ENTRELACS


990424157d0ef4209872e07b36de9970

ENTRELACS

C’est un Dimanche, encore matinal

un volet ouvert donne un peu d’oiseau libre

S’envolent des serments de mains

Sur l’appui de fenêtre où des géraniums, fût un temps,  sont venus s’asseoir, une terre cuite rêve de figures indiennes qu’elle a en tête. La Plaza  de la Constitucion  « Zocalo » de Mexico, sort d’un voyage, la cathédrale Métropolitaine de la Très Sainte Vierge Marie se fait diffuse entre le bruit de la circulation et les effets de la pollution. Ses pierres grises s’étalent sur les cinq nefs et les 16 chapelles latérales, comme pour évangéliser  l’ancien Templo Mayor que les Aztèques avaient érigés là en l’honneur de leur dieu Xipe. combattu par Cortès, le conquistador exécuteur. La guitare est restée allongée sur le hamac. Elle se balance sur une aventure  de révolution solaire. L’eau chante dans la fontaine  et perle sur le buste de la cruche.

Tes seins ruissellent.

Alors que tes pieds nus ont laissé leur marque sur mon corps quand tu m’as traversé de ta lettre écrite sur papier. J’ai vu un peu de blanc dépasser de ton sac à main pendant que tu tournais le mouton dans le tagine. Etrange et envoûtant assemblage de parfums.

Le chien est resté calme pendant que tu trempais ton doigt dans ton petit-déjeuner.

Il sait qu’il faut te laisser seule. Un rite est un rite.

La radio s’est tue quand le cheval est entré dans la cuisine pour se mettre au piano. Un jour de belle mer faut croire que ça l’inspire à voir comme il donne de la voix. Sur la table le couvert s’est mis à applaudir. Il fait un vent qui demande à ouvrir. Les bruits qui se lèvent resteront en dehors de la conversation. Quelque chose d’espéré prend forme. Le prochain voyage en attisera les besoins.

La guitare vient démettre un son.

Du tableua la montagne accouche, tu souris. Ces couleurs ont quelque chose d’une robe de Frida. Sans le corset. Elle s’est déplissée des douleurs, en passant par le pays occitan un jour de Juillet tout proche; que l’humide de la pierre allait poser pour la première fois sur le départ de la flèche.

Niala-Loisobleu – 29 Avril 2018

L’Anti-Saint


12963593_10209149804039673_5754676938676158979_n

L’Anti-Saint

 

Le tableau balance dans mon troisième oeil, la main d’un quatrième bras qui à laissé  le mouchoir à quai

L’odeur des fleurs change d’assemblage. Le nez tend l’oreille. La peau chauffe. L’oeil sur la partie touffue fouille l’offrande de la fente

A n’en parler, la couleur se laisse imaginer, blonde, brune sa chaleur entraîne aux rousseurs roux sillon

Toute cette poussière qui  grippe un chemin qui a perdu ses pieds

image d’un faux-bois que l’intacte beauté se refuse à reconnaître

Et moi

Vagabond couvert d’une naturelle pigmentation

Comme bien d’autres

J’ai sous l’écorce la même sève qui ne demande qu’à circuler librement

La lune est grosse

Il faut laisser ses mouvements pendulaires coudre et découdre le passage et l’obstacle

Ses draps secoués par le vent l’ont roulé d’un sein à l’autre en imbibant les rayures de cotonnade d’humeurs corporelles qui font rail pour l’autre rive

Du ru de son ventre alpage les brins de son gazon tissent l’épopée de myosotis pour tremper le rivage de muscs apportés par la marée montante

Et ne plus voir que la course du ciel par la nuque au coussin d’un nuage atterri en  tirant l’aiguille dans la dentelle des branches sous la jupe humide des tissus témoins

Pendant qu’à lever la voile au mas des oliviers une double envolée de colombes dégrafe le poitrail des jours verts-de-gris

D’une seule respiration l’échine violoncelle tire à ailes la sensation intime, un meilleur sort l’âme du ramas

Si je crève aujourd’hui, ce ne sera pas à cause d’une mauvaise fièvre…

Niala-Loisobleu – 14 Février 2018