DERRIÈRE LE JOUR


DERRIÈRE LE JOUR

Un dos se courbe a la tombée du jour

L’hibou prend son tour de garde, le rapace rôde

On aurait vu des ombres s’habiller pour sortir

Les lanternes ont l’œil collé aux fenêtres…

Niala-Loisobleu – 9 Novembre 2021

Où s’en vont les étoiles ? – Michel Sardou



Où s’en vont les étoiles ?

Michel Sardou

Dans le regard de l’enfance
Qui peut prévoir si l’enfant
Ira dans tel ou tel sens
Choisira la prudence
Ou les chemins brûlants

On vit parmi les mystères
Les points d’interrogation
Est-ce que l’on est sur la Terre
Absurdes et solitaires
Ou peut être en mission
Qu’est-ce que dit la cigale au crépuscule?
Est-ce que les arbres ont mal quand ils brûlent?

Qu’est-ce que le vent cherche à chanter?
Est-ce que derrière le voile
Brille un brin de vérité
Quand le jour s’est levé
Où s’en vont les étoiles?

Qui m’a permis de te trouver?
Comme on découvre le Graal
Qui m’a offert ta clarté
Quand le jour s’est levé
Où s’en vont les étoiles?
Est-ce que les choses pleurent quand on s’éloigne?
Est-ce que la rose a peur quand elle fane?

Dans les échos du silence
De temps en temps, on entend
Le chant des dernières chances
Les jeux perdus d’avance
Qu’on va jouer pourtant
Tout au bout de ce rêve à qui perd gagne
Peut-on gagner l’ultime campagne?

Qu’est-ce que le vent cherche à chanter?
Est-ce que derrière le voile
Brille un brin de vérité
Quand le jour s’est levé
Où s’en vont les étoiles?

À l’heure où il faudra partir
Vers la lumière intégrale
Est-ce que l’on pourra se dire
Mourir n’est pas finir
Juste changer d’étoile
Est-ce qu’un bonheur qui dure est un scandale?
Est-ce que c’est dur de changer d’étoile?

Qu’est-ce que le vent cherche à chanter?
Est-ce que derrière le voile
Brille un brin de vérité
Quand le jour s’est levé
Où s’en vont les étoiles?

À l’heure où il faudra partir
Vers la lumière intégrale
Est-ce que l’on pourra se dire
Mourir n’est pas finir
Juste changer d’étoile

« MURMURES DES VOÛTES » – NIALA 2021 – ACRYLIQUE S/VERRE 60X80


« MURMURES DES VOÛTES »

NIALA

2021

ACRYLIQUE S/VERRE 60X80

Les arbres dégagent le prépuce du chapiteau au sommet de leur colonne

Roman pur lancé en chemins à St-Jacques

Sans fausse-chasteté

A son faîte, l’amour dresse la tête d’un cri sculpté

L’automne lave la clairière céleste pour l’à-venir

Déployant la voûte vaginale

En cassant le monologue au pic araire du laboureur

Vole la chevelure feuillue où caché, le serpent proxénète le fruit de son trottoir harangueur

La puissance novatrice du rêve secoue les nuits paresseuses

Du bouclier de lyre

la main pense s’arquer contre l’orage destructeur

L’espoir du sillon ouvre les lèvres aux demains qui chantent.

Niala-Loisobleu

9 Novembre 2021

PASSE-PARTOUT


PASSE-PARTOUT

Cerner du fond l’instant qui sort

La rue épicière sent le chou-pourri de l’usine à papier

Quand l’auvergnat laissait reposer le cheval devant l’échoppe du bougnat

un peu de bois brûlait dans l’âtre des bras ouverts de l’accordéon populaire

Sous les toits d’une fenêtre pend le petit-linge tiré des draps sans qu’on le nettoie de reins

J’irais m’atteler à sa charrette pendant qu’il reste du crottin pour tenir le lierre du géranium à la Belle-Jardinière.

Niala-Loisobleu – 9 Novembre 2021

MANEGE DU MATIN


MANEGE DU MATIN

L’envie de voir rentrer la lumière dans cette nuit noire

où un froid tient ses volets clos sur l’engourdissement hors de tout tant

Barbarie d’un orgue qui file se tremper dans le bol rempli de café

la radio a rentré Pesquet sans faire sauter la solitude de sa capsule.

Niala-Loisobleu – 9 Novembre 2021