Grandeur nature


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Grandeur nature

Je vois enfin le jour à travers les paupières

Les persiennes de la maison se soulèvent

Et battent

Mais le jour où je devais le rencontrer

N’est pas encore venu

 

Entre le chemin qui penche et les arbres il est nu

Et ces cheveux au vent que soulève le soleil

C’est la flamme qui entoure sa tête

 

Au déclin du jour

Au milieu du vol des chauve-souris

Sous le toit couvert de mousse où fume une cheminée

 

Lentement Il s’est évanoui

 

Au bord de la forêt

Une femme en jupon

Vient de s’agenouiller

 

Pierre Reverdy, La lucarne ovale, dans Œuvres complètes, tome I, édition présentée et annotée par Étienne-Alain Hubert, Flammarion, 2010, p. 109.

 

Il y a dans le temps pour tout, la limite atteinte. Ainsi vient le moment de se tuer d’une erreur, de surcroît présentée humaine.

Un être de mots en haillons se décharne

N-L – 13/10/17

8 réflexions sur “Grandeur nature

  1. Le temps du chrysanthème pointe son appétit de fric aux saints. Qu’est-ce qui contient le plus de présence sur la pierre: le vrai ou celui en plastique ?
    Je pense qu’il ne faut pas tenir compte d’une durabilité différente. Ce qui est bref en dit souvent plus qu’un discours.
    Merci lemarcheursolitaire.

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  2. Ses paires siennes
    au travers des doigts
    il la vit toute ouverte
    et dit
    qu’aurions-nous eu besoin d’un soutien-gorge ?
    Merci ma Barbara.

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