L’OEIL TENU SAUVAGE DANS LE JARDIN PROPRE


L’OEIL TENU SAUVAGE DANS LE JARDIN PROPRE

Quand j’ai perdu l’oeil en toute confiance, quelque part ce fut entièrement de ma faute d’avoir cru celui qui l’opéra

Que j’habite ici, où doive prendre la route, je n’ai jamais cru qu’à l’herbe qui pousse le cheval à sauter la barrière

Les apparitions qui précèdent la mise en place de calvaire dans un coin qui n’avait rien demandé ne m’ont posé que la question de me dire à quoi cela peut-il servir de croire à une machination dogmatique sinon à tromper quant on a de pierres dressées qui vibrent de mystère non élucidé

Quand on avait que les étoiles qui envoyaient les bisons en troupeaux tirer le chariot, autour du feu arrivaient des passages clandestins pour sortir de l’évolution tyrannique qui a toujours, quelque soit l’année, finit par une bagarre

Intelligent, instruit l’homme invente l’arme qui tue plus que l’autre

Con, sorti d’école, l’homme marche le fusil braqué sur l’autre qu’on lui a dit de tous les noms horribles

De là à penser qu’on a toujours voulu rester bête au sens animal, je pense qu’il y a du vrai

J’ai certainement dévié au moment crucial où Marthe et René me firent la confidence de leurs 20 ans dans la Grande Guerre. Puis les deux pieds dans la dernière, les coloniales en prime, comment aurai-je pu faire l’impasse sur Hiroshima en sautant sur la bicyclette de que veux-tu qu’on y fasse

Alors j’ai laissé l’herbe pousser autour du chemin pour trouver où me rouler à deux et voir mon cheval courir avec le chien et les vagues et les oiseaux et pousser les arbres et les petites-maisons-blanches sans rien casser au nom de grands principes.