
DES RUES BOUT A BOUT
La Seine se passe, les péniches dans le ventre
claquent les vagues qu’elles remontent et ce grand lâcher de moineaux
Aux fenêtres les façades se disent un début de phrases et puis rentrent se retrouver sur un banc
autour d’une chanson de papier prête à embarquer
La boîte de boutons de Marthe coud plus de départs au loin que des jouets de riches qu’on oublie au premier faux-départ. Il y a aux étages inhabités une chaleur d’accueil toujours lovée dans le panier du chat. L’enfant tient dans la valise des gens âgés de quoi traverser une longue vie. Et dans les allées des cimetières parisiens j’ai toujours trouvé un écrivain-public-vivant. Ce qui penche la tête dans l’eau, le long des quais en particulier me remorque comme un cheval toujours prêt à franchir les bornes de la porte-cochère pour aller faire ses courses à pied.
A cause de ça que je suis venu vivre à la campagne pour jamais perdre ce que Paris m’a donné dans un sacré jardin de vie.
Niala-Loisobleu – 26 Décembre 2020
Preuve vivante ton ecrit que tu n as jamais perdu tout ça…
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