La vérité du drame est dans ce pur espace qui règne entre la stance heureuse et l'abîme qu'elle côtoie : cet inapaisement total, ou cette ambiguïté suprême. Saint-john Perse
Clown masqué décryptant les arcanes de la nuit Dans les eaux troubles & noires des amours-commando Tu croises des regards alourdis par l’oubli! & des ombres affolées sous la terreur des mots Toi qui voulait baiser la terre dans son ghetto Tu en reviens meurtri, vidé par sa violence & tu fuis ce vieux monstre à l’écaille indigo Comme on fuit les cauchemars souterrains de l’enfance De crise en délirium ; de fièvre en mélodrame Franchissant la frontière aux fresques nécrophiles Tu cherches dans les cercles où se perdent les âmes Les amants fous, maudits, couchés sur le grésil & dans le froid torride des heures écartelées Tu retranscris l’enfer sur la braise de tes gammes Fier de ton déshonneur de poète estropié Tu jouis comme un phénix ivre-mort sous les flammes Puis en busard blessé cerné par les corbeaux Tu remontes vers l’azur, flashant de mille éclats & malgré les brûlures qui t’écorchent la peau Tu fixes dans les brumes : Terra Prohibida Doux chaman en exil, interdit de sabbat Tu pressens de là-haut les fastes à venir Comme cette odeur de mort qui précède les combats & marque le début des vocations martyres Mais loin de ces orages, vibrant de solitude T’inventes un labyrinthe aux couleurs d’arc-en-ciel & tu t’en vas couler tes flots d’incertitude Dans la bleue transparence d’un soleil torrentiel Vois la fille océane des vagues providentielles Qui t’appelle dans le vert des cathédrales marines C’est une fille albatros, ta petite sœur jumelle Qui t’appelle & te veut dans son rêve androgyne
L’étau se referme de la lime qui voulait ébarber le mot impropre sort la coupure étrangère
Citron où les yeux se piquent au regard des traces laissées par un parasite
Pourtant mon coeur regorge à s’étouffer de taire et de voir tu l’échange attendu. Pourtant tout porte à croire que la présence ne connaît pas de rupture, alors l’adduction qui fournit ce lien constant serait-il possible que ce soit juste une faute de vocabulaire confondant adductio avec addiction
Au jour que la nuit gardait en corps dans le noir, j’ai mis dans l’ouverture des volets de l’atelier un apport de peinture fraîche
Symbolique action que je vins mettre au parloir d’une communication coupée
Dehors la Charente m’a aidé en me disant avance je vais te laver d’un soleil
J’ai vu l’oiseau plonger pour s’avaler le reflet de sa pensée
Puis la peur des seins retenus au garage pour une réparation m’a saisi tout comme le chien au virage d’épate en l’air
Sans doute que je pleure pas sans raison
Ce qui lie nos pensées est inscrit dans notre réseau.
Niala-Loisobleu 19 Octobre 2021
Je pleure sans raison que je pourrais vous dire
La petite Ralloupar L. & L.Restons un peu en Grèce, en compagnie de Mános Hadjidákis : Η μικρή Ραλλού [Ī mikrī Ralloú] (« La petite Rallou ») est une de ses chansons connues. Composée sur un poème de Níkos Gátsos, elle a été créée en 1971 par Μανώλης Μητσιάς [Manōlīs Mītsiás] dans un album conçu et dirigé par Hadjidákis lui-même, intitulé Της γης το χρυσάφι [Tīς gīς to chrysάfi] (« L’or de la terre »). Cette version de Fléry Dandonáki, enregistrée elle aussi sous la direction de Hadjidákis, lui est postérieure d’un an……….Φλέρυ Νταντωνάκη [Fléry Ntantōnákī] (Fléry Dandonáki) (1937-1998) • Η μικρή Ραλλού [Ī mikrī Ralloú]. Poème de Νίκος Γκάτσος [Níkos Gkátsos] (Níkos Gátsos) ; Μάνος Χατζιδάκις [Mános Chatzidákis] (Mános Hadjidákis), musique. Φλέρυ Νταντωνάκη [Fléry Ntantōnákī] (Fléry Dandonáki), chant ; Βασίλης Τενίδης [Vasílīs Tenídīs], arrangements ; Μάνος Χατζιδάκις [Mános Chatzidákis] (Mános Hadjidákis), direction. Enregistrement : Grèce, 1972. Extrait de l’album : Οι γειτονιές του Φεγγαριού [Oi geitoniés tou Feggarioú] + Χωρίον ο πόθος [Chōríon o póthos] / Μάνος Χατζιδάκις [Mános Chatzidákis] (Mános Hadjidákis). Grèce, ℗ 1977. ……… Σαράντα παλληκάρια στην άκρη του γιαλού επαίξανε στα ζάρια τη μικρή Ραλλού σ’ ανατολή σε δύση σε κόσμο και ντουνιά ρωτάν ποιος θα κερδίσει την ομορφονιά
Quarante jeunes hommes sur le rivage de la mer Jouaient aux dés la petite Rallou. D’ouest en est et sur toute la terre On veut savoir à qui échoira cette beauté.
Μικρό το καλοκαίρι μεγάλος ο καιρός κανείς όμως δεν ξέρει ποιος θα `ναι ο τυχερός σαράντα παλληκάρια στην άκρη του γιαλού επαίξανε στα ζάρια τη μικρή Ραλλού
L’été est court, le temps est long, Mais nul ne sait à qui la chance sourira. Quarante jeunes hommes sur le rivage de la mer Ont joué aux dés la petite Rallou.
Σαράντα παλληκάρια με λιονταριού καρδιά ερίξανε στα ζάρια μια τρελή βραδιά ζηλεύει το φεγγάρι και στέλνει απ’ τα βουνά το μαύρο καβαλάρη που μας κυβερνά
Quarante jeunes hommes aux cœurs de lion Une nuit de folie, ont jeté les dés. La lune, jalouse, fait venir des montagnes Le noir cavalier qui nous gouverne tous.
Κι ο χάροντας σαν φίδι τραβάει την κοπελιά σ’ αγύριστο ταξίδι σ’ ανήλιαγη σπηλιά σαράντα παλληκάρια στην άκρη του γιαλού εχάσανε στα ζάρια τη μικρή Ραλλού
Et Charon, tel un serpent, emporte la jeune fille Pour le voyage sans retour vers la grotte obscure. Quarante jeunes hommes sur le rivage de la mer Ont perdu aux dés la petite Rallou. Νίκος Γκάτσος [Níkos Gkátsos] (Níkos Gátsos) (1911 ou 1914-1992). Η μικρή Ραλλού [Ī mikrī Ralloú] (1971?). . Νίκος Γκάτσος [Níkos Gkátsos] (Níkos Gátsos) (1911 ou 1914-1992). La petite Rallou, traduit de : Η μικρή Ραλλού [Ī mikrī Ralloú] (1971?) par L. & L., à partir d’une traduction espagnole (source : stixoi.info)………Le compositeur en a par la suite donné une version instrumentale pour piano seul (qu’on peut entendre ci-dessous), tandis que des interprètes tels que Nana Mouskouri ou Georges Dalaras ont intégré la chanson à leurs répertoires respectifs.
Il y a presque 3 500 ans, sous le règne de la reine Hatchepsout, l’Égypte connut plusieurs décennies de paix et de culture florissante, à l’image de ce temple grandiose, qui ne représente en fait qu’une infime partie de l’incroyable héritage laissé par cette reine. Malheureusement, les pharaons qui lui succédèrent interdirent toute mention de son règne, s’attribuant le mérite de tout ce qu’elle avait accompli et laissant son nom tomber dans l’oubli pendant des millénaires.
Au 19ème siècle, de nombreux archéologues remarquèrent une interruption entre les règnes des différents pharaons. Grâce à leurs nombreux efforts pour décoder les hiéroglyphes, cataloguer les objets d’artisanat et enfin, révéler le grand temple d’Hatchepsout en 1906, la plus grande dame de son temps reprit de droit sa place dans les livres d’Histoire.
N’avons-nous pas de la chance que certains d’entre nous soient prêts à se salir les mains pour littéralement déterrer la vérité ? En cette Journée mondiale de l’archéologie, qui se tient tous les troisièmes samedis d’octobre, nous célébrons ceux qui résolvent les mystères de l’Histoire humaine : les archéologues du passé, du présent et du futur.
Son temple mortuaire est certainement sa plus belle réalisation. L’emplacement de ce dernier était stratégique : situé sur la rive ouest du Nil, à côté du Temple de Montouhotep II, il s’agissait du lieu idéal pour asseoir sa position parmi les pharaons. Le temple d’Hatchepsout, connu sous le nom de DjeserDjeseru, ou « le sacré des sacrés » en français, est orné de reliefs représentant le règne du pharaon. Il abritait aussi des sanctuaires en l’honneur d’Anubis, le dieu des morts ; d’Hathor, la déesse de la fertilité ; d’Amon, le roi des dieux et de Rê, le dieu du soleil.
À sa mort en 1458 avant J.-C., Hatchepsout est enterrée dans la Vallée des rois. Alors qu’elle avait tout fait pour que le peuple égyptien se souvienne de son règne, Thoutmôsis III mena 20 ans plus tard une campagne de grande envergure pour détruire son héritage. Il a fait détruire ses statues, dégrader ses représentations et effacer sa cartouche.
Certains voient là un acte de vengeance, d’autres considèrent qu’il a agi de la sorte pour s’assurer que l’ascension de son propre fils sur le trône se déroule harmonieusement. Autre théorie, il n’aurait pas accepté que la succession des pharaons Thoutmôsis I, II et III ait été interrompue par une femme. Entre 1923 et 1931, les fragments des statues d’Hatchepsout ont été mis au jour dans des fosses creusées en face du temple. La découverte a été réalisée par le Metropolitan Museum of Art au cours de son expédition en Égypte.
Peu importent ses raisons, les efforts de Thoutmôsis III ont porté leurs fruits puisque le règne avant-gardiste d’Hatchepsout est peu à peu tombé dans l’oubli. Ce n’est qu’au début du 19e siècle, quand des universitaires sont parvenus à déchiffrer les hiéroglyphes inscrits sur son temple, que ces derniers ont pu reconstituer l’histoire d’Hatchepsout. Aujourd’hui, dans l’Égypte toute entière, ses réalisations architecturales perpétuent sa mémoire.
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