BOUCHE DE CLARTE


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BOUCHE DE CLARTE

 

Une grue au sol, un trou sur la chaussée, j’attends, à gauche la Soloire s’en fout elle coule, sans dire un mot. L’ensemble est vêtu d’un manteau de brouillard.

Le temps que le creux s’approfondisse je te pense, c’est clair comme rien à dire tellement ça me cause.

Nous sommes seuls, le moindre est plus net que le gâchis de surabondance. Au moment où penfant que tu traversais le cimetière, la vie t’a mis cette aura qui remet le conteur à zéro. Ce que l’on est reste , s’il le faut, le temps nécessaire aux circonstances de rétablir le visage de naissance.

Le sommeil qui voyage tranquille dit tout sans qu’il soit nécessair de poser du décor au remblais. Les canards ne se plaigne pas de la force du courant, ils le prennent en tobogan.

 Pendant que les bouches engloutissent le bon sens, j’avance en suivant la flèche de tes cailloux.

BOUCHE DE CLARTE

1

Ma bouche folle de systèmes

folle d’aventures

place des balises

aux virages les plus dangereux.

2

Ma bouche noire de détresse noire de culture noire de nuit fort noire boit son bol de clartés.

3

Enceinte de chansons enceinte de tendresse dès mes premiers pas d’enfant ma bouche tient des propos qui scient la lune en deux.

4

Ma bouche de poète pleine de présages dit aux humains la peine d’un monde à s’ouvrir

les veines !

Paris, 1947

René Depestre

 

A peine le cantonier me faisait signe d’avancer, que plus rien ne t’interrompait plus. Ttut ce que tu avais à me dire s’ouvrit plein silence, ta bouche dans la mienne avait les oreilles fermées sur le monde d’à côté…

Niala-Loisobleu – 13 Novembre  2018

4 réflexions sur “BOUCHE DE CLARTE

  1. Éprise

    d’un trop fier silence

    il aura fallu ignorer

    les mots de peu de poids

    qui cousent le jour

    en ourlets grossiers

    Et du bavardage

    les lances

    Elles s’évertuent

    À assiéger

    le repos de soie

    qui seul

    m’agrée

    Tout crie haut

    Les plaintes de la rosée

    éclatent dans les bouches

    déformées

    et le rouleau des mots

    s’écrase sur la crête

    à la face hilare

    des nuages

    sans même accoucher

    de tempêtes

    Déjà

    je sens sourdre

    l’orage mort-né

    d’un grand désarroi

    Cependant que je me tais

    Barbara Auzou

    Je t’embrasse, les yeux fermés, mon Alain.

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