
JEU DE CUBES
Au coeur de la toile
le grand chapiteau
où je pose mes jardins d’homme
sur le désert du jour
passent les chevaux tirant de la vague
assez d’écume pour me bouchonner de paille
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Essaim
qui balance
de l’herbe provient la couleur
qui fait les paroles du chant
Je m’en irai par une des fenêtres que j’ai ouverte
chercher cet autre boisseau de folle avoine dans le plus grand silence.
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Niala-Loisobleu.
11 Avril 2023
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Jacques Bertin – Le Voyage
J’ai retrouvé dans la coque la vieille fêlure L’humidité qui suinte comme l’éternel poison Et j’ai pleuré, assis la tête contre la cloison De l’autre côté le moteur battait son chant profond Celui qui vient de l’enfance Et dont les basses fréquences Toujours ont raison Où tu vas poser ton sac Fais un lit avec tes larmes Il flottait dans cet endroit une odeur de goudron et d’urine Gravé dans le travers de la blessure on distinguait un nom Une illusion ou un message ou une marque de fabrique Le monde passait contre les hublots lentement comme un monde Les façades prétentieuses croulaient dans les angles morts On voyait des visages de femmes glacées et pensives Marquant la brume comme d’immatures soleils d’hiver Je ne sais pourquoi je me bats le bateau me conduit dans l’aube Ah vers la haute mer, bien sûr, comme chaque matin Je me retrouve faisant mon méchant trafic dans un port incertain Il faut payer cash, en devises fortes et avec le sourire Je ne sais pourquoi je me bats. J’ai pleuré dans la chaleur torride Le monde est beau ! Les femmes se donnent avec des airs de s’oublier ! Nos victoires sont devant nous qui nous tendent la main ! Où tu vas poser ton sac Fais un lit avec tes larmes
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