JACQUELINE, MERCI POUR TOUT CE QUE TU CONTINUES D’OUVRIR AUJOURD’HUI…


JACQUELINE,

MERCI POUR TOUT CE QUE TU CONTINUES D’OUVRIR AUJOURDHUI

Merci pour les jours heureux
Merci pour la joie sans ombre
Merci pour la joue des cieux
Pour la jeunesse des mains

Pour l’âge qui s’ouvre en deux
Comme une allée dans les nombres
Merci pour les jours heureux
Merci pour la joie des mains

Pour la genèse du bleu
La robe dénouée de l’aube
Jetée d’un ange des cieux
Dans un mouvement des reins

Merci pour les jours heureux
Et la gorge des colombes
Ce beau fruit ouvert en deux
L’âge qui saigne son vin

Les mots jetés dans le feu
Les mots comme une crinière
L’âge à bouche que tu veux
Le mors que tu mords si bien

L’âge jeté dans le feu
L’âge comme une crinière
La bouche d’or des aveux
Et la proue large des mains

Les mots pêchés dans tes yeux
Mes mains plongées dans l’eau claire
Et balafrant le ciel bleu
Un messager, col ouvert

Merci pour les jours heureux
Le rire des cantinières
L’éclaireur piquant des deux
Rayant le front de l’hiver

Merci pour les jours heureux
La rivière volontaire
L’arrivée dans les cheveux
Et le rire à livre ouvert

Merci pour les jours heureux
Pour la proue des canonnières
Pour la rafle des enjeux
Et la mine à ciel ouvert

L’espoir, les montagnes bleues
La bataille des frontières
L’homme dressé sous le feu
Qui se bat à découvert

Merci pour les jours heureux
Ta voix, comme une bannière
L’ombre sur la joue des cieux
La caresse de ma main

Merci pour le mal qui vient
Merci pour le soir qui tombe
Mes mots sombrés dans ta main
Mon espoir perdu en mer

Merci pour le mal qui vient
La fête morte dans l’aube
L’or échappé de mes mains
La blessure sous la mer

Merci pour les jours heureux
Merci, pitié pour le mal
Merci pour les jours heureux
Mon mal

Jacques Bertin

TON FILS TE SALUE


TON FILS TE SALUE

Je t’ai rejoint dans une rencontre du 3ème type, plus rien ne nous séparant désormais

L’exposition dévoile, débusque, soude chaque recoin sans besoin d’une mécanique inopportune

Rien que le coeur du m’aime sang, mon Père

Le lien est mythique, tout ce qui a présidé à m’amener ici, dans les deux Charentes, a été initié par toi. Les congés payés d’abord après ta bataille de 36, la guerre et l’exode qui me conduisirent à Marans, et mon départ définitif de la capitale pour St-Georges-de-Didonne, via La Rochelle et St-Jean-d’Angely, avant de m’ancrer à Boutiers-St-Trojan via Jarnouzeau puis Cognac…

L’eau dans tout cela a joué le rôle principal

Tantôt cruel mais bienveillant au final en s’alliant d’un bout à l’autre au liquide dans lequel l’enfant pousse

Les derniers évènements du présent ont été fortement marqués par la mort

Mais c’est l’impression que cette folle de Camarde ne laisse que dans la proximité de tout deuil

LA VIE EST AUSSI PUGNACE QUE TU M’AS FAIT, PAPA

cette exposition en apporte la preuve en tous points :

JE PEINS DONC JE VIS

Aussi cette fois t’ai-je emmené avec moi pour te dire « Merci Papa »

Et tes petits-fils et arrières seront là en la personne de mon fils Patrice et de Cécile, son épouse, pour dresser haut au fronton la suite des DENEFLE alias NIALA…

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Niala-Loisobleu.

17 Janvier 2024