SUR LES PAS D’UN MATIN


SUR LES PAS D’UN MATIN

Chant chardonneret tiré de sa cage

l’eau retourne au lit

par le pont-neuf

sans priver l’île du sauvage

Le plafond de sable a couvert l’après-midi de désert

en me remplissant le coeur de l’idée que je me fais de ma prochaine résidence

Savoir si on aura changé quelque chose devient sans importance au moment donné

il importe avant-tout de ne pas oublier cette lagune où elle promène le seoir comme son chien

avec le reflet des réverbères

cette esquisse de tableau remplit ma pensée autrement plus que la pluralité de l’Arlésienne qui se fait attendre

De penser que je suis une fenêtre aère les brûlures d’estomac sans ôter l’herpès de l’oeil droit.

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Niala-Loisobleu.

6 Avril 2024

LE JARDIN DE MES NUITS


LE JARDIN DE MES NUITS

Voila que glisse cette pierre qui empêchait de voir

les pousses d’un avenir autre surgir

je transpire

de sentir ton corps comme la vague qui déplace

le galet sans écrire sur le sable

inscrire un nouveau recul de la falaise

Dans l’étale de la marée

regarde

comme se dresse l’éruption

aux portes de cet estuaire dont tu gères les horaires

J’ai rêvé de Carthage où nous venions reconstruire la paix

nus à copier-coller

en croyant que la folie ne déplace pas la norme des saisons

mais bien la Voie Romaine.

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Niala-Loisobleu.

6 Avril 2024