LA CARACOLA
V
du sillage
nu
à ton rivage
à bord de ta caracola
agrippé au pont du rocher
Tu me sentiras
dernier sel
qui défade
morne vie à marée basse
Niala-Loisobleu – 20/11/18
Alfonsina y El Mar
Por la blanda arena
Sur le sable blanc que lèche la mer (1)
Que lame el mar
Sa petite emprunte ne revient pas
Su pequeña huella
Et un sentier seul de peine et de silence atteint
No vuelve más
L’eau profonde
Un sendero solo
Et un sentier de peines tues va
De pena y silencio llegó
Jusqu’à l’écume
Hasta el agua profunda
Un sendero solo
Seul Dieu sait quelle angoisse t’a accompagné (2)
De penas mudas llegó
Quelles douleurs anciennes tu as tues
Hasta la espuma.
Pour t’allonger bercée par le
Sabe Dios qué angustia
Chant des conques (3) marines
Te acompañó
La chanson que chante dans le fond obscur de la mer
Qué dolores viejos
La conque
Calló tu voz
Para recostarte
[Refrain]
Arrullada en el canto
De las caracolas marinas
Tu t’en vas Alfonsina avec ta solitude (4)
La canción que canta
Quels poèmes nouveaux as tu été chercher ?
En el fondo oscuro del mar
Et une voix antique de vent et de sel
La caracola.
Te réclame l’âme
Te vas Alfonsina
Et l’appelle
Con tu soledad
Et tu t’en vas vers l’au delà comme en rêves
¿Qué poemas nuevos
Alfonsina endormie, vêtue de mer
Fuiste a buscar?
Una voz antigua
Cinq petites sirènes t’emporteront
De viento y de sal
Dans des chemins d’algues et de corail
Te requiebra el alma
Et des hyppocampes marins et phosphorescents feront
Y la está llevando
Une ronde à tes côtés.
Y te vas hacia allá
Et les habitants de la mer vont jouer bientôt à tes côtés
Como en sueños
Dormida, Alfonsina
Baisse un peu l’intensité
Vestida de mar.
Laisse moi dormir nourrice en paix
Cinco sirenitas
Et s’il (5) appelle ne lui dis pas que je suis là
Te llevarán
Dis lui que Alfonsina ne revient pas
Por caminos de algas
Et s’il appelle ne lui dis jamais que je suis là
Y de coral
Dis lui que je suis partie.
Y fosforescentes
Caballos marinos harán
[Refrain]
Una ronda a tu lado
Y los habitantes
(1) La femme dont il s’agit s’est suicidée dans la mer.
Del agua van a jugar
Pronto a tu lado.
(2) Les motifs de son suicide restent obscurs.
Bájame la lámpara
Un poco más
(3) La caracola en espagnol signifie le coquillage, la conque. La conque est le coquillage dans lequel nous entendons la musique de la mer. L’allusion a deux niveaux de sens : Elle fait réference à la musique, à la poésie et à la mer, mais la caracola a comme synonyme en espagnol la concha, qui représente également le sexe féminine (équivalent de la moule en français). Cela fait allusion à la bisexualité de Alfonsina, qui trouve dans la mer son idéal et vit librement son homosexualité.
Déjame que duerma
Nodriza, en paz
(4) Le poème est un hommage à Alfonsina Storni, célèbre poétesse mexicaine s’étant suicidé.
Y si llama él
No le digas que estoy, dile que
(5) Il fait probablement réference à son mari violent.
Alfonsina no vuelve
Y si llama él
Cette hommage a été écrit par Felix Luna et mis en musique par la suite
No le digas nunca que estoy
Di que me he ido.
Te vas Alfonsina
Con tu soledad
¿Qué poemas nuevos
Fueste a buscar?
Una voz antigua
De viento y de sal
Te requiebra el alma
Y la está llevando
Y te vas hacia allá
Como en sueños
Dormida, Alfonsina
Vestida de mar

Douceur muette…
Merci à TOI…
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Ô douceur
Lèvres jumelles naviguées
Bouche à bouche…
Merci ma Barbara.
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