Le torse nerveux de l’olivier parle d’airain


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Le torse nerveux de l’olivier

parle d’airain

 

Un sentiment de papier à peindre me gratte à écrire à l’herbe des chemins, comme on arrache pour planter

déjà ce caillou débusqué est chaud de garenne

la mer s’approche à dos d’âne

sur les étagères les boules en verre sont enneigées de  vols planétaires

Par les carreaux de mes tabliers d’écolier je vois qu’il reste beaucoup que le temps n’a pas effacé

Des tresses deux rubans en secret ta poitrine se prépare à mettre au monde

mes galoches font le moins de bruit possible

la croissance de l’amour est plus fragile qu’une mauvaise vision des choses

Quand pubères nos yeux perçaient le noir aux joues je me rappelle ce que disait la main sûre de nos grands-mères en traversant la partie éclairée du cimetière. Les cyprès lèchent la montée aux étoiles,  a peint Vincent

Assis sur la pierre qui court, je laisse le vent prendre ma toux, il y a assez a se décrotter les chaussures. Le papier du début porte sa part de moulin, j’y mord toujours

La raison de laisser gagner ma folie se fait plus forte…

Niala-Loisobleu – 09/01/19

 

 

 

 

 

Irréfragable Permanence


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Irréfragable Permanence

 

Au fil du feu les laves ont brasé autrement qu’à l’éteint
le pipe-line des mers pour l’adduction d’ô de sa Nature
Des vents séculairement venus avant l’invention du poumon
le shaker des séismes ignore la glaciation pour tenir au frais ce cocktail unique sans apposer une signature
L’anonyme humble reconnu ne revendique pas quelque supériorité que ce soit
son Grand-Oeuvre sort de la polyvalence métissée du crayon inséparable de sa main

Le magnétisme de son regard reste au plus gris d’un bleu de Clarté

 

Niala-Loisobleu

8 Décembre 2017

 

REPEIGNEUR MODE-D’EMPLOI


REPEIGNEUR MODE-D’EMPLOI

Le soir d’hier en se frottant les yeux fait vibrer le réveil. Au chevet marque-page, mes lunettes s’essuient les derniers lambeaux de brume suspendus aux branches. Un autre jour que rien n’abat. J’ai le présent d’une vieille mémoire attaché au coeur de chaque caillou qui en a marqué le chemin, les chiens ont eu beau changer leur pelage, rien n’a rasé leurs abois, mieux aiguisés, ils repartent m’aime crocs.

Routes d’Espagne venues des Indes, vos couteaux ont ce fil que le tant n’émousse jamais. La lutte pour la paix n’a de force qu’à la pratique des guerres, l’homme, pour être vrai, je veux dire pour se sortir de la banalité inscrite au Rôle des capitaines de profit, s’il n’a pas à risquer sa vie, s’endort aux bercements d’un train mono tonne, un con voie de gare âge. Et la guerre, c’est atroce, mais n’est-ce pas le seul révélateur de sa véritable nature ? Le salopard n’occupe plus toute la place, il laisse à l’intègre une arme pour combattre l’injustice. Je crois que c’est pour ça que j’aie pas la mémoire qui flanche.

Puis qu’est-ce que ça m’a donné de force d’aimer. Sans les torture vécues, je ne crois pas que j’aurai eu cette compréhension de ce qu’est réellement l’amour. Aux enfants, dans les écoles, on apprend plein de choses sur tout en général. Que reste-t-il au bout du conte qu’ils aient vraiment intégré ? Le sentiment c’est la fondation de toute construction, sans lui tu fais des maisons phénix qui sortent jamais de leurs cendres.

Mais les chants de batailles sont couverts de soldats inconnus. Un choeur en roués. Je reconnais que le massacre est le jeu de cons qui, sous différentes formes, est d’une actualité omniprésente. On le joue sans espéranto, mais bien dans toutes les langues vivantes.

Des canards, des oies et des poules, aux traces des chariots, et aux poussières des roulottes mêlent leur plumes aux couleurs du vent. Ces tons mimétiques qui bercent l’espoir qui s’est emparé de mes pinceaux, comme s’octroyant un doit divin que le devoir a créé.à l’unanimité des mécréants. Bleu liberté, ne perd jamais ses dents, il mord au sein cerise pour se nourrir non pas du laid du tripot page, mais du Beau qui sèvre l’inutile par le respect de soi-même.

J’ai de la couleur de tous ces violons que la souffrance a mis à la gorge des chemins pierreux. J’ai les rubans des jupons relevés pour qu’aux grands-écarts des accordéons pour que le bouton de nacre verse sa larme. Des pores pleins des épices véhiculées par les embruns. J’ai naturellement les quatre saisons en cinq continents dans le jour qui naît pas fini de commencer.

Paysan, un ch’val laboureur dans l’échine, j’mourais debout sans tirer sur une laisse pour aboyer. M’aime si ça n’aura servi qu’à moi.

Niala-Loisobleu
4 Janvier 2016

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