« LA RENTRÉE » – EMERGENCE BLEUE 6 – NIALA 27/08/24 ACRYLIQUE S/TOILE 65X54


« LA RENTRÉE »

ÉMERGENCE BLEUE 6

NIALA 27/08/24

ACRYLIQUE S/TOILE 65X54

Dans ma comptée des galets, j’écarte les méduses et rassemble assez d’écume

pour satisfaire l’appétit des calendes

pris sur l’île, l’oiseau tire en avant

le suc d’une poitrine-nourrice au prénom de Marthe

sur l’indifférence incontrôlée de la dérision aux seins plats

Cette rentée fait abstraction des affaires politiques, la bande à Mélenchon, forme de reptile venimeux , bouffant les paumes sans jouer à autre chose qu’au con

On ne sortira de la crise qu’en copulant selon la loi de la Nature

toute forme d’addiction ne menant qu’au trafic des genres, non pas émasculés du sexe, mais de droit de suite par autocratie

La Rentrée pour moi est à prendre en tout à l’exclusion de l’école et par la

GRANDE PORTE

le cheval d’art son sauté, sans mots des rations dans l’Haras National.

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Niala-Loisobleu.

27 Août 2024

« EMERGENCE BLEUE 2 » J’AI REFAIT LE LIT – NIALA 12/08/24 – ACRYLIQUE S/TOILE 65X50


« EMERGENCE BLEUE 2 »

J’AI REFAIT LE LIT

NIALA 12/08/24

ACRYLIQUE S/TOILE 65X50

Sur un parquet d’éjointé, entre une sieste et un désir de bain de minuit

j’entends le chien refuser qu’on le musèle

Vallières mélange les Pirates avec le cornet de Boris

drôle d’écume du jour

les jeux sont faits

on recrute premier ministre en paralympique

Le long de reins tendus, je me remplis

le tableau

de seins pleins

à main levée

Il était une foi, ils finirent heureux sans modifier leur concept de l’enfant

c’est ainsi que les citrouilles roulent sans permis

dans une addiction onirique plus sensible au surréalisme qu’aux films d’horreur où la femme à barbe de la Foire du Trône se rase la bruyère de la lande, tellement elle s’ennuie d’attendre le doux ânier.

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Niala-Loisobleu.

12 Août 2024

TÊTE A TÊTE


Détail de IMMATERIALITE BLEUE 2

TÊTE A TÊTE

L’intime pour adresse

aux ailes des oiseaux

un coin de brin d’eau

des villages sous les portes cochères

des seins qui clignent de l’oeil aux passants

le jardin public a retenu les manèges et guignol

pour sortir de la farce du Front Populaire

et rester fidèle au Cocu Magnifique

tréteaux en balade de village en village

du soleil qui tisse sa toile à la Criée

pour aborder l’Île à califourchon sur la baleine

sans besoin de lui mettre du sel sur l’aqueux

juste se frotter ventre contre ventre à la manière des vikings

en double-accès fauve, à la lionne aise, genre riboule…

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Niala-Loisobleu.

18 Juillet 2024

AUX BAINS-BOUCHES


AUX BAINS-BOUCHES

De cette corniche ceignant ton cou

tes épaules parcourues m’ont plongé au bas de la falaise

par la saignée de tes seins

alors que la première vague

soulevait le vent de l’étui

et que leurs tétons se mirent à faire des pointes

pour glisser des bretelles

d’un m’aime élan

Enjeu d’ô

orchestré par les oiseaux marins

la lande se faisant bruyère

ouvrit le passage aux embruns

C’est à ce moment là que tes membres inférieurs prirent de la hauteur

en simultanéité avec tes yeux ne retenant plus leurs cris

Tout s’éteignit des mouvements automobiles

des fracas touristiques

des papiers gras et odeurs de frites

nous nous étions vidés du monde

Enfin l’odeur marine

jointe aux doigts

j’ai nagé

j’ai nagé

j’ai nagé

à l’amble du coquillage

sans vouloir sortir de l’eau…

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Niala-Loisobleu

18 Février 2024

venues du couffin


VENUES DU COUFFIN

La montagne est dressée sur une frontière en contrebande

dans la baie grande-ouverte

De connivence

le chien rêve d’un franchissement à dos de mulet

Au centre l’âtre tient le silence qui parle sur des chenets

le feu a laissé sa couleur dans la terre-cuite des tomettes

sous l’immortelle en bouquets, le chevalet

Les jarres restent les gardiennes de la seule Epoque restée en chaire.

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Niala-Loisobleu.

5 Février 2024

TRAVERSES SUR LES MAINS


TRAVERSES SUR LES MAINS

Devant c’est la mer

et de tous côtés des orangeraies où des citrons s’intercalent

Dans la rade de mon mouillage

la baleine qui régule passage capte les battements de pieds du corps qui se manifeste

Avant que la marée ne monte les oiseaux sont venus marquer leur territoire

Etendue, la coque de chair vibre sur le sable en réponse aux signaux aquatiques qui jonglent dans son ventre

Une dernière étoile soulève le rideau métallique de la nuit au moment où l’embarcation passe entre les bouées du jour

Restées ouvertes sur l’accoudoir des seins, mes mains allument la Grande Lumière au fronton de la rencontre imminente

Tout se cale au pied du tremblement amoureux qui fait parler la charpente navale…

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Niala-Loisobleu.

3 Janvier 2024

LIBERATION


ANDRE DERAIN

LIBERATION

Dans la courbe du paysage qui me relie à ma ligne de départ, je descends à cette gare prendre le journal d’espérance qui n’a jamais mis les gros titres au service du mirage du désert des promesses

Souple virage du Paris de Derain dans lequel ma jeunesse trouva au matin cette lumière que j’enfilai dans mes chaussures pour traverser la Seine par le Pont-Royal, jusqu’à la station Pyramides

Un bruit métallique de métro débouche du fond du tunnel

comme si de la forge de ma tête le marteau tapait sur le fer rouge, pour obtenir la forme a donner aux choses

Cette caresse du passé projette une autre clarté sur le fond de ce qui va s’ouvrir cette semaine. Les patères du couloir ne retiennent pas de costumes de scène d’un quelconque Harry Potter. Je suis là tout seul avec le harnais du cheval pour aborder l’année nouvelle tel que je suis

Dans le secret du fond des choses, ce qui se passe tourne la sauce pour éloigner les grumeaux

l’odeur d’un désir d’amour repousse loin des bords les problèmes qui n’ont rien à voir avec l’âge

dans le temps qu’on vit les printemps ont toujours l’artère par laquelle les bourgeons éclatent aux branches

Bleu atmosphère

voilà, c’est le titre qui monte, brin à brin de ma sève…

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Niala-Loisobleu.

2 Janvier 2024

cailloux a fleur d’eau


CAILLOUX A FLEUR D’EAU

L’insouciance d’une mer d’huile peut cacher plus d’étocs qu’un désir de toucher au pore

dans la conviction de naviguer plein d’espor

L’inconstance des départs de feu en période de sécheresse est à prendre en compte avant l’averse

Le changement climatique touche autant le caractère des gens que le bulletin météo inconstant

On part serein

on arrive gros-jean

et la respiration vient alors à manquer curieusement aux manches à air…

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Niala-Loisobleu.

26 Avril 2023

LE BRIQUET AMADOU


LE BRIQUET AMADOU

Au plus touffu de la bataille

où dans la tranchée thoracique

un arbre accouche du champignon

donnant matière à garder la flamme à portée

de la vie qui reste

Un autre silence tourne comme une aube sur le fleuve

propulsant sa couleur en noir et blanc

aux bras de l’écluse hospitalière baignant dans sa nappe phréatique…

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Niala-Loisobleu.

24 Avril 2023

JEU DE CUBES


NIALA

JEU DE CUBES

Au coeur de la toile

le grand chapiteau

où je pose mes jardins d’homme

sur le désert du jour

passent les chevaux tirant de la vague

assez d’écume pour me bouchonner de paille

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Essaim

qui balance

de l’herbe provient la couleur

qui fait les paroles du chant

Je m’en irai par une des fenêtres que j’ai ouverte

chercher cet autre boisseau de folle avoine dans le plus grand silence.

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Niala-Loisobleu.

11 Avril 2023

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Jacques Bertin – Le Voyage

J’ai retrouvé dans la coque la vieille fêlure L’humidité qui suinte comme l’éternel poison Et j’ai pleuré, assis la tête contre la cloison De l’autre côté le moteur battait son chant profond Celui qui vient de l’enfance Et dont les basses fréquences Toujours ont raison Où tu vas poser ton sac Fais un lit avec tes larmes Il flottait dans cet endroit une odeur de goudron et d’urine Gravé dans le travers de la blessure on distinguait un nom Une illusion ou un message ou une marque de fabrique Le monde passait contre les hublots lentement comme un monde Les façades prétentieuses croulaient dans les angles morts On voyait des visages de femmes glacées et pensives Marquant la brume comme d’immatures soleils d’hiver Je ne sais pourquoi je me bats le bateau me conduit dans l’aube Ah vers la haute mer, bien sûr, comme chaque matin Je me retrouve faisant mon méchant trafic dans un port incertain Il faut payer cash, en devises fortes et avec le sourire Je ne sais pourquoi je me bats. J’ai pleuré dans la chaleur torride Le monde est beau ! Les femmes se donnent avec des airs de s’oublier ! Nos victoires sont devant nous qui nous tendent la main ! Où tu vas poser ton sac Fais un lit avec tes larmes