IL Y A UNE TERRE QUI HALETE DANS LA GORGE


224cd2dfd6896ff930a889800e29f441

IL Y A UNE TERRE QUI HALETE

DANS LA GORGE

 

Il y a une terre qui halète dans la gorge,
il y a un bouquet qui embaume la maison.
L’air est solide, le chemin pierreux.
Je cherche l’eau profonde et pavoisée de noir.

J’emplis de terre le crâne, je veux respirer plus haut,
je veux être la poussière de la pierre, le puits verdi de mousse ;
le temps est celui d’un jardin
où l’enfant rencontre les fourmis rouges.

Je vais jusqu’à la fin du mur chercher un nom obscur :
est-ce celui de la nuit proche, est-ce le mien ?

António Ramos Rosa, Le Cycle du cheval suivi de Accords, Éditions Gallimard, Collection Poésie, 1998, page 43. Traduction du portugais par Michel Chandeigne. Préface de Robert Bréchon.

POSE


POSE

La dernière vague

n’a pas rentré son instrument

le moulin à marées

écume maille après maille

le foulement des aiguilles

En ombres

le lointain ondule

battant de ses zèles

le quai  au grand large

Les formes que les nuages impriment

donnent en vues de do

des contorsions d’accordéon aux bretelles

glissant des yeux

Lourds parfums

laissés aux matins de nuits d’ébats

qu’un livre de chevet

garde sous ses lunettes.

Niala- Loisobleu – 05/09/16

51152850

 


tumblr_nidh6f0p4a1thfz9xo1_500

FLORE

Né du cri d’un moment donné

où d’horizon en attente

un rai passait déjà l’apporte

Quelques brous saillent

des coques dénoyautées

Avoir ton empreinte aux encriers

et tâcher de déhaler l’encre

de la pointe de la racine

au faîte de la cime

Bleue

violette

verte

rouge comme un noir furibard

sans la honte

Que c’est parce que tu me manques

de ci comme de ça

que t’es omniprésente

au contraire

de ce qui colle contre

Rosée

oeil de larme

bouton de lèvres

cheveux d’herbes

silence des profondeurs

nervure de fièvre

Niala-Loisobleu

2 Octobre 2015