L’ACCORDEON SE JOUE DES MARCHES


HENRI LEBASQUE

L’ACCORDEON SE JOUE DES MARCHES

Au départ des étages, la vie se tortille comme un ver

une chanson de Brel a mis l’temps

d’une valse de Vesoul à Amsterdam

comme de vieux amants n’ayant rien que l’amour en partage

Jeff au bord du chemin bascule

Ne me quitte pas

Marieke

les bonbons restent paumés au petit matin à Bruxelles avec les flamandes

Je suis un soir d’été des Marquises qui se voit vieillir

en regardant un ami pleurer

Les escaliers je crois que c’est l’éclusier qui chaque jour dit :

« J’ arrive… »

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Niala-Loisobleu.

25 Janvier 2024

RENFLOUAGE DU CANIVEAU


RENFLOUAGE DU CANIVEAU

A la lisière des chants, un quartier fantôme se râcle la buse pour renouer avec l’addiction d’ô

A la borne où commence la route, les yeux démarrent à l’intersection du renouement susceptible de gonfler l’instrument

Du temps passé surgissent les frissons de la chair de pool qui faisaient mouche au tir au pigeon

Comme à Carthage les ruines marquent l’ineffaçable trace de l’existence qui demeure au-delà des guerres

Des seins qui tiennent le piano à bretelles j’entends revenir ce qui ne s’est jamais défenestré

l’amour n’est pas assujetti à l’âge temporaire

comme la liane sub-tropicale, il traverse les continents de la vie, sans tomber, mieux qu’un film de Jane avec Tarzan dans la Cité Engloutie

Lanterne magique d’une histoire peinte sur vers qui sort de la chandelle ses yeux fermés, de son extrait des sens

A travers les pans de murs, on peut voir que les colonnes ont pris soin de soutenir le ciel…

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Niala-Loisobleu.

25 Janvier 2024