« LA RENTRÉE » – EMERGENCE BLEUE 6 – NIALA 27/08/24 ACRYLIQUE S/TOILE 65X54


« LA RENTRÉE »

ÉMERGENCE BLEUE 6

NIALA 27/08/24

ACRYLIQUE S/TOILE 65X54

Dans ma comptée des galets, j’écarte les méduses et rassemble assez d’écume

pour satisfaire l’appétit des calendes

pris sur l’île, l’oiseau tire en avant

le suc d’une poitrine-nourrice au prénom de Marthe

sur l’indifférence incontrôlée de la dérision aux seins plats

Cette rentée fait abstraction des affaires politiques, la bande à Mélenchon, forme de reptile venimeux , bouffant les paumes sans jouer à autre chose qu’au con

On ne sortira de la crise qu’en copulant selon la loi de la Nature

toute forme d’addiction ne menant qu’au trafic des genres, non pas émasculés du sexe, mais de droit de suite par autocratie

La Rentrée pour moi est à prendre en tout à l’exclusion de l’école et par la

GRANDE PORTE

le cheval d’art son sauté, sans mots des rations dans l’Haras National.

.

Niala-Loisobleu.

27 Août 2024

PAR DEVANT ET DERRIERE


PAR DEVANT ET DERRIERE

Un peu de vent, ma pensée se trempe dans le mouvement de la mer

partie

ça fait juste un an aujourd’hui

il n’y a d’arbres qu’à partir de la racine et de ponton que pour tes seins tant ils s’en balancent

on m’a dit qu’à l’époque

j’avais la main baladeuse

la cabane plantée dans le Moëze-Oléron

tempérament naturiste

tout le contraire de l’écologiste habillé comme un moulin à prières

que je me rappelle avoir tout essayé comme tu m’as dit ce matin après qu’on t’ait proposé un plan à trois chez les poêliers

Il a du genre à femmes, disait l’aînée une jouisseuse de jalousie

héritière frigide d’un père inconditionnel de partouzes

La dernière baleine que j’ai approchée remonte des profondeurs, évaporée

nous stagnons en lieu et place de marcher

le 14 Juillet ça défile

Je me plais à peindre ce que je veux sans couleurs de fausses-promesses, assurément sensible.

.

Niala-Loisobleu.

12 Juillet 2024

LES JOUEURS DE TRAVERSE


LES JOUEURS DE TRAVERSE

Versés du haut des épaules

et portés

en poignées

à la saignée du coude

ces seins qui coulent à l’amble du vol des papillons

bleus et jaunes

ne sont pas ceux qui mitent

en perçant des trous dans ce qui retient

.

L’encrier du pupitre et l’oiseau

d’une seule plume écrivant

sans mettre de bâtons à la place de l’être

là où je rapproche le lointain

l’accolant cuisses emboîtées aux mouvements de l’air.

.

Niala-Loisobleu.

3 Février 2023

« LES NUITS BLANCHES »- NIALA 2021 – ACRYLIQUE S/CANSON -ENCADRE SOUS-VERRE 40X50


« LES NUITS BLANCHES »

NIALA

2021

ACRYLIQUE S/CANSON

ENCADRE SOUS-VERRE 40X50

Comme la figure de proue d’un vaisseau à trois ponts fourvoyé dans ce port de galères, au-dessus de la Méditerranée plate dont le blanc des vagues semble toujours
fatigué d’un excès de sel se levait pour moi derrière une correcte, une impeccable rangée de verres à alcools, le visage de cette femme violente.

Derrière, c’était les grands pins mélancoliques, de ceux dont l’orientation des branches ne laisse guère filtrer que les rayons horizontaux du soleil à cette heure du
couchant où les routes sont belles, pures, livrées à la chanson des fontaines. On entendait dans le fond du port des marteaux sur les coques, infinis, inlassables comme une
chanson de toile au-dessus d’un bâti naïf de tapisserie balayé de deux tresses blondes, circonvenu d’un lacis incessant de soucis domestiques, avec au milieu ces deux yeux doux,
fatigués sous les boucles, la sœur même des fontaines intarissables. On ne se fatiguait pas de boire, un liquide clair comme une vitre, un alcool chantant et matinal. Mais
c’était à la fin un alanguissement de bon aloi, et tout à coup comme si l’on avait dépassé l’heure permise, — surpris le port sous cette lumière
défendue où descendent à l’improviste pour un coup de main les beaux pirates des nuits septentrionales, les lavandières bretonnes à la faveur d’un rideau de brumes
— c’était tout à coup le murmure des peupliers et la morsure du froid humide — puis le claquement d’une portière et c’était la sortie des théâtres dans
le Pétrograd des nuits blanches, un arroi de fourrures inimaginable, l’opacité laiteuse et dure de la Baltique — dans une aube salie de crachements rudes, prolongée des
lustres irréels, la rue qui déverse une troïka sur les falaises du large, un morne infini de houles grises comme une fin du monde — c’était déjà l’heure
d’aller aux Iles.

Julien Gracq

Sans être régie par les marées la Méditerranée laisse le bleu et le blanc dans tout leur symbole

annulant les prédictions guerrières au prétexte de Carthage

C’était du moins ma conviction qui n’a pas été partagée…

Niala-Loisobleu – 11 Septembre 2021

D’UN SEUL ZEST


D’UN SEUL ZEST

Humide et fuyant le jour peine à sortir du brouillard. Le gibier devra se méfier de l’ouverture de la chasse

Clair-obscur, au petit-matin en pensant à Matisse, je n’ai pas peint sans lumière

Ce qui n’a rien à voir avec l’inspiration proposée par le quotidien

Les raisins vivent les derniers instants de l’été. Autour des vignes les paniers s’accumulent, on a sorti les machines

L’image qui reste est bizarrement faite de bleu sur des murs blancs

Trop d’enterrements viennent quêter du glas en commémoration aux parvis des églises…

Niala-Loisobleu -11 Septembre 2021

A BAIE OUVERTE


A BAIE OUVERTE

Pied d’une falaise que le rêve dresse école impressionniste

lèche de vagues en passages de mouettes

battues au poignet de la veuve

jusqu’au fouet de l’embrun qui claque

Revenue seule au rivage la barque prête son dos pour la rédaction de l’ex-voto

De la lande qui étale aux moutons l’horizon sans limites

le phare allume sa gardienne à la trouée du noir encré d’étoiles

Niala-Loisobleu – 24 Août 2021

NATURELLE


NATURELLE

Face au demi-jour l’attitude est plus que nette

l’oreille est collée au coeur dont on s’est éloigné

et des yeux qui fouillent

le sourire fait venir l’oiseau contre

retenir à soie

Niala-Loisobleu – 23 Août 2021

L’ACCORD DES BONDS DANSE


L’ACCORD DES BONDS DANSE

Il flottait comme un 4ème confinement dans l’aire quand, avant d’en arriver à devoir en venir aux passes, il lui dit :

Mon Ange

Oui ou merde

Voulez-vous danser ou continuer à faire banquette ?

Le beau temps est d’v’nu tellement aléatoire que le présent s’est divorcé de l’été

Ce qui inonde est loin des ras de marrées festivalières

C’est moche et si dépourvu de tendresse qu’à part pleurer son dernier tango au pain sec, la piste déclare miction impossible à l’épisode.

Niala-Loisobleu – 17 Juillet 2021

Gabrielle Althen, entre splendeur et écharde


Gabrielle Althen, entre splendeur et écharde

J’erre dans la cour à attendre un mot mouillé de
vin mêlé de ciel et j’ai des gestes de nouveau-né sans
habitudes.

C’est la vie qui regarde la vie qui respire, et le
soupir grandit.


In Vie Saxifrage © Éditions Alain Gorius 2012, p.33

DE L’ÂNE A L’ANALYSTE ET RETOUR par JOYCE MANSOUR


DE L’ÂNE A L’ANALYSTE ET RETOUR

par

JOYCE MANSOUR

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Il était une fois

Un roi nommé
Midas

Aux dix doigts coupables

Aux dix doigts capables

Et aurifères

Freud parlant du grand roi mythique dit

Tout ce que je touche devient

Immondices

Aux
Indes on dit que l’avarice

Niche dans l’anus

Or
Midas avait des oreilles d’âne

Ane anus anal

Dans «
Peau d’Ane » de
Perrault

Le héros anal

Le roi amoureux de sa fille

Le pénis fécal

Le sadique au sourire si doux

Possède l’âne qui vivant

Crache de l’or par l’anus

Et qui mort servira de bouclier contre

L’inceste

Jeux de miroirs

De verre et de vair

D’or et d’excréments

D’anneaux et d’anels

Anamorphoses

Dans le casino de l’inconscient

Le pénis paternel

Fait le guide

Voyez ô voyez

La peau de l’âne

La fortune du roi présente et future

Sur le dos de la princesse fait le mort

Ainsi l’or pur devient l’ordure

Tel le phallus scintillant enrobé de foutre gris

La princesse attend pour se dévêtir que le danger de

l’inceste
Passe

Bottom de
Shakespeare fut âne l’espace d’un songe
Ainsi va la nuit et ma petite chanson : âne

anus

anal

analyse

analyste

analogue

Joyce Mansour