SOUS LE DRAP DE LA VAGUE


SOUS LE DRAP DE LA VAGUE

Le jour au pied du lit et les yeux encore dans la glace où le rêve reste chaud, sans toucher à rien, sortent des cris de vie

Allongée sur le sable la barque prête flanc à la marée montante

Il y a maintenant lurette que la pêche est partie

Ici et là battent des volets au bord de l’espoir

Dans la main chaude qui se roule un cigare sur la cuisse, résonne la guitare sans recracher la fumée

Aux poumons laissés à manger l’aréole élargit le couloir du garde-meubles

S’ajoutent aux piles de lettres, des marques sur les draps que le gel ne raidit pas. Elles tiennent l’esprit du courant allumé au plus sombre de l’intersection

. Comme le fond de pensée du piano donne aux photos qui l’accompagnent la résonance de l’oreille assoiffée

C’est toujours le même frisson qui coule du trou qu’on perce dans l’ombre

Je sais que peindre pile et face pareil levé du jour dérange l’ordonnance du mauvais goût dans la bouche mis en promotion sur les médias.

Niala-Loisobleu – 16 Novembre 2021