Les chemins qui mènent au but sont ceux que l’on ouvre à sa machette
D’un ancien brouillard ayant posé ses conditions se renouvelle ce refus d’obtempérer qui me saisit à l’instant où je sens la crainte de ne pas pouvoir aller au bout se représenter à moi. Ce type d’opposition déclenche des réactions physiques, mises en place par un trouble de fonctionnement. Pour moi, lutter pour vivre est incompatible avec le système messie, je n’attends pas plus de la grâce d’un bon génie que du gain au loto. J’assume.
Les chemins qui mènent au but sont ceux que l’on trace à sa machette. La vie d’artiste est sur aucune carte.
Crache dans tes mains ça gantera ta paume pour la pioche. Ne te vois pas déjà en haut de l’affiche. Le froid du chemin rage la chaleur du vouloir. Faire voilà vivre. Je regarde la cabane éventrée dans la percée du buisson ardent, elle a toute sa portée dans le silence de sa flamme. Le pré est doté de tous les sels. L’air l’attise en odeur et le vent la soulève. Elle émane en silence. Elle irradie. Productive d’une ligne de flottaison venue d’avant nous mêmes et poursuivant au-delà. Croisements, bienveillants métissages, la culture n’a rien du nitrate destructeur. Le premier qui a mis sa main au vivant de la pierre, a tenu le derme pour l’éternité intrinsèque de la ligne humaine.
Elle est chaude, le brouillard ne la sort pas du clair, le froid n’y pénètre pas ses doutes. J’aime cette cabane comme recevant son souffle dans ma poitrine. Elle m’inspire.
Niala-Loisobleu – 2 Novembre 2018






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