A L’OREILLE A QUI JE M’ADRESSE, JE BRANCHE LA SONO


A L’OREILLE A QUI JE M’ADRESSE,

JE BRANCHE LA SONO

A voir comme je peins

je pense que je cause de plus en plus tout seul

sans plus chercher où iront mes paroles ultimes

qui s’entassent au sortir de la forge de l’atelier

sans entrer dans l’abysse du désespoir de Roncevaux

.

Je converse seul avec mes toiles

en une sorte de débat pour sortir le vide

en repeuplant l’oisif d’oiseaux de ce printemps actif

descendant du train à chaque arrêt

en gare pour voir qui pourrait être à quai.

.

Niala-Loisobleu.

29 Avril 2024