LEO FERRE / GUILLAUME APOLLINAIRE
La porte de l’hôtel sourit terriblement
Qu’est-ce que cela peut me faire ô ma maman
D’être cet employé pour qui seul rien n’existe
Pi-mus couples allant dans la profonde eau triste
Anges frais débarqués à Marseille hier matin
J’entends mourir et remourir un chant lointain
Humble comme je suis qui ne suis rien qui vaille
Enfant je t’ai donné ce que j’avais travaille
Guillaume Apollinaire, Alcools1913
DE CE JOUR DE REPEINT
Le ciel est tout gris
pour tant
mes doigts dans l’attouchement solaire
trouvent une naissance d’iris
depuis le chevalet réenfourché
Comme le pouls bat sous la terre…
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Niala-Loisobleu.
21 Mars2023
REMONTER LA CÔTE
Vue dans ma glace
je constate que l’image que je renvoie tiendrait davantage de la verticale
que cette oblique d’un présent qui râcle le pavé disjoint
Au bout de mes jambes
je rouvre l’atelier pour me nourrir de La Chaume
Voilà le manège qui tourne ses chevaux de bois
le Mickey tendant l’aqueux comme île se doigts
à l’enfant qui marche
Doucement
l’herbe est tendre
la colline ouvre son défilé entre deux mamelons lourds en grappes
s’il n’y avait plus qu’une seule maison
j’habiterai là !!!!
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Niala-Loisobleu.
21 Mars 2023
Lune à Neuf
Le sol ouvre l’œil sous les déchets des entassements stériles, mais avec ce brin d’herbe plus vers que la veille
quand la coupe est plaine, sortir le planteur au lieu du bulldozer donne au grenier un net avantage
J’ai du rose au bout du gland
Prêt à éjaculer sa migration
Attrape la marée par le fichu
Et peigne là d’outremer…
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Niala-Loisobleu.
21 Mars 2023
Niala-Loisobleu 
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