Jour : 7 novembre 2018
SIMPLEMENT NE CHANGE RIEN
SIMPLEMENT NE CHANGE RIEN
Du linge au vent qui claque en corps ? Le moulin nourrissant l’abreuvoir arrose l’abattoir.
Les ruines tiennent par collage d’affiches mensongères.
Château de sable sur absence de mère à quoi mène le saut ?
Garder l’Elle.
Elle a les seins d’encre, le laid sevré, un frisson sous l’aisselle et deux fraises à croquer, au perchoir d’épaules un duo de pigeons à l’abri des buses. Si le géranium pousse à l’appui c’est dans la célébration d’un balcon sans cagoule à Séville.
L’accord de la plume et du poil tapi sur la toile, un bruit lointain de fers à cheval se rapproche en monte sauvage. L’air coulé dans la cire d’un vieux microsillon pompe le nectar poétique d’un riche vocabulaire pour donner un sens à vivre. Rappelle-toi Barbara, ce jour-là, juste toi émoi, sur l’étendue bleue d’un drap de lin que des papillons coloraient de leur ailes. Des traînées vertes aux genoux et les longues traces de pattes à modeler l’effusion sur les i de l’escalier du rêve. Une à une vinrent les caresses en braille du cri sourd-et-muet, lancé à l’élastique du saut.
Des enfants assis par terre n’ont dieu
assez d’oiseaux échappés des destructions
pour fermer tout dogme
la roulotte me gagne à ton feu
n’éteins pas ta lumière
Passant devant le musée devenu éco, seule la caisse était visible, sur le fleuve des boulettes venues de la mer, nageaient en mascaret dans le vomi d’une culture. L’opinion sans voix ne trouvant que dire on inventa le like comme IVG d’espéranto.
L’amour comprit à quel point ô combien le faire sans prétexte pornographe pouvait maintenir plus que faire semblant en twoo.
Niala-Loisobleu – 7 Novembre 2018
NOTRE JARDIN BLEU 8
NOTRE JARDIN BLEU 8
Tout perdure et reste peuplé
d’attente au poplité
que l’on ouvre avec une douceur émue
devisant encore sur le prix du blé,
le destin tremblant des mots d’or
et la couleur flouée de l’absolu.
Rouges au bleu pareilles
nos fondations comme des cabanes érigées
sur le grand loisir des pleines journées
et des grands soleils peuplés d’oiseaux féconds
que je devine à la pomme de leur chant picorant alertés
le pain chaud et rond de ta blonde poitrine.
Comme on bâtit et comme on reste
nous faisons des champs à nos pieds
nos objets rares, nos objets neufs, nos émoluments terrestres.
Il y a un goût de sel fin et d’éternel
sur les fleurs poussées dans le jardin de l’amour
et le genou ouvrier à terre, on signe le pacte
comme un siècle d’homme en quelques jours
apaise la joue fardée et la bête alarmée de nos actes.
Barbara Auzou

Notre jardin bleu 8 – 2018 – Niala – Acrylique s/toile 73×60, encadré.

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