
ANDRE DERAIN
LIBERATION
Dans la courbe du paysage qui me relie à ma ligne de départ, je descends à cette gare prendre le journal d’espérance qui n’a jamais mis les gros titres au service du mirage du désert des promesses
Souple virage du Paris de Derain dans lequel ma jeunesse trouva au matin cette lumière que j’enfilai dans mes chaussures pour traverser la Seine par le Pont-Royal, jusqu’à la station Pyramides
Un bruit métallique de métro débouche du fond du tunnel
comme si de la forge de ma tête le marteau tapait sur le fer rouge, pour obtenir la forme a donner aux choses
Cette caresse du passé projette une autre clarté sur le fond de ce qui va s’ouvrir cette semaine. Les patères du couloir ne retiennent pas de costumes de scène d’un quelconque Harry Potter. Je suis là tout seul avec le harnais du cheval pour aborder l’année nouvelle tel que je suis
Dans le secret du fond des choses, ce qui se passe tourne la sauce pour éloigner les grumeaux
l’odeur d’un désir d’amour repousse loin des bords les problèmes qui n’ont rien à voir avec l’âge
dans le temps qu’on vit les printemps ont toujours l’artère par laquelle les bourgeons éclatent aux branches
Bleu atmosphère
voilà, c’est le titre qui monte, brin à brin de ma sève…
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Niala-Loisobleu.
2 Janvier 2024
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