Un zest de vent sur un seuil 


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Un zest de vent sur un seuil

Le chat doit être sorti, rien ne ronfle au pied de la cheminée, par la boîte à lettres on attend un bonjour comme on lave la lourdeur de l’atmosphère dans sa tête. La place sous le peint s’est toujours voulue franche et sereine.

Du tiroir de toilette le sel remonte du bord de mer tiré par une remontée d’encre prête à partir, c’est bon signe. Au mur d’un ex-voto on se balance le reflet sans tain de l’image qui montre le péri  dans le cadre de la mer.

Il y avait un chemin à cet endroit avant que le bull d’ô z’erre passe. Semons-nous les z’uns les z’autres.

En partant aux courses j’ai vu le cheval ruer pour exprimer son désir de sortir du scaphandre, la plongée aux enfers ne porte aucune chance d’en faire le gagnant. . La liberté épinglée en enseigne à la porte de la prison d’un état établi à tort, laisse à croire qu’on se sert toujours d’une religion pour faire croire. La confession est le meilleur engrais de la faute, je n’ai rien à demander pardon, jamais je n’ai trahi mes convictions.

Niala-Loisobleu – 17 Août 2018

TOUT CONTE FAIT


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TOUT CONTE FAIT

 

Atténuée est la pointe des épines aux boutons des roses que ta poitrine pose. Et les jambages où la flamme brille s’ouvrent d’âtres pensées. Pierre fendue. Pierre humide, pores d’attaches.
Le chemin engoncé dans la fausse fourrure d’un brouillard animal craque sous les pieds. Les mousses capitonnent l’aboi mort du branchage.
La vie dans son drame ne serait pas privée de son peint quotidien. Seul le Tertre et ses rapins s’escamoteraient pour ne garder que le Bateau-Lavoir.  Ôtant la frime par amputation totale des bridés made in Japan..
Je suis là, de terre ferme ponté, alors que tangue ma pensée à bord d’Atelier, mon vaisseau. Les planches iodées n’ayant cure de toutes les ferrailles plantées dans les vases. Il n’y a qu’un seul pétale au trèfle des quatre feuilles qui vaille, le lobe de ta respiration – il va-et-vient au mouvement perpétuel de tes seins – ces chiens courants qui jouent à mes mains – comme des enfants qui ne peuvent pas connaître l’hypocrisie des plus de vingt ans.
Femme odeur de nacre au corail érectile, ma langue se moule à ton empreinte.

 

AVEC TON CORPS

Femme, avec ton corps
qui glisse sous le mien,
docile en la fébrile
floraison de la nuit.

Ouverte, refaite,
l’ombre tisse sur nous
ensemble
un même fruit

fait du noyau durci
qui se consume en braise.
Femme ouverte,
ouvrière de vie.

La source souterraine
qui jaillit à ma joie,
offerte, est un pieux
temple
d’humilité.

Jordi Pere Cerdà

 

Aux avirons de tes hanches, les anses vont s’inscrire sur tapis-roulant en salle d’embarquement. Sans réservation, ni première classe, par la porte dérobée aux barreurs de passage. Bien sûr que rien n’est dû au hasard. Toi et moi, c’était déjà programmé dans le brouillon de la genèse. C’est certainement pour ça qu’à de rares exceptions près, nous n’avons pas les réactions du commun. Tout dans ton corps n’ayant que creux à tiroirs secrets. Fut-il un dialogue plus écrit de silence que celui de nos rapports ? Mis à part le premier du premier jour du premier monde, je ne vois rien à signaler d’autre. C’est comme nos bouches, elles n’ont jamais eues les jambes et les bras de toit le monde. Elles sont rien d’autre qu’un passage permanent au-dessus du vide par une passerelle de tentacules tressés. C’est la réalité de l’Absolu. Rien qui ne soit autrement que contraire aux usages, tout à l’envers d’une signature au bas d’un papier d’état-civil. Une simple transfusion sanguine des poignets pour toute griffe à l’acte.
Héliportée, je te reçois marée reversée du  ROUGE ET DU NOIR barque au rivage,  alevinée rose-écaille filant d’un trait d’argent filadans l’étiage de service.

Niala-Loisobleu – 13 Décembre 2017

 

HORS D’ATTENTE


HORS D’ATTENTE

Reste toujours une fleur

queue

par bonheur

les boutonnières ignorent

Vase au marais

cage jamais

Les grenouilles

comme des lapines

sautent sans glas pied

L’héron d’ailes

couple

du peint tant

pour tout l’monde

Nial-Loisobleu – 9 Avril 2017

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