RETOUR DE VAGUE


EDOUARD MUNCH

RETOUR DE VAGUE

Sel affleurant ton maillot mouillé je couds un à un les jours où nous v’écumes d’une même sueur. Celle que la canicule ne connaît ni des yeux ni des lèvres. Dans l’anse où s’est tenu le navire, la transparence de l’eau habille mieux qu’une pièce de maillot bi qui nie. Raconterai-je les mots de l’ancre, que ma plume couverte de poils finit par bleuir ?

Debout sur la souche de bois flotté, le père du Cri, pond des remous qui portent à l’orgasme du surf de la haute-vague

Dans l’embouchure du jardin flottant mon genou actionne la rame sur l’Inlé

Plus verte qu’une rizière tu t’étages en terrasse à l’avance du buffle. La joie des enfants colore le tissu de toute la colline d’un parfum vif de jasmin. En demeurant fermés sur le pont mes yeux traversent plus loin que tu n’osais croire à l’existence d’une rive. C’est magique ce que tes pores peuvent offrir au transit poétique. C’est l’éléphant qui déplace le bois mort.

Niala-Loisobleu.

22 Août 2022

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