
EN ATTENDANT QUE REVIENNE LE JOUR
Les doigts encore tremblants du jardin que les ongles ont fouillés, des iris jusqu’aux noyaux, la feuille frémit comme un claquement de langue, la table de ferme s’ouvre comme une fringale…
L’armoire normande grimpe aux chaumes,
les pommiers tournent en cabane, le pressoir c’est en bolée, nous itou…
N/L/03/11/18
Tandis que le riche automne
Se balance à nos pommiers
Mes amis, que l’on entonne
La chanson de nos celliers :
C’est la chanson de la tonne
Où le bon « pur jus » s’endort …
Mes amis, que l’on entonne
La Chanson du Cidre d’or. (bis)
II.
Tandis qu’ailleurs l’on réclame
Pour le vin la primauté
Mes bons amis, que l’on clame
Notre nectar enchanté !
Rien ne vaut sa douce flamme
Qui réchauffe et nous rend fort …
Mes bons amis, que l’on clame
La Chanson du Cidre d’or. (bis)
III.
Au palais et sous le chaume
On le goûte avec bonheur ;
De Paris jusques à Rome
Plus d’un Grand lui fait honneur :
Chacun vante son arôme,
Sa couleur et son abord …
On connaît jusques à Rome
La Chanson du Cidre d’or. (bis)
IV.
Tandis que glisse la plainte
Du vieil automne chagrin
Mes amis chantons, sans crainte
Notre fraternel refrain …
Au pressoir la pomme étreinte
Donne son jus à plein
Mes amis, chantons sans crainte
La Chanson du Cidre d’or. (bis)
V.
Pour que passe, heureuse et brève,
L’heure au songe importunant,
Mes amis, chatons sans trêve,
Le bon champagne normand :
Il égaiera notre rêve,
Secondera notre effort …
Mes amis, chantons sans trêve,
La Chanson du Cidre d’or. (bis)
VI.
De sa vertu, qui nous grise,
Gardons nous de faire abus
Car quiconque la méprise
N’en jouira jamais plus …
A la gaité donnons prise,
Rendons heureux notre sort
Mais honni soit qui méprise
La Chanson du Cidre d’or. (bis)
Alfred Noël.
Alfred Noël : Chansonnier et poète, d’expression normande, est né à Valognes le 30 décembre 1883. Auteur de « La Chanson du cidre d’or » ,il publie divers recueils dont Chansons normandes du pays de Valognes,La Bonne veillée, Veillée normande, Veillée concert et Veillée rustique. Au même titre que Louis Beuve, il participe au développement de la langue normande sous sa forme écrite.
Ma bolée levée
sur notre champ-pignon, mon Alain
tandis que » La bête rote dévotement dans l’air rustique »
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Ah du Cid te voilà qui Chimène ma Reinette
de là à se foutre du serpent et escalader à la paume
l’arbre à pépins, il n’y a qu’un pas pour écouter ton rossignol local
et b’olé b’olé…
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