
Markus Lüpertz
CENTAUREES
Bluet , Jacée et Chausse-Trape au bord du chemin guettent les fièvres
L’horizon ondule sous le givre des tuiles romaines que la faible pente retient
Chiron, l’immortel fils de Chronos et de l’Océanide Philyra, les planta au jardin de Thessalie.
Réputé pour sa grande sagesse et ses connaissances culturelles, j’y vois là le transfert de sa mer-mère par le pouvoir des vertus de sa bleue couleur
Du lanterneau qui perce au bas de la ferme du toit, je guette l’escalade du soleil dans la chaleur des toiles. Pas de bruit de bataille, les moteurs de recherche sont silencieux. Le froid a gardé le bon côté, comme chacun est libre de ses choix. Le pavot d’une bouche fume de joie
Néo-Expressionnisme, le cri d’Edvard continue sa course ,par la voix de Markus Lüpertz nommé Prince en la matière
Les planches se courbent dirait Yves en toute bonne foi
Dans le leurre des mots
Et le rossignol chante une fois encore
Avant que notre rêve ne nous prenne,
Il a chanté quand s’endormait Ulysse
Dans l’île où faisait halte son errance,
Et l’arrivant aussi consentit au rêve,
Ce fut comme un frisson de sa mémoire
Par tout son bras d’existence sur terre
Qu’il avait replié sous sa tête lasse.
Je pense qu’il respira d’un souffle égal
Sur la couche de son plaisir puis du repos,
Mais Vénus dans le ciel, la première étoile,
Tournait déjà sa proue, bien qu’hésitante,
Vers le haut de la mer, sous des nuées,
Puis dérivait, barque dont le rameur
Eût oublié, les yeux à d’autres lumières,
De replonger sa rame dans la nuit.
Yves Bonnefoy
(Extrait: Les planches courbes)
La puissance de l’ordinaire vibre en mouchant la bougie des prétentions ridicules et tient la sève en espoir futur durant le sommeil de l’automne où rien ne cesse.
Niala-Loisobleu – 9 Décembre 2020
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