Vision


Avatar de ValentyneLa jument verte

a pour Val temps surréaliste vassilos kouris

Vassilos Kouris

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Vision de l’artiste

D’abord ce fut à peine un murmure, inaudible,
Une allumette qui craque et qui croque à la fois !
Une branche qui cède dans le sous bois chocolat,
Un course d’abeille, bourdonnement imperceptible,

Le craquement de plaisir réveilla Playboy l’étalon,
Une couture lâcha, s’ouvrit comme une cicatrice ;
Le vernis de la robe s’écailla, bruissement de canisse…
Cataclop, taclop, clope fit l’animal d’un bond.

Tout près, le peintre entendit le tonnerre qui gronde,
Avant de voir, que le feu sortait du palefroi.
Désemparé, l’artiste prit son courage aux abois
O Folie, pleura-t-il, nerf en pelote, imagination féconde !

Comment dessiner ma vision, débridée, hors du corps
Sur l’estacade et dans ma tête, ce cheval tangue
Les mots, les images s’évadent, caramel exsangue,
Un pinceau, une feuille, un logiciel en renfort !

Rajoutons une montre, dont les aiguilles timides
Raccommoderont le temps,  assassin au sang…

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TOUS MES OEUFS DE NOS AILES


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TOUS MES OEUFS DE NOS AILES

Casser les placards à coups de cris déployés

naître qu’un chien

griffes écrites à tenir les hanches du soc

sillons ouverts

Le verre se souffle tous les jours de l’han

les wagonnets charriant la gangue

grisou grisou

tango tango

que fétu là viens dis-moi Petite-Souris ?

Je vais te faire sentir la paille de ma mangeoire

l’absurde garde en mains la blancheur des dents de mon innocence

Tu crois ?

Bien sûr l’inexistence de Dieu ou son existence sont sang lien avec ma foi

l’iconoclaste vision fait chaque jour son grand-pardon

Ils râlent comme ils vivent

morts-debout

le chemin de fer

la lumière

les ferry-boats

les îles et leurs coulis de pont

les outrenoirs

les outres anses

les outre-amers de mer morte

les outres âges par attouchements

l’outrecuidant abus

l’outrepassé à côté des pompes

l’outsider projet

la concierge dans laisse cailler

le femme gonflable et la faim des allocations familiales

le concile et le mariage pour tous

le jésuite de lion et la rosette du va tiquant

le socialisme des maux-crate qui relance la mode de la chemise noire

un iceberg nommé désir sur un minou brûlant

la varice et l’art pas gond

des asséchements de campagne pour un accroissement céréalier présidentiel

noël à gogo

de la fève bananière

du roué mage

the voice tousse de boue

des accordéons lasers dans le goût pillons

ton cul à l’encan

vide-bourses en promo

Dans la nuit l’enfant fugue, monte dans son camion de pompiers, la grande échelle appuyée contre le vide, pour rejoindre son cheval de bois. Avant de partir il a mis superman et l’homme-araignée a détartrer la conduite de ses parents. Posé ses peluches entre les cuisses de l’amer, en défi à l’abandon de la nature. Sans laisser un maux, il a déserté l’école. Puis renversant son chocolat de goudron, s’est déchaussé la plante des pieds du potager, sans le pace-maker, cœur à nu, pour faire prendre l’air à l’âme de toute chose. D’un grand shoot dans le hamburger il a mis le mac d’ô entre les deux poteaux, pêté, rôté, pissé sur les marques, pôle emploi, contrat jeûne, piétiné les robots et cloué la porte à la Marine après avoir cassé la clef dans le pène.

Tout seul au milieu de la clairière de La Concorde, il a noyé le djihad dans le grand bas sein du luxe en bourre, puis à jeté le trou sot de clefs que le roi fait néant s’apprête à brandir devant sa Cour au milieu

d’un mandat d’abus de pouvoir.

Emerveillé aux pieds des yeux endormis de son Amour, de ses lèvres de poète, il laisse sa main écrire le silence de l’émotion que lui inspire sa Beauté Sauvage.Que tu sois d’une autre croyance, d’une autre obédience, d’une autre couleur ne peut qu’être la pierre angulaire de nôtre édifice.

Qui ne voudrait  dire sans mentir, la simplicité d’être juste l’Amoureux Bleu allumé d’arbres sur un gâteau de vie?

Il écoute battre son coeur jamais endormi

sa cabane en villégiature des deux Charentes

au centre du marais

Moëze-Oléron

Niala-Loisobleu

6 Novembre 2014/24 Décembre 2015

https://www.youtube.com/watch?v=0KFM3dMTPr8

Ah mon Beau, ça peint et pas qu’un peuh !!!


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Ah mon Beau, ça peint et pas qu’un peuh !!!

Je me lève en chantant

je m’écoute

soudain

surpris

et cherche

ça y est

j’ai tout compris

dans mon sommeil

j’ai écrasé l’homme en habit-rouge

y en avait partout

le bonnet

la barbe

le renne

l’âne

le beuh

le moutard

collés aux parois des rochers en papier

Ah mon beau ça peint

et pas qu’un peuh !!!

Niala-Loisobleu

23 Décembre 2015

RIEN D’AUTRE


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RIEN D’AUTRE

T’aimer et n’en dire qu’au figuier

mon en vie de suc éclatant sur la barbe

L’oiseau se nourrissant tout seul de ses mains

rejetant les boules pendues aux arbres

cette culpabilité des hommes

d’avoir nitraté les chants

Je t’offre ma paume pour un concert matinal

Et plus loin

prendre le fleuve par la porte de l’écluse

ouverte sur l’au-delà de cet horizon mis au programme

y tendre la toile tissée de tes mains

mon Amour

Tes mains

que j’avais quenouillées d’une tonte au suin encré

du récit de la steppe

des chevaux sauvages

en osmose avec le feu des yourtes

Niala-Loisobleu

22 /12 / 15

 

 

CORNET DE BIFFE


otatnoc IX
Tu marches sans un doigt qui manque
sans courir
la mer est-ce qu’elle dépasse son mascaret dans la gorge de la source ?
Tu te tais
la laideur est si prompte à se lever
que déjà elle a applaudi avant que l’imposteur soit paru
L’aqueux au site de rencontre
assèche le murmure de l’ô
je me souviens du chemin de chaque petit caillou avant qu’on me trompe
ballade du pendule sauce ma der
Le mauvais goût c’est l’à venir de l’homme
en marche vers sa déverticalité.
 
Niala-Loisobleu
21 Décembre 2015

ÎLE EST UNE FOI


 

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ÎLE EST UNE FOI

Le s’aima fort en grosse fatigue, se la fait mise à jour, que si t’y comprends quelque chose les chances de te planter l’hérisson sous-marinier qui passait juste quand t’étais au milieu de l’asphalte, plus bitumineux qu’une chique, bien qu’en cet endroit la ligne jaune est blanche, sont à sang contre un

Dégoulinante d’amour la chaussée au moins si, elle se foutait les pieds nus, au lieu de se faire comme l’étalon-anguille, coucou c’est moa oui la, sous le gros caillou. J’me meurs d’amour, te l’dis pas, j’bulle contre le bocal, mais je flingue de l’entre-jambes tant l’haveneau qui remonte le vague du fond de ma culotte se fait de bouquets au lieu de la grise en pensant à toi..

Pauvre pêcheur  au lampe haro, regarde où tu marches c’est pas parce que t’es gaucher que tu marcheras pas au mauvais moment en plein dans le mauvais endroit. Et merde.

Un jour que je traînais le marais de Moëze-Oléron, alentour de Brou, un gros noyé est sorti de l’arbre qui est au pied des vieilles pierres. Ah, c’est un fameux trois mâts que cet endroit, la mer s’étend à perte de vue, en fin ça c’était avant que le Cartier se barre avec le sel et l’eau qu’y avait dedans.

Tu t’assieds dans l’herbe et tu imagines, tu reviens en arrière, refaisant la situation du tableau originel. Ben tu peux pas savoir, c’est tellement beau cet endroit d’amour que tu n’arrives pas que ça s’rait pu, tellement les herbes folles te disent qu’île est une foi…

 

Niala-Loisobleu

21/12/15

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A L’ABRI D’ANTIOCHE


 

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A L’ABRI D’ANTIOCHE

 

Je sors du coma, j’ai tombé sur la tête au petit-jour, un réflexe de survie pour pas lui interdire de devenir grand. Depuis des années, à la suite d’un terrible traumatisme con sans gain, dès que  l’automne ferme ses volets, de violents coups de lame me labourent l’écorché, comme si je n’étais qu’un tas de viande létale destinée aux désirs de connaissance ludique de carabins en apprentissage. Le bistouri s’est ébréché, moi je me suis éméché des longs tifs de la gorgone qui au fin fond du tréfonds me tenait pétrifié comme la plus belle des moches.

Je veux plus de cette ordure, j’assassine Nono.

Les foies gras des menteries, les bourrages de crâne au chocolat, les sapins de la mauvaise peinture, les cocufiages des t’as d’beaux yeux, les appels au secours dans la tempête comme si j’étais le bateau-hôpital, les silences au profit des conversations avec d’autres, le coup du franc soit et j’en passe, eh ben j’ai donné.

Je coupe la laisse

Je suis plus l’Autre du Père Noël, je le truicide chui là !

Gardez vos guirlandes, étoiles de manèges, ma cabane c’est pas une niche pour chiens égarés, ma cabane c’est mon vaisseau de traversée., à l’abri des naufrages de la balise du Pertuis d’Antioche.

« Son nom viendrait du fait qu’il était la voie d’accès privilégiée au départ des villes de Saintes sur la Charente et deRochefort vers le Proche-Orient où les Templiers possédaient la Principauté d’Antioche.

À différentes époques, dans le but de protéger les ports de Rochefort et de La Rochelle, il a été entouré de nombreuses fortifications (fort des Saumonards à Boyardville, fort Boyard, fort Liédot et fort de la Rade sur l’île d’Aix, citadelle duChâteau-d’Oléron, forteresse de Brouage). Mais aussi de nombreux blockhaus du Mur de l’Atlantique répartis sur toute la côte sud-ouest de l’île de Ré, notamment les batteries Kora et Karola sur la commune d’Ars-en-Ré et sur la côte nord-est de l’île d’Oléron et parfois intégrés aux éléments cités ci-dessus.(Source Wikipédia)

 

Niala-Loisobleu

21 Décembre 2015

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Les Mensonges d’un père à son fils


 

Les Mensonges d’un père à son fils

Le temps, petit Simon

Où tu m’arrivais à la taille
Ça me semble encore tout à l’heure

Mais, déjà, tu m’arrives au coeur
Pour toi commence la batailleLe temps, petit Simon
Que je te fasse un peu l’école
Me semble venir aujourd’hui
Redonne-moi de cet alcool
Que je te parle de la vie

Tu verras
Les amis ne meurent pas
Les enfants ne vous quittent pas
Les femmes ne s’en vont pas

Tu verras
On rit bien sur la Terre
Malbrough ne s’en va plus en guerre
Il a fait la dernière
Tu verras

Et puis, petit Simon
Chez nous, personne ne vieillit
Nous sommes là et ne crois pas
Que nous partirons d’aujourd’hui
Pour habiter dans autrefois

L’amour, c’est tous les jours
Qu’on le rencontre dans la vie
Et rien ne passe et rien ne casse
Redonne-moi de l’eau-de-vie
A peine à peine, voilà, merci

Tu verras
Les amis ne meurent pas
Les enfants ne vous quittent pas
Les femmes ne s’en vont pas

Tu verras
On rit bien sur la terre
Malbrough ne s’en va plus en guerre
Il a fait la dernière
Tu verras

Les femmes infidèles
On les voit dans les aquarelles
Elles vous querellent sous les ombrelles
Dans la vie, ce ne sont pas les mêmes
Elles nous aiment, elles nous aiment

Un homme, petit Simon
Ce n’est jamais comme un navire
Qu’on abandonne quand il chavire
Et tout le monde quitte le bord
Les femmes et les enfants d’abord

Tu verras
Les maisons ne meurent pas
Les idées ne vous quittent pas
Le coeur ne s’en va pas

Tu verras
Tu va suivre en beauté
Les chemins de la liberté
Tu vivras, tu verras
Comme moi

Le temps, petit Simon
Où tu m’arrivais à la taille
Ça me semble encore tout à l’heure
Mais, déjà, tu m’arrives au coeur
Pour toi commence la bataille

Alors, petit garçon
Moi qui t’aimais, toi qui m’aimais
Souviens-toi que ton père avait
Une sainte horreur du mensonge
Une sainte horreur du mensonge