
Là où nous nous habitons
De la grande bassine à fleurs du soleil où nous habitons, à trois gouttes de l’estuaire, toi tu es la jarre à trous de la graine à fraise que j’aspire à suspendre, la dotant d’ailes pour que son espace ne soit jamais limité
Aucune ombre n’aura atteint le sol , les sables du désert ne comptant pas puisque ta goutte d’ardoise y est imperméable et que le gué qu’elle forme ricoche des marées aux échelles que ta réflexion dresse
Les premiers bourgeons des racines sont sortis avant que le chien ne prenne son élan jusqu’au tertre, tandis que les tuiles s’ocrent au feu du soleil
Ruisselantes tes vertèbres ont puisées la palmeraie des argiles des derniers grands forts de l’Atlas
Tes chameaux ont ouverts la route de la soie, j’étais sur l’échafaudage de ta poitrine, si haut que mes
yeux ont pu apprendre l’autre rive avant d’y entrer
J’en ai gardé la clef universelle, celle des petites maisons blanches qui logent les guitares à l’étage des nuits d’amour où les dallages sont couverts de coussins pour l’assemblage des peaux
La nuit quand tu dors, collé à ton moucharabieh je sirote ta respiration sans craindre les grands fauves qui vont boire
Et laisse les matins venir t’écouter au centre de l’émotion qui t’entoure
Peindre n’a pas d’âge
j’ai commencé avant d’apprendre
laissant ma chair de poule couver les oeufs de l’imaginaire qui sauve de toutes les pénuries et refuse les guerres.
Niala-Loisobleu – 19 Avril 2022



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