retenir des regrets

La lumière existe aux endroits les plus sombres de notre histoire
quand on cure le mal blanc nait d’un opercule la lame bleue des ongles

Le jour où après avoir traîné dans les escaliers de cave, tu es venue à la fenêtre sans que rien ne cache ton corps, on est monté au jardin sur le toit

Vincent est sorti d’asile pour chasser les corbeaux de sa tête à Auvers-sur-Oise, cette église l’a tiré d’ombre sans besoin de se convertir

Je me sens libre d’entrer dans ton corps pour gagner l’île à la nage

mes battements de pieds enchantent tes mouvements de seins d’un sucre laxatif

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Niala-Loisobleu.

9 Janvier 2025

parole de non-dit


Vincent Van Gogh

PAROLE DE NON-DIT

On ne le voit pas

mais ça monte

une pierre posée sur une autre

mis à part l’herbe

qui y a vu l’esquisse d’un projet de montagne ?

Certainement l’arbre au moment où sa racine à trouver l’ô vers.

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Niala-Loisobleu.

26 Juillet 2024

la place assise en dehors


LA PLACE ASSISE EN DEHORS

A mon banquet, je réunis les éternels convives laissés dehors, pour une table qui respecterait le sens des santés portées ne visant rien de posthume

Vincent, Amédéo, Chaïm, réunissons-nous autour du vain chaud dans un coin jaune d’Arles, aux chaises de paille, une soupente de Montparnasse, le Dôme abandonné aux cuisses hard des Muses parties du Moulin-Rouge rejoindre le Bateau-Lavoir

La faim des artistes de renommée est passée par la misère la plus inhumaine avant de remplir de la fortune la plus laide les coffres des galéristes, commissaires-priseurs et profiteurs d’un marché de l’Art dénué de grandeur

Dans le brouillard-givrant de ce matin, j’allume au centre de la place les braseros des artistes du trottoir qui sont ceux qui ont allumé la chaleur de l’Âme au sein des endroits les plus sombres

Cet éternel banquet est le chantier naval de la grande armada de l’ART.

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Niala-Loisobleu.

17 Décembre 2023

QUAND LE CAILLOU RICOCHE


QUAND LE CAILLOU RICOCHE

Du filet d’eau que les grands herbes protègent des faux-castors

part le jet des ricochets de mon vide-poche

Derrière les barreaux de l’asile de St-Rémy

rien ne pourra jamais retenir les cris de Vincent

En iris de la famille tournesol il les réunit pour chaque printemps

sans recours au Conseil qui juge

Le bruit de galop des bisons vibre à la pierre pariétale des peintures…

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Niala-Loisobleu.

18 Mars 2023

DECOUSU DU MATIN


DECOUSU DU MATIN

Dans un alentour où chacun voit pas comme l’autre au point que ça finit par en brouiller le rapprochement

Les pierres posées dans un déploiement d’abeilles demeurent debout

Vincent ignoré domine

sa présence comme l’iris est d’une autre réalité qui éclot

La java des jours à venir peut tanguer au coin des rues

en coupant les derniers fils ce matin l’infirmière m’a conduit dans les plaines occitanes

bien décidé à tirer du cheval des ocres et des sanguines un printemps sans tricherie…

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Niala-Loisobleu.

17 Mars 2023

DU FOND DE LA MERE, CE QUI TIENT


photo Niala

DU FOND DE LA MERE, CE QUI TIENT

La coquille baille

je m’éveille et m’accoude aux cavernes

Un banc est en Place de Furstenberg

escale

où se tient ma jeunesse

à marrées perpétuelles dans cette vieillesse terrestre

J’ai vu le bleu

Vincent d’un bout à l’autre

Grindel comme berger

Léo pour apprendre à chanter ce qui résonne au naturel

Tout fout l’camp

sauf ce qui tient en relais dans le ventre…

Niala-Loisobleu.

16 Janvier 2023

DANS L’INTERIEUR DU BLEU


DANS L’INTERIEUR DU BLEU

La méprise des fenêtres du monde m’ouvre sa noirceur à travers son agonie

je me souviens du long chemin que je fis dans le tien Vincent

aller-retour des moulins à tulipes

jaune d’Arles

jusqu’aux corbeaux des blés d’Auvers-sur-Oise

découvrant aujourd’hui le sens intrinsèque de tes murs bleus comme ce qui manquait à mon ressenti pour respirer

La fenêtre qui demeure hostile à l’ouverture

en fait ne signifie rien d’autre que la volonté sacrée de protéger la lumière que l’on a en soi

Ta chambre est plus vaste que l’univers

tant elle a ouvert de chemins sur un humanisme que les hommes refusent

Tes patates étaient plus douces que celles que Paul a voulu manger sur place aux Marquises

de là à t’en couper l’oreille

il n’y a qu’un pas pour croire que devant la lumière il a eu peur d’entendre

Je me tais assis sur la paille

ta chaise

et regarde ce large que tu restes seul à représenter

petit macareux sur son rocher

se nourrissant de ton sel

dans l’indifférence

loin du présent aboyeur qui s’exhibe sans aucune pudeur

pourri de l’intérieur.

Niala-Loisobleu.

16 Janvier 2023

L’Atlantide que la sécheresse sort de taire 4


NIALA Il est 18h05, le 27 Juillet 2022, Le tableau sera signé de la main-gauche..

L’Atlantide que la sécheresse sort de taire 4

Peintre pêcheur en voûte étoilée

je me dis que remettre le temple au coeur du village

resterait laïc dans ma confession

Rien que comme ça

mettre du sel dans l’amer, trop de sucre diabolise

Et laisser les oiseaux faire l’amour sans se cacher du monde

Au cheval laisser Vincent lui montrer la Camargue

Toi ton iris en Lautrec, genre goulue-désossé

Sans attendre de miracle de la Cour

continuer la Cathédrale

avec assez d’ascèse dans le regard sur la nature

pour que le chien ne doive pas faire le beau et l’enfant ignore la règle pour tirer son trait.

Niala-Loisobleu.

27 Juillet 2022

ENQUÊTE D’HAUTEUR


Prolongement de Vincent

ENQUÊTE D’HAUTEUR

Crissement de chaleur que l’absence d’ô investit à l’approche des fanes dans une parodie de lumière où l’apparat ambulant ouvre sa ménagerie en l’absence de M. Loyal

Cette raideur de l’iris manque du balancement de vague végétale dû à la portée de l’émotion que la grandeur de Vincent aura tenu au malheur de l’indifférence durant son vivant

Voici les corbeaux qui migrent en terres à blé

Je ne peux m’empêcher de penser qu’il y a plus de cruauté dans l’amour dont on parle que dans celui que l’on fait. L’échelle de valeur de la lumière est plus à pile qu’à énergie solaire comme le montre la ligne de gros-nuages en arrière-garde. Cette fleur finira hors de la toile de lin pour abuser la réalité des autres

Au pied de la couleur fauchée Chiron surgit, en nautonier pour l’autre rive.

Niala-Loisobleu – 7 Mai 2022

VAN GOGH – FAUSTO MESOLELLA/STEFANO BENNI



Fous et asiles : camps de concentration, mal-être, répression, liberté
[2015]
Paroles de Stefano Benni
Musique de Fausto Mesolella
Extrait de l’album « Canto Stefano – Fausto Mesolella Canta Stefano Benni »
Le texte de YT.

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https: //www.dutchnews.nl/wpcms/wp-cont ...
https : //m.deon.pl/gfx/deon/pl/defaulta ...

J’ai besoin d’argent pour acheter De
la couleur rouge pour les coquelicots
Pour le soleil ocre et jaune vif
Et un tube d’amour séché Du
bleu pour peindre la nuit
Mais tu es dans les clubs de ceux qui savent que
je t’aime cent fois par jour
Ne jamais
te comprendre ni te saigner n’aime pas aimer ceux qui l’entourent
Tu l’aimes quand il disparaît Tu aimes l’
art, oui j’y crois
Un jour tu achèteras ma peinture
Pour un milliard
J’aurais eu besoin de moins
Pour que tu répondes à mon regard
J’ai marché tout l’été
Parmi les corbeaux de mon abandon
Au milieu d’un grain furieux
Tu m’as envoyé des cartes postales
De quelque endroit célèbre
Avec écrit, je pense à toi Vincent

Dans ma chambre nue
Dans la fièvre et dans la dernière heure
je t’ai attendu tu n’es pas venu
Dans un portrait que j’ai peint
Le bavardage du cœur fané
« Nous nous reverrons bientôt
Nous vous reverrons  » Allez

, viens trop cher
Dans le club de ceux qui disent
je t’aime cent fois par jour
Ne saigne jamais
Achetez un vrai Van Gogh
Soyez un marchand et un expert
Expliquez-moi que je n’aurais pas peint
Tant, si bien
Si Je n’avais pas souffert
Alors prends
mon cher cadavre par le bras
Enlève la poussière de pleurer
Achète un vrai Van Gogh
Et éloigne- toi
Ne dis pas, oh ne dis pas que
nous nous ressemblons