BRIBES (III)


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BRIBES (III)

A peine qu’on l’ait vu se poser

que déjà

NOUS

jetait son premier cri

en corps attaché au ventre écartelé aux étriers du chevalet

Perte en eaux pour gagner en récoltes

le village-flottant pousse de la tête sur pilotis

Une bribe mise à une autre

Pablo

NOUS

laissera du ventre

la patte  à modeler l’anatomie du chemin

à notre nouvelle image…

Niala-Loisobleu – 22/11/18

BRIBES (II)


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BRIBES (II)

Au sol le chiffon en boule

quelques tâches anciennes qu’un levé essuie

s’égouttent

la marée a déplacé les méduses pour  que drapeau vers hissé sur le devant de l’écume invite au bain

sans maillot à peau nue pour avaler l’embrun renvoyant le nombril au début de la naissance…

Niala-Loisobleu – 21 Novembre 2018

BRIBES


 

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BRIBES

Cubisme

jeu de construction

qu’un pinceau lèche

A la roue du vélo un rayon d’alimentation vient d’ouvrir

 

au sein de son oeil ce qui n’est qu’en paire jubile

 

teint fripon vole au vent

 

Niala-Loisobleu – 21/11/18

DES ENFANTS VONT ECLORE


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DES ENFANTS VONT ECLORE

 

J’aurai vécu un jardin au long du long, dès le le départ de la découverte de la fleur des rues dans ma prime jeunesse. Au fil des saisons de l’âge, aucun événement n’aura réussi à m’en défaire. La cruauté, l’inhumanité des hommes, leur capacité à détruire, malgré les cris tortionnaires qu’ils m’ont infligé, ont perdu. Plus la laideur se répand sur l’univers plus je sème, n’ayant d’autre réponse que l’amour est la seule fleur qui survit à la coupe rase. Je peins pour rien qui rapporte, ni comme un loisir, un travail, , me bat pour y parvenir, c’est mon credo, ma persuasion que seule la poésie est la solution de sauvegarde. Le sacré dans toute sa manifestation, Lorsque le soir vient j’entends le chant du coq se remonter tout seul.  Des enfants vont éclore

.Niala-Loisobleu – 20/11/18

LA CARACOLA


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LA CARACOLA

 

V

du sillage

nu

à ton rivage

à bord de ta caracola

agrippé au pont du rocher

Tu me sentiras

dernier sel

qui défade

morne vie à marée basse

 

 

Niala-Loisobleu – 20/11/18

Alfonsina y El Mar

Por la blanda arena

Sur le sable blanc que lèche la mer (1)

Que lame el mar

Sa petite emprunte ne revient pas

Su pequeña huella

Et un sentier seul de peine et de silence atteint

No vuelve más

L’eau profonde

Un sendero solo

Et un sentier de peines tues va

De pena y silencio llegó

Jusqu’à l’écume

Hasta el agua profunda

Un sendero solo

Seul Dieu sait quelle angoisse t’a accompagné (2)

De penas mudas llegó

Quelles douleurs anciennes tu as tues

Hasta la espuma.

Pour t’allonger bercée par le

Sabe Dios qué angustia

Chant des conques (3) marines

Te acompañó

La chanson que chante dans le fond obscur de la mer

Qué dolores viejos

La conque

Calló tu voz

Para recostarte

[Refrain]

Arrullada en el canto

De las caracolas marinas

Tu t’en vas Alfonsina avec ta solitude (4)

La canción que canta

Quels poèmes nouveaux as tu été chercher ?

En el fondo oscuro del mar

Et une voix antique de vent et de sel

La caracola.

Te réclame l’âme

Te vas Alfonsina

Et l’appelle

Con tu soledad

Et tu t’en vas vers l’au delà comme en rêves

¿Qué poemas nuevos

Alfonsina endormie, vêtue de mer

Fuiste a buscar?

Una voz antigua

Cinq petites sirènes t’emporteront

De viento y de sal

Dans des chemins d’algues et de corail

Te requiebra el alma

Et des hyppocampes marins et phosphorescents feront

Y la está llevando

Une ronde à tes côtés.

Y te vas hacia allá

Et les habitants de la mer vont jouer bientôt à tes côtés

Como en sueños

Dormida, Alfonsina

Baisse un peu l’intensité

Vestida de mar.

Laisse moi dormir nourrice en paix

Cinco sirenitas

Et s’il (5) appelle ne lui dis pas que je suis là

Te llevarán

Dis lui que Alfonsina ne revient pas

Por caminos de algas

Et s’il appelle ne lui dis jamais que je suis là

Y de coral

Dis lui que je suis partie.

Y fosforescentes

Caballos marinos harán

[Refrain]

Una ronda a tu lado

Y los habitantes

(1) La femme dont il s’agit s’est suicidée dans la mer.

Del agua van a jugar

Pronto a tu lado.

(2) Les motifs de son suicide restent obscurs.

Bájame la lámpara

Un poco más

(3) La caracola en espagnol signifie le coquillage, la conque. La conque est le coquillage dans lequel nous entendons la musique de la mer. L’allusion a deux niveaux de sens : Elle fait réference à la musique, à la poésie et à la mer, mais la caracola a comme synonyme en espagnol la concha, qui représente également le sexe féminine (équivalent de la moule en français). Cela fait allusion à la bisexualité de Alfonsina, qui trouve dans la mer son idéal et vit librement son homosexualité.

Déjame que duerma

Nodriza, en paz

(4) Le poème est un hommage à Alfonsina Storni, célèbre poétesse mexicaine s’étant suicidé.

Y si llama él

No le digas que estoy, dile que

(5) Il fait probablement réference à son mari violent.

Alfonsina no vuelve

Y si llama él

Cette hommage a été écrit par Felix Luna et mis en musique par la suite

No le digas nunca que estoy

Di que me he ido.

Te vas Alfonsina

Con tu soledad

¿Qué poemas nuevos

Fueste a buscar?

Una voz antigua

De viento y de sal

Te requiebra el alma

Y la está llevando

Y te vas hacia allá

Como en sueños

Dormida, Alfonsina

LA VITRE ETOILEE DE GIVRE


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LA VITRE ETOILEE DE GIVRE

Devant un marché à qui le mauvais sort fauche les jambes, il n’y a plus rien à voler M. le Président, dit l’oiso, là en tant que plaignant. A quoi sert de lever la main droite et dire je le jure, quand on sait d’avance qu’on ne croira que le menteur.

-Que voulez-vous dire , je ne comprends pas, lui répond l’herminé rouge …

-C’est le contraire que j’eusse rien compris fait l’emplumé en claquant la barre à putes et en s »enfuyant du Palais des glaces déformantes.

L’horloge à quai les heures rament aux avis ronds du club des charmeurs de serpents, la flûte enchantée toujours disponible au panier comme un jeune scout prêt à pas vouloir se faire reconnaître par attouchement du corps ecclésiastique. Voilà le contraste de l’écume des jours. Quand j’allais avec Boris glavioter sur tout ce qui tombe, on allaient au Tabou que pour se débarrasser des nôtres.

Garé devant chez le bougnat mon bout de bois cherche pas fortune,.

Il gèle à fendre  si tu veux que je te fasse mitaines je t’éventrerai peau à peau, comme une bohémienne-extra-lucide, qui lit l’à venir sans mettre un point à la ligne comme ceux qui laissent sur sa fin. Les étages de mes vagabondages descendent en âge au fur et mesure que l’étal-civil dit le contraire. Plus môme que moi, sans rien de sénile ça n’existe pas, , je pisse dru sans discussion prostatique à n’en plus finir, te le jure pas tu sais haut la main que vérifier par soi-même vaut mieux qu’un maux de trop.

Aujourd’hui je me fous des emmerdes à venir, à quoi bon vouloir les deviner, de tout ce qui se souhaite, c’est la certitude absolue qu’elles viendront toutes seules. Quand le matin et après je t’écris, je suis bien tout seul avec Toi,

au point que ça peut pas s’imaginer, y a qu’à voir les commentaires qui n’ont jamais envie de venir. pour ne serait-ce que pour imaginer….

Niala-Loisobleu – 20 Novembre 2018

 

REMONTEES DE RUES 1


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REMONTEES DE RUES 1

Au passage d’une croisée (de chemin) ouverte malgré la nuit enveloppante un air attachant me prit comme un panorama vous garde à perte de mémoire pour vous rendre la vue morceau par morceau

Quand la fenêtre , comme celle-ci, vous envoie son déroulé d’allégories sympathiques, on voit tour à tour passer l’orgue de Barbarie, le noir aux doigts que les marrons-chaud font rire, l’odeur du cornet de frites, l’avaleur de sabres au milieu du chanteur de rue mis en choeur, cç tourne manège de chevaux de bois, je suis à cru avec la baguette en plein dans l’anneau, ouah j’ai l’aqueux du mickey. Monte en l’air, je suis le énième pieds-nickelés, je monte et descends genre grande-roue luna-park – à huîtres tant c’est de plus en plus claire et salé – le Guignol, les Tuileries, Maillol et ses avant-goûts de Botero, ke laisse la Jeanne à ses moutons et continue par Rivoli pour passer Monet me faire un yoga sur le grandes nymphes d’un lotus aux yeux tournés vers les poils de ma barbe qui l’inspire.

Du trou sous la croisée, à ras le trottoir je me laisse envahir chaud au soupirail du fournil, le peint chaud me dit que Paris s’éveille émoi aussi, il est cinq heures, je rentre chez moij

PS- Je dois cette inspiration vagabonde qui aura des suites, à Claudio. C’est en l’écoutant ce matin qu’elle m’est venue. Merci cas ma rade, d’avoir mis un mouillage pour mon bateau…

La sera

Niala-Loisobleu – 19 Novembre 2018

 

 

 

DANS LA CLARTE


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DANS LA CLARTE

 

Au départ le froid aurait pu mettre de mauvais glaçons dans le jaune. Il faut dire que celui-là se boit chaud. Quand j’ai vu la file bien avant le rond-point la racine carrée m’a réjoui. Je n’ai pas trouvé le temps long, des rêves de gosse me sont tenus compagnie, comme ces bras qui remontent à te plaquer deux seins lourds pour que tu respires mieux. Puis un moteur coupé de voiture ça assainit mieux qu’un cumul de taxes sur le carburant pour soi-disant guérir la planète. Pendant que, tu te baladais dans mes yeux sans donner l’impression que le froid pouvait gêner ta nudité. Vu ton âge mon Enfant j’ai pensé augmenter mes caresses comme une présence de chaude doudoune, ça marche m’as -tu répondu de ce sourire que les gosses ne peuvent déguiser. J’ai chaud quand t’es là. A un con test à taire qui braillait laissez-moi passer j’ai haussé les épaules. Maintenant c’est l’heure de vérité, le Roi et son Premier Ministre, jouent tout sur la réaction de l’égoïsme général où l’égo va souffrir de manque d’approvisionnement. Alors à ce moment là tes yeux m’ont agrandi la perspective, j’ai plus vu le monde de laideur. Ta peau lisse avait mis l’ordre en moi sans représailles. Sans hasard, une dame au tronc jaune, m’a dit avancez..

 

Niala-Loisobleu – 19/11/18

L’ÉTERNITE NE PENCHE QUE DU CÔTE DE L’AMOUR


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L’ÉTERNITE NE PENCHE QUE DU CÔTE DE L’AMOUR

Je ne m’aime pas même si je suis mon tout premier prochain.

Cette image de l’homme sautillant sur la
Lune n’est pas plus extraordinaire que la pierre immobile.

Tel homme est malade.
Sa maladie est sociale.
Sa maladie s’appelle la haine.
Il vit. mais il se soigne à la haine d’autrui.

Ce comique imite quelqu’un qui n’existe pas.

C’est la barque qui montre l’ondulation de la mer.

La paix ne s’exporte pas, la guerre, si.

Il est des courtoisies qui surviennent par défaut de noblesse.

Elle m’apporte un verre de soif.
Et elle le boit avec moi.

Mes mains accomplissent, ô miracle, la pierre dans ses seins !

Des dessins rupestres m’attendent chez une jeune fille.
Je dois les recopier sur ma vie.
Qu’elle le sache ou non.

Les pas, étincelles du voyage.

Le silence est un effet secondaire de l’infini.

C’est drôle : la goutte de pluie tombée sur l’arbre s’accroche encore à l’une de ses branches avant de tomber au sol.

Tel poète se retire dans le monde.

Ce que j’aime chez cet artiste flamand, c’est qu’il est un peintre de l’inaudible.

La pierre a la tête dans l’immobilité et les pieds dans le silence.

Par l’immobilité, la pierre fait front à l’absolu.

De la pierre monte l’immobilité comme le rêve premier.

Chez la pierre, l’immobilité est labeur.

Abdelmajid Benjelloun

 

LES SOLEILS VERS 1


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LES SOLEILS VERS 1

 

 

Le seul rythme, végétal

De nos souffles chèrement gagnés

Et des ailes poussées à nos sandales,

Nous pouvons oeuvrer à l’aurore.

Sur la hanche nue de la métaphore,

La main sonne juste

Et ponctue à peine le séjour vibrant du buste

Erigé dans la couleur tremblée.

Oeuvrons encore dans l’intervalle

et aux coupes versées

Dans le grand chantier du matin.

La main sonne juste encore

Et sans emphase

Au secret du tableau

A la peau de la phrase.

Oeuvrons comme on persévère

Et au front lustré de l’entente

Comme des enfants peut-être

Faisons commerce de lumière

De mots et de menthe:

Un lâché de soleils vers

Le geste de renaître.

Barbara Auzou

 

 

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Les soleils vers 1 (Nouvelle série)

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