VOLONTAIRE FRAGRANCE


VOLONTAIRE FRAGRANCE

La gare s’est mise à quai, vaches en attente, l’herbe recouvre les voies sans que le ballast n’ait coulé. Au bout du tunnel l’aiguillage fait des mouvements de bras. Il y a toujours un mouchoir en alarme pour le Chef de Gare. Et dans l’osier du panier un saucisson, une odeur de mie, du fromage à pâte-molle, et le petit vin-blanc verse assez de piste pour l’accordéon. Barbara est en cuisine remuant sa pâte à papiers pour me glisser l’odeur de ses pensées. Au temps où l’érosion s’attaque aux pores, notre anneau reste inscrit à la Capitainerie. Quelques blanches mouettes répartissent les bouées pour laisser place au grand pavois. Vase et iode mêlées combattent la lèpre nasale d’un virus mondial. L’herbe que tu gardes au sol tapisse mon flair de bonds adducteurs. je ne sais ni lire ni écrire, ça me sauve pour pouvoir toujours te dire.

Niala-Loisobleu – 21 Décembre 2020

2 réflexions sur “VOLONTAIRE FRAGRANCE

  1. Chaque jour ça vocifère derrière les masques comme des vieux curés de campagne qui chercheraient à rassembler leurs ouailles…
    mais les ouailles elles veulent mourir de foie gras devant le mur des lamentations…
    Ma foi, regarder les trains m’a toujours semblé hautement poétique…

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    • Aveugles et sourds comme des peaux mortes au bord du chemin, ils vendent des globes au cul l’air en se prétendant visionnaires.
      Eh oui ça déraille de l’entrain
      Meuh la laitière n’attend pas Noël pour tenir crèche
      La fragrance reste le meilleur pare-buffle…peau et tisse, Ma…

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