A Lucien Becker: L’Ô Rayé


A Lucien Becker: L’Ô Rayé

Aqua bon aimer

désertification

entrée

couche où tu peux rire

la peau desséchée retendue

chargée de miction

Ô Femme que j’ai trop aimée

complètement à côté du mâle

qui fane

la fleur

coupée d’ô.

Niala-Loisobleu – 5 Juin 2017

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DE FAIT


DE FAIT

Je jette la clef

trop de questions se placent en opposition

L’herbe verte d’ailleurs est aussi jaune qu’un réflexe de pave love sur une route à la rencontre de personne, ici…Je m’en taire pas, j’en hurle vieux loup sol y flore pour simuler votre parole se tenir.

Une foi dans ma tour, illusionniste, au moment du lapin qui sort, j’appellerai les tourterelles et les colombes à tendre le foulard sur mes yeux

Nous avons perdu la félicité indistincte qu’on voit aux bêtes, aux poissons enchâssés dans l’eau cristalline, aux bêtes des bois couleur de feuilles mortes, aux oiseaux ivres d’air. Nous sommes devenus pensifs et, par­tant, étrangers, frêles, frileux, vulnérables. Il nous faut une table, un toit, du feu, une maison. Nous nous souvenons parfois d’avoir été au monde pleinement, sans états d’âme, d’un très lointain commencement. Je rêve, pour finir, d’une lande ouverte à tous les vents où l’on verrait ce qu’il en est de nous et de tout et d’y être, avant d’avoir été.
Pierre Bergounioux

Retiré au sommet du rempart de ma montagne pelée, l’impatience de voir Anne déboucher, s’efface du guet

Du bateau de Py, restera le tant de mes derniers outrages à la raison du plus triste. Je manque de poids. L’érosion alimentée par l’Homme, d’essence usée par un mal d’estomac rongeur, aura eu gain de cause auprès des plaideurs.

Aux vents va  la charpente marine battue par l’indifférence…

Niala-Loisobleu – 29 Novembre 201

 

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UN MATIN DESHABITE L’AMOUR EST MORT


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UN MATIN DESHABITE

L’AMOUR EST MORT

Dans les bruits des sabots de son cheval qui s’éloigne, le chevalier est entré dans l’espace incertain d’un brouillard tombé sans prévenir. Roc qui se détache contre toute attente de la paroi réputée solide, devenue friable. Laissant le chemin meurtri.

Il était parti plein de rire, la veille, confiant, se rendant au rendez-vous où l’espoir avait prévu une fête en toute simplicité, sans déploiement spectaculaire. Juste pour accomplir l’intime célébration dans la pureté du rite. Toute démonstration grandiloquente y étant étrangère.

Un silence d’interruption du souffle a pris le bois à lui en glacer l’échine. Du ciel sans levé du jour, m’aime plus possible de faire allusion à une lumière quelconque.De la clarté reste une forme entre chien et loup. La voie s’est cassée

On peut en tirer la conclusion suivante, la quête du graal se pose en permanence.Venue au monde au Moyen-Âge au départ d’une légende poétique qui prit nom d’Amour Courtois, elle fut d’abord illustrée par les Troubadours. Dans une épique sensibilité, faisant honneur à un humanisme hautement favorisé par les Croisades. Une symbolique particulièrement puissante s’y développa, dont il reste toujours un fond vivant traversant le temps.  Il n’a malheureusement pas échappé à la règle que suit immanquablement l’humanité dans son évolution: le détournement du sens initial au profit du mode de vie présent. L’homme court toujours après son graal, mais dans le mépris du respect des Règles de la Chevalerie. Le rustre a l’audace de se présenter courtois.On change de chevalier comme de cavalier dans un bal du samedi soir. L’écharpe suivant le vent qui vente

Les rus sont à la base des fleuves, lesquels forment les estuaires. Les barrages noient les campagnes, la mer devient alors de sel qui pétrifie les bateaux.

Un matin déshabité l’amour est mort.

Niala-Loisobleu – 27 Mai 2016

 

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