Un chien lèche


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Un chien lèche

Bain des toiles

Ce champ qui monte

Brut de tissage

 

Ô Femme quittée de tout âge

 

Les chemises à fleurs de peau

Déboulonnent la retenue du tango

Subrepticement défaite à la main

 

L’accord de chevalet

Glisse dans le quartier des tissus

 

Feulement rauque

Comme cette voix fauve

 

Boisée à l’orée de ton ventre-guitare

Où mes doigts épongent  de ses fourrés

La larme du parquet

 

Niala-Loisobleu – 13 Novembre 2017

 

 

CAMBALACHE


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CAMBALACHE

 

L’où y es-tu ?

Au vide creux nié

les vitrines zonent

l’amer roule ses gars laids, entre aide et générosité  quel est le plus déductible d’un pot ?

Je ratisse l’écume pour bourrer ma pipe

sans vouloir venir aux rives dans l’amer t’hume

Il ne manque pourtant pas de fanes à la carotte du sentiment

Si tu te fais une rencontre avec tes hiers, vois si c’est lavable en machine ou mieux à deux mains d’masseur dans la culotte d’un zouave en période de crue. Un foutoir à caresser dans dans le sens de la peluche.

Mystère Lapin a son chat peau bien en main mon Canard

Mais moi

qui suis-je autre chose que le con que je façonne

 au grand brique-à-braque de fausses églises ?

Les quat’-saisons sont sorties de leur réserve, il pleut été comme hiver et fait froid dans l’do, printemps comme automne. Bordel de la tendresse, qu’on nous remette un tango dans le brasero des cuisses de la chanson des rues. Marrons chauds – non c’est la frite qu’je préfère, avec la moule à nue sans moucharabieh pour le dispositif de ventile action

Beurque ah

Le jour ça se met à la voile sans cacher le  visage pour laisser appareiller l’air et les paroles du sentiment prononcés des yeux. C’est quoi la foi: un île était ? Je refuse de croire que c’est à la va peur des deux mains qui déchantent qu’on avance

La cause d’un coup tôt en planque à l’entrée du jardin ou l’arrivée brutale de violentes rafales un soir qui se voulait gay n’est pas recevable

Rock-attitude

troc Madoura

le rêve s’effrite à Vallauris

Rien à vendre en corps à donner

j’aime les seins oints et leurs Puces

 l’absence d’indifférence suréquipée en arrivée massive pour promo

Les beaux yeux des promesses politiques qu’une campagne pousse en vils, ça fait pantalon Garance un triste matin de sortie de tranchée d’assaut à Verdun

le canal St-Martin où c’est y qu’il a foutu l’hôte, tel du Nord du berger qui guide ?

Niala-Loisobleu – 15/06/16

Titre d’un des plus célèbres tangos des années 40, dont l’auteur est Enrique Santos Discépolo, le mot Cambalache désigne aussi en espagnol l’échange, le troc, la boutique du brocanteur, le méli-mélo et le bric-à-brac….

 

MALENA


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MALENA

Malena chante le tango comme personne
et dans chaque vers elle met tout son coeur
sa voix se parfume d’herbes de banlieue
Malena ressent la peine du bandonéon.
Peut-être autrefois dans son enfance sa voix d’alouette
prit ce timbre obscur de ruelle
ou peut-être cette romance rappelle seulement
quand elle devient triste avec l’alcool…
Malena chante le tango d’une voix obscure,
Malena ressent la peine du bandonéon.
Ta chanson
a la froideur d’une dernière rencontre,
ta chanson
devient amère dans la grâce du souvenir.
J’ignore
si ta voix est l’éclosion d’un chagrin,
la seule chose que je sache
c’est qu’au murmure de tes tangos
Malena,
je te sens meilleure,
meilleure que moi.
Tes tangos sont des enfants abandonnés
qui traversent la fange des ruelles
quand toutes les portes sont fermées
et quand aboient les fantômes de la chanson.
Malena chante le tango d’une voix cassée
Malena ressent la peine du bandonéon.
Ecrit en 1941 par le grand poète  du tango Homero Manzi on ignore qui peut se cacher derrière cette Malena. Plusieurs chanteuses argentines célèbres ayant approchées d’on ne peut plus près Homero ont été citées par la légende, l’une d’elles déclara publiquement être la Malena. Mais la véritable identité de celle qui fut ce grand amour et inspira ce tango fut gardée secrète par son auteur jusqu’à sa mort. Le secret d’amour le garde vivant pour l’éternité.
Niala-Loisobleu –  12/06/16

LA ROUTE DU SEL 4


LA ROUTE DU SEL 4

Au bout des doigts
tes cuisses m’ouvrent
à l’arrondi de ta hanche
jusqu’aux poignets de tes seins
ton postérieur vient
tango tango libère-nous…
Niala-Loisobleu
29 Octobre 2014

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