
QUAND L’AMOUR DEMANDE HOMMAGE
Pierre Cardin est parti aujourd’hui
je gage qu’il à rejoint Jeanne
dans leur île
Niala-Loisobleu – 29 Décembre 2020

QUAND L’AMOUR DEMANDE HOMMAGE
Pierre Cardin est parti aujourd’hui
je gage qu’il à rejoint Jeanne
dans leur île
Niala-Loisobleu – 29 Décembre 2020

Close la bouche et lavé le visage,
Purifié le corps, enseveli
Ce destin éclairant dans la terre du verbe,
Et le mariage le plus bas s’est accompli.
Tue cette voix qui criait à ma face
Que nous étions hagards et séparés,
Murés ces yeux : et je tiens
Douve morte
Dans l’âpreté de soi avec moi refermée.
Et si grand soit le froid qui monte de ton être.
Si brûlant soit le gel de notre intimité,
Douve, je parle en toi ; et je t’enserre
Dans l’acte de connaître et de nommer.
Yves Bonnefoy

DE PRINTEMPS ET DES NEIGES
Un soleil attrape l’averse au vol par les cordes-vocales
Ses seins déploient en rose-bistre l’onde sans tilt
Saisissant les hanches pour le mirliton je l’embouche par les yeux
Elle s’ouvre en façade de fenêtres à percer les congères
Trapèze pour l’oiseau qui vole débusquer l’églantine au bec
Du promontoire de l’aine au passage d’Annibal au col rien ne trompe
L’éléphant est porteur de rose tout comme le cerisier qu’Odilon sort à Noël en nativité admissible
Pour faire chanter L’Amoureuse de Grindel au choeur de la nef laïque et pleurer sans raison autre que l’aimer
La joie attachée au pétale de Marguerite.
Niala-Loisobleu – 29 Décembre 2020

IL Y A PROMESSE
Reprenant la taille en rangeant les brutalités de Bella dans les promos d’une bande sado-maso; j’enfile le velours côtelé de mon pantalon aux charpentes de tes marines à proximité des anglo-normandes.. La Chaume couvre l’étang d’un vol planant. Au torchis se mêle le procédé d’un colombage pérenne. Dans la venelle les chevaux tirent les Pink Floyd d’une réflexion symbolique relative à l’état des us et coutumes d’aujourd’hui. Au-dessus du village lacustre je t’invite à planter les herbes aux effets magiques n’ayant rien d’hallucinogène. Le shaman n’est pas un sorcier. Il m’a appris à greffer l’arbre pour une promesse. En trouvant l’endroit où les pierres à feu donneront aux vignes ce goût de fusil propre à allumer les sens. Car il me manque d’avoir le feu de tes lèvres pour satisfaire mon âme-amadou. Dans la rime du chemin pris, un soupçon de mélancolie tient en veille la tendresse au moment où le volcan se manifeste. On dit que sur le fleuve il peut toujours y avoir un envahisseur ayant une galère à lancer. Pendant que je compte les fleurs de ton pyjama, j’entends germer le haricot que nous avons gardé pour Ernesto. Il est dehors à distribuer des tracts pour la grève des écoles Le troisième confinement rigole dans son coin. Sous les voiles de protection antigel les fleurs sont plus vives qu’en été. La neige voudrait réorganiser la saison. Débarrasse la table qu’on fasse du s’qui rend la vie autrement qu’à bouffer que dans les assiettes .
Niala-Loisobleu – 29 Décembre 2020

TRESSAGE D’ATTENTES
C’est un provençal qui rêvait de pluies normandes
A l’ombre de vieux imprudents sublimes
Dans les pérégrinations des solitaires en convoi
Entre la précipitation et le délai
A l’écoute du sensible aux aguets du balbutié
Dans les investigations des laboratoires en détresse
Entre la lenteur et l’explosion
Astronome chroniqueur enlumineur éclairagiste
Dans les révolutions des pays en exil
Entre le paraphe et le commentaire
Calligraphe parodiste portraitiste météorologue
Trouvant le germe où d’autres n’avaient fouillé que des tombes
Entre l’aspersion et la bibliographie
glossateur artisan jardinier constructeur
Trouvant le dialogue où d’autres n’avaient prévu que la joute
C’est un écrivain qui transcrit les peintures pour la rumeur
Patient fouineur aventurier organisateur
Trouvant le passage où d’autres n’avaient bâti que des chicanes
C’est un peintre qui interroge les écrivains sur les peintres
Au fil du foyer au coeur de la marge
Trouvant l’oeil ou d’autres n’avaient cherché que des échos
C’est un parisien se baignant dans des pépites d’Italie
Au soleil de jeunes mémoires imperturbables
Dans les multiplications des imaginations de l’amou
Michel Butor
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