
EDOUARD MUNCH
LE BAISER A LA FENÊTRE
Baiser à la fenêtre (1892), représentation antérieure du motif du baiser
Edvard Munch (1863-1944) a dû faire face à la maladie physique, à la maladie mentale, à un décès dans la famille, ainsi qu’à un père strict et très religieux. Il a connu la déception en amour et une faible santé, ce qui lui a causé des crises de mélancolie. Il est aussi devenu alcoolique5. Il ne s’est jamais marié6. Cette situation a influencé sa production artistique et les états émotionnels peints. « La plupart des personnages de Munch ne sont pas fous, mais paralysés par des sentiments immenses de chagrin, de jalousie, de désir ou de désespoir que bien des gens ont trouvés choquants en raison de leur érotisme, de leur style cru ou des signes d’instabilité mentale »5.
Munch a traité le thème du baiser d’un couple, tant en peinture qu’en gravure sur bois, dès 1888-1889. Dans ses nombreux traitements de ce thème, il y a un contraste entre l’intérieur et l’extérieur de la salle où se trouve le couple. Le monde extérieur paraît animé, alors que la salle est intemporelle, le couple figé dans son étreinte. Dans la présente peinture, la forme abstraite du couple, dont les visages paraissent avoir fusionné, indique son sentiment d’appartenance et d’intimité1 Dans les versions postérieures du thème, non seulement les visages sont fusionnés, mais aussi les corps7. Ce thème fait partie du cycle de Munch appelé La Frise de la vie, à laquelle il consacra plus de trente ans de carrière. Ce cycle représente les stades d’une relation entre un homme et une femme et fait partie de ce que Munch appelait « la bataille entre l’homme et la femme que l’on appelle l’amour »8 ; il comprend la représentation d’attractions, de réalisations et de déceptions.
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Sur le milieu des nuits, je me réveille les deux mains sur la poignée des portes de ton corps
le mollet aussi raide que mon bas de ventre
Je pense aux roseaux de l’étang qui borde mon rivage, ils ne plient pas dans les vents d’orage, alors que l’eau en rage dévale en emportant tout sur son passage
et accroché au radeau de tes seins-papyrus j’écris en mot- peints que l’histoire est autrement plus réelle que la venue prochaine du Messie
Ton aisne dénouée de ces hernies du quotidien me livre alors les secousses du grand 8 de tes reins dans la lumière jaillissante de ton refus de mourir par abstinence
L’orgasme d’un certain silence confond l’harangue du bonimenteur en le châtrant d’un coup de dents.
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Niala-Loisobleu.
9 Novembre 2024

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