
LA BOÎTE A L’ÊTRE 24
AVEC TON CORPS
S’atténue, la pointe des épines aux boutons des roses que ta poitrine pose. Et les jambages où la flamme brille s’ouvrent d’âtres pensées. Pierre fendue. Pierre humide, pores d’attaches.
Le chemin engoncé dans la fourrure d’un brouillard animal craque sous les pieds. Les mousses capitonnent l’aboi mort du branchage.
La vie sans son drame serait privée de son peint quotidien comme le tertre et ses rapins s’affaisseraient par amputation soudaine de bridés made in Japan..
Je suis là, de terre ferme ponté, alors que tangue ma pensée à bord de la cabane. Les planches iodées n’ayant cure de toutes les ferrailles plantées dans les vases. Il n’y a qu’un seul pétale au trèfle des quatre feuilles qui vaille, le lobe de ta respiration – il va-et-vient au mouvement perpétuel de tes seins – ces chiens courants qui jouent à mes mains – comme des enfants qui ne peuvent pas connaître l’hypocrisie des plus de vingt ans.
Femme odeur de nacre au corail ma langue moule ton empreinte..
AVEC TON CORPS
Femme, avec ton corps
qui glisse sous le mien,
docile en la fébrile
floraison de la nuit.
Ouverte, refaite,
l’ombre tisse sur nous
ensemble
un même fruit
fait du noyau durci
qui se consume en braise.
Femme ouverte,
ouvrière de vie.
La source souterraine
qui jaillit à ma joie,
offerte, est un pieux
temple
d’humilité.
Jordi Pere Cerdà
Avirons de tes hanches. Où va l’aisance sale d’embarquements ? Sans réservation, ni première classe, par la porte dérobée aux lutteurs de passages. Bien sûr que rien n’est dû au hasard. Toi et moi, c’était déjà programmé dans le brouillon de la genèse. C’est certainement pour ça qu’à de rares exceptions près, nous n’avons pas les réactions du commun. Tout dans ton corps n’ayant que creux à tiroirs secrets. Fut-il un dialogue plus écrit de silence que celui de nos rapports ? Mis à part le premier du premier jour du premier monde, je ne vois rien à signaler d’autre. C’est comme nos bouches, elles n’ont jamais eues les jambes et les bras de tout le monde. Passage au-dessus du vide par une passerelle de tentacules tressés. C’est la réalité de l’Absolu. Rien qui ne soit autrement que contraire aux usages, tout à l’envers d’une signature au bas d’un papier d’état-civil. Une simple transfusion sanguine des poignets pour toute griffe à l’acte. Marée d’an neuf héliportée au rivage, toute alevinée roses écailles.
Niala-Loisobleu -11 Janvier 2014

Vous devez être connecté pour poster un commentaire.