PASSAGE CLANDESTIN ?


PASSAGE CLANDESTIN ?

Autour de quoi tourne la rue interdite de séjour

L’ancienne poterne du trouvé devenue dépôt d’objet abandonné, m’interpelle

Rien du chrysanthème mis sur le marché commémoratif ne saurait nourrir la tâche pure de l’abeille

Une campagne qui tendrait à vouloir se cantonner à l’électorale ne fleurit pas de quoi satisfaire cette haute vertu

La vie frelatée ne peut tenir de promesse et l’effort est de taille

Que la campagne tienne ses ruisseaux de la couleur du sauvage qui fait défaut au soleil

La ruche alors gardera l’Esprit attendu d’Elle, rien que de l’Espoir en boutons à butiner.

Niala-Loisobleu – 16 Novembre 2021

« POUR TENIR L’ABEIBEILLE EN VIE » – NIALA 2021- ACRYLIQUE S/VERRE 60X80


« POUR TENIR L’ABEIBEILLE

EN VIE »

NIALA

2021

ACRYLIQUE S/VERRE 60X80

Depuis les arbres dont la coiffure flotte à rougeoyer

sans que la posture appelle à protester

la Reine

est reçue dans toute la dignité de son oeuvre

Chant de fleurs

mielleux bégaiement

Tous les enfants présents à la ronde

se laissent porter sans craintes

Les harmonicas chromatisent le souffle pour le petit-moulin

qu’un sureau évidé vient nouer d’harmonie

A la rive

cette eau qui veut demeurer toujours la m’aime

à couler

Pendant que l’oiseau veille à polir les pierres de la ruche.

Niala-Loisobleu .

16 Novembre 2021

LES TRACES DES COMBATS – JACQUES BERTIN


Les traces des combats

Jacques Bertin

Oui la trahison des sources
Oui l’embâcle de nos mains
Oui la foi en fin de course
Oui les charrois du chagrin

Oui absence à la fenêtre
Oui le mensonge des bras
Oui la lassitude d’être
Oui le bal finissait là

Oui la vie ici s ‘arrête
Si tu ne revenais pas
Si la femme n’est pas prête
Si le convoi qui s’en va

Si le sauveteur qui flanche
Si amour t’arrache un bras
Si la blessure pas franche
Si le bras mort, le ciel bas

Les mots lâches, la vie veule
La valise vidée
Les pleurs jetés sous la meule
Notre passé mis à bas

Si les fausses espérances
Oui le train ici m’emporte
La brûlures de la lance
Si les traces des combats

En pleine voie on s’arrête
Si la mort nous prenait
Si infirmière distraite
L’officier qui trahira

Si tout s’écroule à mesure
Si tout se vaut, tout s’en va
Si rien de l’amour perdure
Si tout ce qu’on avait là

à quoi bon la Bonté
Si le monde est CE Qu’il est
Si sur l’humilié qui aime
Si posé, cruel si, si posé?

ABEILLE EN COURS


ABEILLE EN COURS

Du pouvoir qui m’est donné de créer, là, à la frontière du néant, la lumiere m’incline à poser l’abeille pour entendre l’amour bourdonner

Je l’étend sur toute la surface du chant.

Niala-Loisobleu – 16 Novembre 2021

Les Traces derrière nous – Michel Jonasz


Photo Niala  » TOURS DE BREIZH »

Les Traces derrière nous

Michel Jonaz

On laissait des traces derrière nous comme des baisers
des mots d’amour suspendus
les gosses des campagnes aimaient bien ramasser
toutes nos caresses perdues

Facile de savoir par où on était passé
les marques étaient encore fraîches
pour retrouver la source où tout a commencé
nous pouvions suivre les flèches

celles qui sur les écorces dans un cœur transpercé
indiquant le ch’min parcouru
nous montraient du doigt les ruelles traversées
les soupirs de bonheur encore accrochés
aux branches des saules par le vent battues

On laissait des traces derrière nous sans y penser
des mots d’amour suspendus
les oiseaux rapides aimaient bien rattraper
toutes nos caresses perdues

facile de comprendre comment ça c’était passé
car lorsque les larmes sèchent
il reste toujours une tache là où elles sont tombées
ce sont elles qui nous empêchent

d’oublier les écorces et leurs cœurs transpercés
d’oublier nos âmes décousues
d’où s’échappaient souvent glissant dans les fossés
ces soupirs d’un bonheur difficile à garder
qui grandissait de plus en plus

facile de comprendre comment ça s’était passé
comment c’était au tout début
on regarde à l’envers la douceur du sentier
les traces que l’on laisse derrière nous comme des baisers
nos empreintes sur la terre battue
nos empreintes sur la terre battue

SOUS LE DRAP DE LA VAGUE


SOUS LE DRAP DE LA VAGUE

Le jour au pied du lit et les yeux encore dans la glace où le rêve reste chaud, sans toucher à rien, sortent des cris de vie

Allongée sur le sable la barque prête flanc à la marée montante

Il y a maintenant lurette que la pêche est partie

Ici et là battent des volets au bord de l’espoir

Dans la main chaude qui se roule un cigare sur la cuisse, résonne la guitare sans recracher la fumée

Aux poumons laissés à manger l’aréole élargit le couloir du garde-meubles

S’ajoutent aux piles de lettres, des marques sur les draps que le gel ne raidit pas. Elles tiennent l’esprit du courant allumé au plus sombre de l’intersection

. Comme le fond de pensée du piano donne aux photos qui l’accompagnent la résonance de l’oreille assoiffée

C’est toujours le même frisson qui coule du trou qu’on perce dans l’ombre

Je sais que peindre pile et face pareil levé du jour dérange l’ordonnance du mauvais goût dans la bouche mis en promotion sur les médias.

Niala-Loisobleu – 16 Novembre 2021

L’HAUT DE MANCHE


L’HAUT DE MANCHE

Amène

le désir de surmonte se prend l’étrier

Libération crie l’Appel

Alors l’oiseau marin hisse cette couleur qui navigue entre l’état de poids

La bernique pousse trop mes mers dans laisse cailler

Faire que le ciel s’éclaire à la verticale de percée comme dit la légende grecque.

Niala-Loisobleu – 16 Novembre 2021