JUSTE UN PEU DE MON JARDIN


JUSTE UN PEU DE MON JARDIN

Sur le lapidaire des jours les pierres meulent suivant les assauts d’un quotidien en dérive. Ce passage en dehors de la stupidité des manettes, comporte pour moi le miroir de l’année dernière avec son contenu d’images de Jacqueline qui allait au devant du dernier départ. Il fait grand soleil et une chaleur haute aujourd’hui. Mon docteur vient de me dire qu’il me sentait en bonne santé dans ma peinture. C’est vrai que je suis un peintre d’atelier. Heureusement que j’ai toujours refusé de peindre sur le motif. La Montagne Ste-Victoire dans la défaite du présent ça ne pourrait donner un Paul Cézanne. Qui se souvient de la saveur des pommes à présent ?

Ce qui me court dans les battements du coeur, ressemble au bateau pas encore mis à l’eau, qu’on profile non sur l’état de la mer, mais sur la quantité de sel qu’on lui demandera de pouvoir embarquer.

Il me semble qu’à moins d’avoir un coefficient de poésie plus grand que le QI, il y a toujours eu du mal à surmonter la bêtise et ses maux, au cours des siècles.

Ce paysage ne m’importe pas de le signer. Ne pas laisser sécher ma peinture me semble plus nécessaire à mon moral. Aussi un peu de mon jardin, est beaucoup de l’amour qui n’existe pas.

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Niala-Loisobleu.

12 Avril 2024

9 réflexions sur “JUSTE UN PEU DE MON JARDIN

  1. J’approuve moi mécréant
    Par la racine du jardin nous renions la mort en paraphant la vie…
    Merci, Jean-Marc pour ce très fort commentaire.

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