L’Arbre-Chaman
Sur des marques de pieds humides
flottent des coques de fruits secs
L’instrument à vent se demande comment faire un auto-bouche-à-bouche
Le cheval frotte mon dos meurtri de sa douce crinière
en chassant les mouches de sa queue hélicoïdale pour amener l’équipage à reprendre la mer. Les poches de mes cuisses rechargent le ballast en cailloux. Le chardon remauvie sa fleur en l’arrosant au pili-pili. Dans les roulottes les pieds frappent les cloisons nasales d’olés écossant les pois des robes gitanes jusqu’à l’aine. Une prédilection chienne tire à casser la chaîne des aboiements vers le point du jour. C’est le mauvais sort de suivre la voix du GPS dit l’arbre-chaman. Ecoute l’humaine qui te lance des appels et suis-là par la voie putrèfactive de la renaissance printanière dans l’épreuve de son cycle. Des veines ouvertes d’un regain en attente, un indéfinissable mouvement murmure. On ne saurait le décrire tant l’impression a pris la place en excluant tout vide. Pour ma part, je dirai simplement que s’il y a tant d’intuition dans le ressenti c’est suffisamment probant pour se brancher au courant.
Niala-Loisobleu – 27 Décembre 2017

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