Le Tant perdu Rattrapé


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Le Tant perdu Rattrapé

Non l’inclinaison de la tige ne renseigne pas sur la couleur de la feuille à venir, il reste entre l’attente et la longueur de la part de ce que l’on ignore, l’énigme de la réalité. Dans laquelle en méli-mélo, nos envies et besoins, bien au chaud, montent constamment la garde, prêts pour toute éventualité qui leur ouvrirait un passage. Sur l’assise du vide le pont s’appuie de toutes ses jambes. Le vent porte d’Est bien plus loin que le coin de la rue du couché au moment où le feu passe du rouge à l’avance du vers la sortie du stationnement. Les deux trottoirs de nos rues n’ont pas la même exposition ce qui laisse à la chaussée le choix de la m’aime direction

Au bord de la fenêtre du toit tournent les moulins en celluloïd des grands pavois que le nombre de tours n’influence pas. Il y a du grain ente les pierres des balises comme on trouve heureusement de l’air sous le kiosque scaphandrier du grand bassin de la chanson des sources

Ne me demande pas as-tu mal de l’attendre puisqu’elle est là la présence, même si – parmi les prises en souhaits – ce soit pas celle qui était entrée en programmation.

Les eaux mortes laissent au bateau la vision libre du large, au repos des vagues des bulles prouvent la présence des poumons du sable, la plage suce le ciel sans nuages confiserie d’iode piquée sur un mât. A chacun ses pâques, les miennes ont eu plus que leurs oeufs. Surtout qu’aux sucreries je préfère le sel sans hésitations.

La cabane attendait une soeur qui a changé d’avis sur sa route, en m’aime tant que c’est un fils qui a fait « Coucou j’suis à Royan, peut-on passer te faire un bisou ? » qui est venu… A la surprise, totale, mais pas dans l’inattendu, dans le tant perdu rattrapé

Te savoir à mon souffle lié

mon Patou

me tient bien plus en l’haleine qui préserve du froid de la séparation

que dans la chaleur artificielle d’une présence simulée

ton coeur ventricule le mien de vibrations sanguines au pouls régulier

Les maisons blanches se serrent mieux aux cordes des guitares

qui vont faufiler par les venelles des cheminées

cette odeur particulière que la terre chaude exhale après l’ondée

au seuil des encres du lit des fontaines

Ô Cécile

t’es comme la chanson de Toulouse, devenue ma fille

cerise sur le gâteau tu y as mis Louison

Alors la vie de merde peut tartiner ses jours, y a que les cons qui demeurent sans comprendre le sens intrinsèque du sentiment, les Autres qui s’aiment ils surmonteront comme Pi, l’épreuve, de l’odyssée de la souffrance.

Niala-Loisobleu – 16 Avril 2017

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MOT A MOT 5


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MOT A MOT 5

LE LANGAGE DES FOUILLES

Déchues les divinités muettes
veillent de désespoir en désespoir

À détecter le langage des fouilles
de part en part s’insinuent les soupçons

Qui osera encore lire dans la main
les lignes mal déchiffrées des désastres

Pour refaire la somme des preuves
s’impose à coup sûr la divination

Albert Ayguesparse

Sur la piste refroidie des plis d’un drap débat, je renifle. Les flairs du mâle ? Pourquoi pas, y a pas de mâle en moi au sens premier de l’équité refusée. Avant d’être j’ai l’intime souvenir d’avoir été conçu par là où je suis sorti. Une puissante nuance qui devait marquer à jamais mon concept de la Femme en un partage des deux genres me choisissant androgyne. L’humain que l’animal a dévoilé en moi est strictement lié à une évolution que le dressage n’a jamais abordé. Ma liberté de pensée est innée. D’abord la notion de respect, là pour induire le sens de ce qui va suivre: aimer. Les divinités s’expriment. Réduire une femme à un trou n’est pas seulement offensant, c’est métaphysiquement insane. Je laisse de côté l’aspect poétique de cette monstruosité qui fait entièrement défaut.

Les arbres font l’ola sans besoin de se déguiser en plumeau cul. Branches porteuses charpentant la canopée, ils font chambre d’hôtes aux oiseaux sans gîte à la noix. Le regard que les circonstances du contact m’amène à poser est dénué de soupçon en première intention. Brel l’a chanté dans la douleur. Mais on peut être mécréant et penser qu’on ne peut enfanter autrement.

J’ose lire les lignes dans la main. Ce qui non seulement me porte à faire l’état des lieux mais aussi avancer les travaux de génie-civil de jetée des ponts. Il pleut berges errent, se lamentent les épaves à la dérive… Je n’aurais pas perdu de tant à vivre indifférent. Mon enfance de l’Art m’a mis sur la voie.

“Enfance de l’art”

Les mots s’écoulent. Sans strophes. Sans mesure. Sans syntaxe parfois, tel un collage de membres de phrases reflétant l’espèce de confusion mi-rêvée, mi-réelle du couple. Pas de ponctuation non plus, aucune virgule — à peine un point au vers six, pour suspendre le poème avant la mer, les larmes, le lait, l’eau des lèvres. Ces liquides sont quelque peu coquins, qui renvoient — discrètement mais clairement — au plaisir. Et ce plaisir, goûté en pleine nature ensoleillée (les oliviers et les collines suggèrent un tableau méridional), au réveil, alors que les rêves traînent encore sur les yeux, achève de confondre la femme aimée avec le paysage (un peu à la façon de « La magie noire » de René Magritte [1945]). Puis contraste à l’avant-dernier vers : irruption d’un bel alexandrin, un vrai, au rythme symétrique 3’ 6” 9’ 12, agrémenté d’un jeu d’allitérations en [k], très minérales, qui rompt justement avec la fluidité des lignes précédentes. Pour signifier, après une césure rocailleuse au dernier vers (l’accentuation du « qui » en césure est, en effet, renforcée par les allitérations sourdes et gutturales de l’alexandrin ; point d’enjambement donc), cette pointe de jouissance traversant le corps jusqu’à la bouche — dernier mot du poème aux phonèmes longs, chuintés, sensuels.

Enfance de l’art

(La Rosée sur les Mains d’Albert AYGUESPARSE [1900 – 1996])

.Niala-Loisobleu – 14 Avril 2017

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MOT A MOT 1


Mot à Mot 1


Louange des insoumis

À profusion se lisent aux fenêtres
les appels à la louange des insoumis

Est un signe de connivence
ce qui dans l’effusion s’improvise
Pays où l’irrationnel triomphe
y apparaissent une multitude d’étrangetés

Pour que s’abolissent les poncifs
il a fallu à tout prix un retour de force

Avant longtemps auront disparu
d’une tragédie les vestiges

Albert Ayguesparse

Comme le mort cérébral qu’on refuse de reconnaître mort, le paysage d’un monde qui a peut-être eu une âme, mais…me sourit de toute l’absence de ses dents. Il conviendrait certainement de reconnaître que j’en suis mordu tout seul. En l’absence de la réciproque. Les fruitiers d’un jardin n’ont de fruits que par la greffe de la semence au sillon qui trace au creux de la veine. Sang lui, rien. L’amour, élément vital de toute espèce, est incompatible au mariage pour tous. Marier son coeur à un cliché décharné de vie, c’est vendre son âme au diable. Il y a tout près, bien plus près qu’on ne le  voit, ce qui ne fait pas de bruit, battant d’énergie rentrée. Et dans ce qui ce montre sur une scène constamment ouverte, rien que du factice. Regarde en toi, la lumière ne fait pas clinquant, elle sourd de l’ô, naturelle, comme source vitale cachée. A force de courir d’un bout à l’autre du rien tu apparais comme une imagination sans scrupules, je te laisse à ton inconséquence, toi qui m’as trompé dès le début, tu ne seras pas ma fin. Être bon rime à tort avec con. J’aime le silence qui n’a rien vieilli du vrai malgré les années. Leur manque, leur vide apparent. Ce qui ne se montre pas est ce qui est visiblement intègrement pur.

Niala-Loisobleu – 7 Avril 2017

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FORTE NUIT DE BILAN


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FORTE NUIT DE BILAN

Le silence au petit-matin, en couverture, ça rassure les yeux au terme d’une longue conversation qui n’a pas nuit.

La lune demeure expansive et libertaire. Elle se fout des yeux chiasseux qui matent d’une serrure à l’autre en se disant « cachons-nous jusqu’à nous m’aime, faut pas rougir de salaces idées ». Tâchons seulement de tout savoir de ce qui ne nous regarde pas

Lune et l’Autre, n’avons pas à nous souvenir du rêve qui de Nous deux n’a fait qu’Un, le jour le poursuit. Nous restons branchés sans craindre un soupçon libertin rajouté aux poivres d’épanchements de si nos vies (n’étaient pas ce que nous en faisons, nous ne serions que le regret de nous mêmes).

Tout au long de tes  collines je continue à coller à tes flancs. Mains tenant les fauves qui ont le musc des feulements restés accrochés aux branches des voeux érectiles. La chaise sur laquelle mes fesses t’ont prises en amazone, andalouse, cheval à rab au manège ondulant, un toro noir dégainé chauve, traversant lô live à taper au noyau…

Ole ! Anda !

Non, ne parle pas, laisse ta langue allée

principale

par laquelle j’antre

parler à ces oiseaux multicolores qui nous excitent de leur plume hard

puits à ce chat

denseur du grand écart

laisse-moi , croix de bois, crois de faire, le salto de mes dernières pointes, chant de bon signe lancé à la volée, qui n’écrase pas sa balle, out dans le mur…

Ce que j’ai vécu cette nuit me permet ce matin de partir, je n’ai plus rien d’ici à faire, mon Amour est d’Ailleurs.

Je n’aime pas ces portraits psychologiques il font trop beau pour être vrais, la preuve preuve tient dans ce que l’on trouve au bas de la page de sa vie

Niala-Loisobleu – 30 Mars 2017

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PARTICULARITE PROPRE A LA GENERALITE


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PARTICULARITE PROPRE

A LA GENERALITE

Déjà quand ça prend l’eau de partout, si tu baignes dans un temps magnifique d’un prématuré printemps, tu te sens retenu de crier ta joie, averti quelque part que c’est trop beau pour y croire. Derrière tout ça, le loup a lancé son offensive de séduction de faim de petit-chaperon rouge et de mère-grand.

Il est milieu de l’après-midi, le soleil occupe chaque oiseau à chanter qu’il fait un Dimanche merveilleux. Tu penses cabane depuis quelques jours. Elle t’appelle, te veut, t’es à demi déjà en route pour y retourner.

Dring, dring, dring, fait le téléphone…

Un ami cher t’annonce le viol

Suit un gendarme

La cabane a subi des dommages avec effraction…

Les risettes se pétrifient. Ce beau a plus de merde en lui qu’un intestin naturel. Si on était pas dans un scénario de promesse électoraliste, peut-être que le maquillage printanier aurait resté dans l’armoire de toilette. Où il est devenu ton phare ?

J’ai mal de cette société qui ne respecte qu’un besoin de détruire. Elle a le mal plus fort que son mensonge et sa calomnie. Le seul acte auquel elle passe, c’est de mutiler ce qui est la joie de vivre la plus simple.

Niala-Loisobleu – 20 Février 2017

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PREMIERS SOINS

A APPLIQUER EN TEMPÊTE

 

Bélier de vents, coups de lames butoirs le littoral relit le manuel du sauvetage en mer, le script maudit de la nouvelle vague scélérate. Le réseau retourné sous les assauts s’est enfoui dans l’abstinence communicative, réflexe de sauvegarde. Mais quand les poteaux sont en balance au bout des fils, bernique, mon gars pour le tout électric tu r’passeras quand ce s’rô fini. T’as peur de ne pouvoir surmonter ? Les punaises qui tiendraient l’inconnu en image ne se sont pas prises en considération. Faut puiser dans la poche kangourou de ton pantalon pour éviter de te gerber pareil qu’on s’tire une balle dans l’pied.

La plus paisible image que mes mains ont trouvé pour m’accrocher à ce matin, captif au beau milieu des hurlements du vent, avait les yeux verts ce qui seul compte seulement de vivre. Résister c’est quelque chose de tous les jours. Le baiser au sein de la nature, juste une voix d’enfant jouant avec un grand-père qui l’assure des oiseaux discrets sur le chemin tout boueux d’une crue s’arrêtant au seuil du tunnel, lèvres propres du temps qui s’arrête en vous remontant juste de son essence ciel frais, chaud d’une promesse qu’un hier se propose de rattacher aujourd’hui à deux mains.

Le visage d’un ciel qui nage en cet endroit

m’assied à prendre le tant de voir passer des années de bonheur ici

ces mots là me donnent à peindre

pour dire l’amour en corps d’un rêve qui ne finirait pas sans être.

Il fait très mauvais dans l’alentour de ma cabane bleue, tiens-toi contre elle mon Coeur, tiens-toi,  y a que sel là qui tienne à cru au cheval. Je t’aime tu sais et ça m’accroche.

Niala-Loisobleu

4 Février 2017