« EMERGENCE BLEUE 2 » J’AI REFAIT LE LIT – NIALA 12/08/24 – ACRYLIQUE S/TOILE 65X50


« EMERGENCE BLEUE 2 »

J’AI REFAIT LE LIT

NIALA 12/08/24

ACRYLIQUE S/TOILE 65X50

Sur un parquet d’éjointé, entre une sieste et un désir de bain de minuit

j’entends le chien refuser qu’on le musèle

Vallières mélange les Pirates avec le cornet de Boris

drôle d’écume du jour

les jeux sont faits

on recrute premier ministre en paralympique

Le long de reins tendus, je me remplis

le tableau

de seins pleins

à main levée

Il était une foi, ils finirent heureux sans modifier leur concept de l’enfant

c’est ainsi que les citrouilles roulent sans permis

dans une addiction onirique plus sensible au surréalisme qu’aux films d’horreur où la femme à barbe de la Foire du Trône se rase la bruyère de la lande, tellement elle s’ennuie d’attendre le doux ânier.

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Niala-Loisobleu.

12 Août 2024

PAR DEVANT ET DERRIERE


PAR DEVANT ET DERRIERE

Un peu de vent, ma pensée se trempe dans le mouvement de la mer

partie

ça fait juste un an aujourd’hui

il n’y a d’arbres qu’à partir de la racine et de ponton que pour tes seins tant ils s’en balancent

on m’a dit qu’à l’époque

j’avais la main baladeuse

la cabane plantée dans le Moëze-Oléron

tempérament naturiste

tout le contraire de l’écologiste habillé comme un moulin à prières

que je me rappelle avoir tout essayé comme tu m’as dit ce matin après qu’on t’ait proposé un plan à trois chez les poêliers

Il a du genre à femmes, disait l’aînée une jouisseuse de jalousie

héritière frigide d’un père inconditionnel de partouzes

La dernière baleine que j’ai approchée remonte des profondeurs, évaporée

nous stagnons en lieu et place de marcher

le 14 Juillet ça défile

Je me plais à peindre ce que je veux sans couleurs de fausses-promesses, assurément sensible.

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Niala-Loisobleu.

12 Juillet 2024

AU LONG DES RUES, LES ARBRES RACINERONT MON ETAT D’ESPRIT SANS L’OMBRE D’UN DOUTE


AU LONG DES RUES, LES ARBRES RACINERONT MON ETAT D’ESPRIT SANS L’OMBRE D’UN DOUTE

S’il était une foi qui fit beaucoup d’enfants et s’en trouva très heureuse

ce fut bien la mienne, dit le Peintre

en tenant son cheval par la bride cet après-midi du 21 Novembre 2023

La photo qu’avait prise son ami Alberto Muro dans l’Atelier du Duodénaire venait de rejoindre les services municipaux de communication, pour la confection de l’affiche destinée aux sucettes et abri-bus de la double exposition Niala en 2024 à Cognac et Châteaubernard

Le temps tenu à pleines-mains vibre éternellement

les feuilles mortes ça n’existe pas sur le persistant

la forêt humaine s’est étendue sans ravages

elle vient là passer le relais

une idée de poursuite, un besoin d’assurer, le développement du tronc

le train têtant aux traverses du rail, mis en gare avec ses voyageurs de plaisir

d’une longue traversée

Le long fleuve qui boit la mer la bouche ouverte prépare à l’étiage régulé, la boîte de peinture et le chevalet sur le pont de la prochaine aube …

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Niala-Loisobleu.

21 Novembre 2023

DES CAILLOUX DE MA POCHE 6


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DES CAILLOUX

DE

MA POCHE 6

La valise sur la table

Chaussons à la carte

Le maillot est fait

Un à un les sarongs enjambent les terrasses des rizières sous la rotation des palmes qu’un buffle actionne devant le jeu des enfants

Large ciel au débord des offrandes que les femmes allument sur les routes, preuve de l’ouverture qu’elles actionnent

Sourire sans devanture de jardins posés à même la nature

L’éléphant dans la rue passe sans déranger les tucks, mais son silence est un déplacement nettement plus audible

Je mets la chemise à fleurs sur le cintre comme au théâtre d’un acte qui veut rester odorant dans l’armoire qui garde sa porte ouverte au départ

Sans doute que je flotte à jamais sur l’Inlé par amour du jardin unique de ce lieu

De l’eau est née cette pirogue du pêcheur au genou conducteur

Quand la pierre sera creuse l’effigie conduira le cheval-marionnette au tressage des ficelles du vent

Et à rejoindre le déchargement des gros bateaux de Sumatra, les hommes en file comme des fourmis sur la planche qui tremble entre coque et quai

Je parcours les temples de la plaine avant que le soleil ne les éteigne

Dans la main un bouquet de bâtonnets d’encens pacifistes pour laisser au paysage la beauté que j’y trouve en dépit des avatars apportés.

Si peindre m’isole des influenceurs il y a de grandes chances pour qu’il y reste de la racine de l’Arbre de Vie.

Niala-Loisobleu – 16 Octobre 2021