TITI ROBIN/ « Le goût du sel / La terre cet animal »


TITI ROBIN/ « Le goût du sel / La terre cet animal »

De la nuit que nous avions repoussé monta un bruit de chevalet qu’on manivelle. Semblable au drap qu’on va fouiller à tâtons à la seconde où les dernières chandelles ont fermé les yeux, pour la pêche au parfum que l’amour n’a pas en corps séché. Reste au creux de la couche le tressaillement animal des feulements. Le lions n’a rien dénoué. A travers seins il reste des poils en serpentins.Le fleuve suçote le marbre du Taj Mahal en brûlant les encens montant des pores. Cette sérénité est d’un érotisme qui transperce le post-it du frigide air, pas besoin d’un lexique et du recours au philtre, le lotus à sorti son bouton. Nous nous sommes animalement salé dans l’esprit du rite de la parade à plumes.

N/L 12:04:18

Dentelle il est une Foi


78d7529b72d747252e7a121ec3045949

Dentelle

il est une Foi

 

Martèlement des gouttes, les arbres ploient, eau lourde…souviens-toi de Pierre et Marie

on ne meurt d’amour ici qu’en vie d’ailleurs

une plage ça se lave les pieds sans attendre Pâques

ne pas salir le sens symbolique du rapport à la lune

et pluie

y a l’Emile

et une nuits

ma folie je crois qu’elle attendait que je vienne au monde pour se faire soleil

celui qui fait parapet à l’élastique

de la petite-culotte que t’a jamais mise…histoire d’ô pas tarir les rivières de la jeunesse des marre-teint-pêcheurs

la parole tient à la mesure du silence

j’aime quand à la tombée de tes seins, le poumon du vent porte les battements de ton coeur.

 

Niala-Loisobleu – 20 Janvier 2018

 

 

 

 

SONGE AQUATIQUE


jupiter_rising_by_amethystmstock-da9lgld

SONGE AQUATIQUE

Sorti du monde grouillant, cette nuit j’ai voyagé dans un rêve couleur pastel où chaque étage de l’immeuble dans lequel j’étais avait des paliers sur lesquels des portes donnaient sur l’infini. Perspective indiscutablement sur l’ouverture. Rien que dans l’intime. Si la vie politique et son verdict dominical y était couchée sur une page, ce n’était pas à la première. Il s’agissait d’un chemin strictement personnel. Etrange tout était dans l’eau. L’escalier et les étages avec les appartements se trouvaient dans le bassin d’une piscine. Une musique transparente aussi bleue qu’aquatique portait le corps dans une lévitation apaisante. Je n’ai pas souvenir d’avoir croisé des épaves ou tous corps dangereux. L’impression de sérénité que j’en retire maintenant levé, m’amène à en déduire une prémonition heureuse. Comme il pleut dans le jour naissant je vais aller nager en pédalo. Dans le coeur j’ai une irrésistible en vie d’aimer.

Niala-Loisobleu – 6 Avril 2017

LUTTEURS


LUTTEURS

Dans le ciel des hommes, le pain des étoiles me sembla ténébreux et durci, mais dans leurs mains étroites je lus la joute de ces étoiles en invitant d’autres :

émigrantes du pont encore rêveuses; j’en recueillis la sueur dorée, et par moi la terre cessa de mourir.

René Char
985f73a83bbf3263b13b20428ae2c897

 

Sentant trembler la glace à l’idée qu’il lui serait en corps demandé: « Dis-moi que je suis belle », je ne cherchais plus à devancer le craquement qui allait la dépolir. Les hommes ont peur et passent leur temps à se détruire. Je laissais le ring aux combats truqués

et descendis des cordes qui tiennent prisonniers de mensonges.

Au dehors des paroles non tenues, je n’eus pas à chercher celle que j’avais donnée. Elle m’attendait sereine de son vouloir continuer.

Niala- Loisobleu – 18 Janvier 2017

 

 

 

Toque bleue, casaque verte, ton Oeil, il haie les zobs taccles et saute la rivière dans un long chant !


212751

Toque bleue, casaque verte,

ton Oeil, il haie les zobs taccles

et saute la rivière dans un long chant !

Un long moment s’écoula durant lequel tout ce qui pouvait, de près ou de loin, avoir un lien avec l’absence n’affecta l’oeil qui perçait l’indéfini, ce temps perdu. Comme le soleil de Vincent que les barreaux de l’asile n’avaient pu réussir à maintenir hors de lui, un oeil en surface s’est doté de pouvoir éclairant. Rien de ce qui échappe à la promiscuité désolante du banal ne peut s’en trouver affecté. Pas de problème avec la culpabilité de l’autre, toujours au fond de son trou tel un truc de tabernacle

Je vous parle d’un oeil que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître…comme un bohémien de mes amis chante en défi à l’ordre des années.

Toque bleue, casaque verte, il haie les zobs taccles et saute la rivière dans un long chant !

Trottinant d’un point de la coccinelle aux plongeons de la grenouille dans le calme des lentilles, il m’est tant bonheur d’aller par les herbes à sel du marais, qu’au fur et à mesure où les peaux d’échappements se ruent aux plages, je te sang la tienne à suçons répétés. Au point que l’aréole colle mains tenant à bord d’ô !

Niala-Loisobleu – 19/07/16

 

174432

Nature


Nature
Il a pendu le garde-manger
à la porte de son embarcadère
Pas de souricières
le fromage s’est faufilé par le plus gros trou
des nuages
il peint le cerf-volant des seins déboutonnés de la cage
sa couleur à tant de bruits d’elle
que la toison ne dort que d’un oeil
magie de l’encre flottante
seule à pouvoir retenir la confiance au plus fort de la peur
et l’embrasse au-delà de sa langue poivrière
 
Niala-Loisobleu
13/03/16
1430198197666905