La Boîte au l’Être 9


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La Boîte au l’Être 9

ATLANTE IDE

Le sable étendu aux plis du désert

souleve ses épaules à la vue des chameaux

Les yeux enfouis dans toutes les directions

il se dit

– Où que je regarde je ne vois que des bosses

pourtant mon Ami le vent

n’ignore rien de mon penchant à mettre les choses à plat

– C’est vrai mais tu rêves trop, me répondit-il en m’envoyant une poignée de grains dans les yeux

– Vois les choses en face

tu crois qu’il suffit d’être naturellement bon pour que le tant soit beau

c’est pas parce que tu vois le vrai apparaître en dépit des efforts du faux pour paraître

que tu vas initier un autre art de vivre

Cette manie des hommes de faire la roue

elle n’a nul besoin de la générosité

Tu donnes ils prennent

la simplicité ne mène à rien

le compliqué voilà comment l’homme se fait paon

et il adore

Le voilà devenu héros

Les grands mots du Je au nom du Nous

tu parles

c’est l’incroyant qui se devient dieu tout seul

de sa main

réflexe inconscient du mortel qui veut gagner l’éternité

Moi moi moi

c’est bien vrai ça que nous sommes tous égo

Le sable tournant le dos au sot

pris l’appel

et d’un élan du coeur

plongea dans la mer

en laissant les châteaux aux assauts de l’ô

Aux fonds du fond de moi

j’écoute la voix du Capitaine

sortir de son enfoui sous la mer

et lui réponds

Petit-Frérot je te l’avais montré que le bien n’appartient  qu’à soi-seul , que ce n’est pas une exhibition pour que ça rapporte, que le salaire peut en être la peur, que faut donner du dos à grands coups de reins pour en jouir d’Amour Bleu autrement que de pu teint.

Niala-Loisobleu – 25 Février 2013

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A l’écoute


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A l’écoute

Dans le matin qui a sa douleur d’hier, les muscles d’un revirement ont ce réflexe de réchauffement qui lutte contre la renifle du nez qui coule sur son sort. Comment faudrait-il faire ? La terrasse qui a passé la nuit dehors a d’autres raisons d’être que de trouver réponse à tout.Au moins elle se concentre sur ce qui fait son principal. L’accueil. Dans toute sa composante. Un aspect où le positif s’allume avec ou sans télécommande.

Aucune odeur de cendre froide ne pollue. C’est vert autour de la cabane comme en un lieu de renaissance. Les pigeons résidents au plumage qui roucoule donnent un ton gris bleu au feuillage. Ambiance campagne-maritime, le vent toujours présent porte en lui des traversées chargées de toutes les épices humaines.Il débarque ce que le sel a mis aux mains. De la souffrance qu’un rire peut cacher en lui, comme du bonheur feint d’un prédicateur monté au phare d’un passage à risques. Les fourmis elles, me semblent complètement prises par un système de construction perpétuelle. Sans doute le monde le plus remuant sans le moindre bruit. Entre noir et blanc il y a le ton qu’on va s’éplucher. Quelques cailloux ont le pouvoir de la marche. Le mouvement étant plus un sens qui varie, le résultat me paraît à proprement parlé tenir de la capacité qu’on garde de savoir écouter l’énergie que la pompe du dehors propose..

Niala-Loisobleu  07/05/16

 

PARIS MA BLEUE


Dino Valls THE WOUND 1997

PARIS MA BLEUE

Elle tourne au coin de mon enfance, ronde comme un jardin d’enfants qui conte in. Si tant que je suis d’venu un homme entre ses cuisses sans m’en plaindre. Et ça compte en tant que souvenir. Souvenir. Je pourrais haïr, c’est tellement facile. Vieillir ça aide à détester parait-il, ben j’ai loupé quelque chose au film. J’garde la peinture fraîche, le ban j’reste à distance. Paris ma Bleue. Tant de fracas, de bruits de bottes, de peur des trains qui aux chevaux de marchandises choisissaient l’étoile de David. La faim de vivre, la faim des tickets, la faim d’y être libre. Les attentats coloniaux, mur de Berlin, chars de Budapest, peine de mort, ivg, ô ma Femme…Personne ne me l’a fait comprendre aussi bien que tu me l’as expliqué mon Paname.

T’as changé, oui, mais pas pour moi, c’est normal de donner aux autres de quoi se construire leur image. Seulement faut pas décrocher la Lumière, ça c’est Paris. Pas besoin qu’une miss tain guette l’occase d’y dévisser la Bastoche. Le tant ça doit pas passer. C’est en dehors des pendules, c’est perpétuel. Un parisien c’est d’abord le mélange des provinces y compris les celles d’Outremer. C’est aussi la gare centrale de tous les exils. Mais c’est pas le terminus d’un rêve de vie dans un homme-pétard défoncé à l’intox religieuse. Paris faut savoir que ça barricade, que ça terrasse pour remettre les chaises aux marbres des tables rondes à trinquer la fraternité.

Paris ma Bleue, vois rouge que dans un vert. Mets-toi debout pour relever le conteur sur ta Seine, ne tombe pas dans le piège de la haine.

 

Niala-Loisobleu

18 Novembre 2015